CONFÉRENCE DE PRESSE DE VITIT MUNTARBHORN, RAPPORTEUR SPÉCIAL SUR LA SITUATION DES DROITS DE L’HOMME EN RÉPUBLIQUE POPULAIRE DÉMOCRATIQUE DE CORÉE
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE VITIT MUNTARBHORN, RAPPORTEUR SPÉCIAL SUR LA SITUATION DES DROITS DE L’HOMME EN RÉPUBLIQUE POPULAIRE DÉMOCRATIQUE DE CORÉE
Vitit Muntarbhorn, Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en République populaire démocratique de Corée (RPDC), a présenté à la presse, ce soir, le rapport que la Troisième Commission de l’Assemblée générale avait examiné un peu plus tôt, constatant « un ou deux éléments positifs » à signaler.
M. Muntarbhorn a ainsi rappelé, lors de sa conférence de presse, au Siège des Nations Unies à New York, que la RPDC était partie à quatre traités des droits de l’homme, comme la Convention pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et la Convention relative aux droits de l’enfant.
De même, selon le Rapporteur spécial, les autorités de la République populaire démocratique de Corée ont travaillé avec quelques agences des Nations Unies, en particulier depuis les inondations qui ont frappé le pays cette année. « Certaines des agences des Nations Unies présentes en RPDC ont indiqué qu’elles y bénéficiaient d’une bonne collaboration, avec un large accès et une grande franchise dans leurs relations avec les autorités », a-t-il dit.
M. Muntarbhorn a en outre cité les progrès enregistrés lors des Pourparlers à Six en vue de la dénucléarisation de la péninsule de Corée, notamment la Déclaration conjointe pour la mise hors service de l’installation nucléaire de Yongbyon, en février 2007, et l’Accord des Six Parties du 3 octobre 2007 sur la « Deuxième phase d’actions pour la mise en œuvre de la Déclaration conjointe ». Le Rapporteur spécial a mis l’accent sur les possibilités qu’offrent les Pourparlers à Six au niveau bilatéral entre les pays clefs, évoquant en particulier un éventuel traité de paix avec les États-Unis et l’amélioration des relations entre les deux Corées.
Le Rapporteur spécial a souligné que son mandat, qui englobe un large éventail de questions ayant trait aux droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, allant de l’aide humanitaire à l’asile, en passant par les enlèvements d’étrangers et autres violations graves, avait été établi par la Commission des droits de l’homme des Nations Unies en 2004. En 2006, ce mandat a été prorogé d’une année par le Conseil des droits de l’homme qui venait d’être récemment créé, a ajouté M. Muntarbhorn, chargé de présenter des rapports à l’Assemblée générale comme au Conseil des droits de l’homme.
M. Vitit Muntarbhorn, dont le rapport porte sur la période allant jusqu’au milieu de l’année 2007, a indiqué s’être rendu fin 2006 au Japon, en République de Corée et en Mongolie afin d’évaluer l’impact sur ces pays de la situation des droits de l’homme en République populaire démocratique de Corée.
Le Rapporteur spécial s’est également penché sur la question de la subsistance des populations, précisant que le pays avait été handicapé par des catastrophes naturelles, mais aussi par des erreurs de gestion de la part des autorités. M. Muntarbhorn a ainsi relevé une grave pénurie alimentaire, en raison des inondations, en particulier dans la partie sud du pays qui touche plusieurs millions de personnes et 20% des terres arables. Une aide importante de la communauté internationale est nécessaire pour les années à venir, a-t-il affirmé, assurant néanmoins que cette assistance ne suffirait à elle seule tant que la sécurité alimentaire ne sera pas réellement garantie.
M. Muntarbhorn a également fait état des limites imposées aux libertés, propres à un État rigide et non démocratique, et a en particulier évoqué celles imposées aux étrangers, victimes parfois d’enlèvements. Il a ensuite parlé du sort des réfugiés et des demandeurs d’asile en provenance de la RPDC.
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