CONFÉRENCE DE PRESSE DE JAN ELIASSON, PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE GENERALE, SUR LE CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE JAN ELIASSON, PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE GENERALE, SUR LE CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME
En adoptant une résolution qui permet d’assurer la transition de la Commission des droits de l’homme vers un Conseil des droits de l’homme, l’Assemblée générale a prouvé aujourd’hui sa capacité à établir un organe efficace en ce domaine et à réformer l’Organisation, a déclaré cet après-midi en conférence de presse le Président de l’Assemblée, Jan Eliasson.
M. Eliasson aurait préféré une action unanime sur le projet de résolution, mais il s’est félicité qu’une majorité d’États Membres se soit prononcée en sa faveur. La mise aux voix du texte a été repoussée dans l’espoir de parvenir à un consensus et le chemin qui a conduit à cette décision historique a été semé d’embûches. Le Président a toutefois souligné qu’il respectait les convictions de tous les États Membres, appréciant le fait qu’ils aient renoncé à une perspective nationale pour embrasser une perspective internationale, ce qui a permis d’établir un organe doté d’une véritable légitimité. Le succès obtenu aujourd’hui démontre aussi que la question des droits de l’homme ne devrait pas diviser le Nord et le Sud, mais au contraire fédérer la communauté internationale dans son ensemble.
Bien sûr, certains pays ont émis des doutes, reflétés dans leurs votes, a reconnu M. Eliasson. Il s’est dit extrêmement heureux du soutien témoigné par les États Membres à son projet depuis sa présentation en consultations informelles à huis clos le 23 février dernier et au terme de cinq mois de négociations intensives.
Interrogé au sujet des réserves exprimées par les États-Unis, M. Eliasson a répondu qu’il avait été assuré que ce pays coopérait avec le Conseil et s’efforcerait de le soutenir et de le renforcer à chaque fois que cela serait possible. Il a d’ailleurs évoqué les conversations qu’il avait eues le matin même avec la Secrétaire d’État des États-Unis, Condoleezza Rice, ainsi qu’avec le Sous-Secrétaire Burns, constatant beaucoup de bonne volonté. Questionné ensuite sur l’impact que pourrait avoir dans le monde l’établissement du Conseil des droits de l’homme, il a déclaré que chaque État siégeant au sein de cet organe verrait son propre bilan en la matière évalué au cours de la durée de son mandat.
Rappelant enfin que l’établissement du Conseil ne constituait qu’une étape du processus de réforme des Nations Unies, le Président de l’Assemblée générale a déclaré qu’il aurait besoin d’un large soutien de la part des États Membres sur cette question pour passer aux suivantes et réaliser des progrès comparables dans les domaines du développement, du terrorisme, du Secrétariat et de la réforme de la gestion.
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