CONFÉRENCE DE PRESSE DU DIRECTEUR EXÉCUTIF DE L’ONUDC ET DE L’ACTEUR KEVIN KLINE À L’OCCASION DE LA PREMIÈRE DE « TRADE », UN FILM SUR LA TRAITE DES ÊTRES HUMAINS
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CONF É RENCE DE PRESSE DU DIRECTEUR EX É CUTIF DE L’ONUDC ET DE L’ACTEUR KEVIN KLINE À L’OCCASION DE LA PREMI È RE DE « TRADE » , UN FILM SUR LA TRAITE DES Ê TRES HUMAINS
L’objectif de notre film, « Trade », n’est pas de « sensationaliser » la réalité de la traite des êtres humains mais de sensibiliser le public à ce problème mondial, a déclaré ce matin à la presse l’acteur et lauréat de l’Oscar, Kevin Kline.
En 2007, cet « esclavage moderne », selon les mots du Directeur exécutif de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Antonio Maria Costa, concerne encore des centaines de milliers de personnes et génère des profits d’un montant estimé à 31,6 milliards de dollars par an*.
À quelques heures de la première du film qui sera projeté, ce soir, à 19 heures, au Siège de l’ONU à New York, Kevin Kline a salué le fait que l’Organisation offre au film un lancement ayant « valeur de symbole ».
L’acteur américain a brièvement indiqué que « Trade » dont l’action se déroule entre une banlieue du New Jersey et le Mexique, est tiré d’un article de Peter Landesman, « The Girls Next Door », paru dans le New York Times, il y a trois ans. Le titre de cet article, a-t-il estimé, rend bien compte de la dimension clandestine d’un drame aux ramifications internationales qui, souvent, se joue près de chez nous et à notre insu.
Il faut espérer que « Trade » donnera un nouvel élan à la mise en œuvre du Protocole de Palerme de 2000, a renchéri le Directeur exécutif de l’ONUDC**. En attendant, le Maire de la ville de New York, Michael Bloomberg, profitera de la sortie nationale du film le 28 septembre prochain, pour instituer le mois de septembre « Mois contre la traite ».
Kevin Kline a précisément souhaité que le film, « dont le thème est d’habitude mal traité par les studios hollywoodiens », permette une prise de conscience de l’opinion publique face à ce qu’il a qualifié de « fléau nécessitant une action concertée de grande ampleur ».
L’acteur a indiqué que 5% des revenus nets de la première semaine d’exploitation seront reversés au budget des organisations partenaires, dont l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et l’ONG de défense des droits des femmes et des jeunes filles, « Equality Now ».
Présente à la conférence de presse, la représentante de l’ONG a déclaré que le partenariat liant son organisation, l’ONUDC et l’équipe du film participe de la volonté d’appuyer une œuvre qui, à ses yeux, « pourrait susciter des vocations dans le domaine de l’action humanitaire ».
« Des villages ruraux les plus reculés aux grands centres urbains, les victimes, souvent vulnérables, sont jetées en pâture aux touristes sexuels, forcées de participer à des guerres ou exploitées pour un travail lui aussi forcé », s’est en effet alarmé Antonio Maria Costa, en déplorant l’absence de statistiques de première main permettant de dresser un bilan fiable de la situation et, partant, de rationaliser l’action.
Le Directeur exécutif de l’ONUDC a attiré l’attention sur l’initiative « UN.GIFT », dont le but est de sensibiliser les opinions publiques et les médias, augmenter le volume des données scientifiques et apporter rapidement une aide technique aux pays qui n’ont pas les capacités adaptées à l’ampleur du défi.
*Chiffre donné par l’Organisation internationale du Travail (OIT)
** Protocole de la Convention de 1949 pour la répression de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui.
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