LE CONSEIL PREND CONNAISSANCE DU CADRE DE COOPÉRATION EN SIERRA LEONE ADOPTÉ PAR LA COMMISSION DE CONSOLIDATION DE LA PAIX ET LE GOUVERNEMENT SIERRA-LÉONAIS
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Conseil de sécurité
5804e séance – après-midi
LE CONSEIL PREND CONNAISSANCE DU CADRE DE COOPÉRATION EN SIERRA LEONE ADOPTÉ PAR LA COMMISSION DE CONSOLIDATION DE LA PAIX ET LE GOUVERNEMENT SIERRA-LÉONAIS
L’adoption du Cadre de coopération pour la consolidation de la paix* constitue une autre étape importante du chemin de la Sierra Leone vers la paix, la stabilité et la prospérité, a estimé, cet après-midi, devant le Conseil de sécurité, le Président des réunions spécifiques de la Commission de consolidation de la paix sur la Sierra Leone.
Le Cadre de coopération a été adopté le 12 décembre par la Commission de consolidation de la paix, en présence de la Ministre sierra-léonaise des affaires étrangères, Mme Zainab Bangura. Elaboré au cours d’un processus consultatif de plusieurs mois qui a impliqué toutes les principales parties prenantes, le Cadre, a expliqué M. Frank Majoor, garantira au Gouvernement sierra-léonais et à la Commission une coopération fondée sur l’appropriation nationale, la responsabilité mutuelle et l’engagement durable.
Le Cadre servira à guider le travail de la Commission et du Gouvernement sierra-léonais pendant les trois prochaines années, mais aussi à renforcer le dialogue entre la Sierra Leone et ses partenaires internationaux et à mobiliser des ressources additionnelles pour la consolidation de la paix.
Il contient les engagements pris par le Gouvernement et la Commission dans les domaines de la bonne gouvernance, de la réforme des secteurs de la sécurité et de la justice, de l’emploi des jeunes, du développement du secteur de l’énergie et du renforcement des capacités. Le Cadre traite aussi des dimensions sous-régionales de la consolidation de la paix et de la question multisectorielle de l’égalité entre les sexes.
Malgré les progrès substantiels enregistrés par la Sierra Leone, de nombreuses causes du conflit subsistent toujours. Des efforts sont donc nécessaires pour réconcilier le pays, réformer les institutions et répondre à la situation sociale et économique du peuple, a prévenu M. Majoor, qui a reconnu qu’en la matière, la responsabilité première revient à la Sierra Leone elle-même.
Mais, a-t-il tempéré, il est important de reconnaître la nécessité pour la communauté internationale, dont les Nations Unies, de rester engagée auprès du pays et de continuer à appuyer ses efforts de consolidation de la paix et de reconstruction.
S’adressant au Conseil, M. Majoor a estimé que « nous avons désormais l’occasion de fournir un appui ciblé à un pays émergeant d’un conflit mais qui lutte toujours pour traiter des facteurs qui pourrait le replonger dans la violence ».
Le Président des réunions spécifiques sur la Sierra Leone a demandé au Conseil de lui confier, lorsqu’il décidera de proroger le mandat du Bureau intégré des Nations Unies dans ce pays (BINUSIL) dont l’expiration aura lieu le 31 décembre prochain, la tâche d’appuyer le travail de la Commission de consolidation de la paix et la mise en œuvre du Cadre de coopération.
Dans son dernier rapport**, le Secrétaire général demande une prorogation du mandat de la BINUSIL pour une dernière période de neuf mois, en comptant soumettre l’année prochaine des propositions sur le mandat, la structure et l’effectif du Bureau qui prendra la relève.
Le pays reste en effet aux prises avec des difficultés très graves, souligne M. Ban Ki-moon, en pointant le doigt sur la pauvreté généralisée, l’augmentation du prix des denrées ou encore l’aggravation du chômage chez les jeunes. Il ajoute que les élections du 11 août dernier, ont fait ressortir des tensions politiques profondément ancrées ainsi que les clivages ethniques et géographiques qui divisent la population sierra-léonaise et qui pourraient dégénérer dans la période qui précèdera les élections locales de 2008.
Pour leur part, les Forces armées et la police sierra-léonaises continuent de se heurter à des déficiences logistiques et à l’insuffisance du financement des pouvoirs publics, indique encore le Secrétaire général.
Après l’adoption du Cadre, le Gouvernement sierra-léonais et la Commission de consolidation de la paix s’attèleront à l’élaboration d’une « matrice » de suivi destinée à faciliter la mise en œuvre du Cadre et son processus d’examen. La « matrice » comportera des points de référence et des indicateurs spécifiques ainsi qu’une description des efforts en cours. Elle fera aussi apparaître l’aide supplémentaire nécessaire à l’exécution des engagements énoncés dans le Cadre.
Le Mécanisme de contrôle et de suivi du Cadre stratégique pour la consolidation de la paix au Burundi, ayant été adopté le 6 décembre dernier, M. Majoor a estimé qu’avec le Cadre pour la Sierra Leone, « nous avons désormais l’occasion de réaliser l’objectif pour lequel la Commission a été créée ».
* PBC/2/SLE/1
** S/2007/704
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