CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES D’ISRAËL SUR LES MODALITÉS D’APPLICATION DE LA RÉSOLUTION 1701 DU CONSEIL DE SÉCURITÉ

CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES D’ISRAËL SUR LES MODALITÉS D’APPLICATION DE LA RÉSOLUTION 1701 DU CONSEIL DE SÉCURITÉ

« La préoccupation première d’Israël est de veiller au désarmement intégral du Hezbollah, qui est ressorti affaibli du conflit », a déclaré cet après-midi la Ministre des affaires étrangères d’Israël, Mme Tzipi Livni, au cours d’une conférence de presse aux Nations Unies.  La Ministre venait de s’entretenir avec le Secrétaire général de l’ONU sur les modalités de l’application de la résolution 1701 adoptée à l’unanimité par le Conseil de sécurité, le 11 août dernier.

« Nous avons bon espoir que la résolution soit pleinement appliquée », a-t-elle affirmé, en soulignant qu’il importe que, cette fois-ci, un texte du Conseil de sécurité soit mis en œuvre de la manière prévue.  Pour Israël, seul un respect scrupuleux des dispositions de la résolution permettra de changer la situation au Liban et dans l’ensemble de la région.  Atteindre un tel objectif constituera aussi un test pour la communauté internationale, a estimé la Ministre des affaires étrangères.

Mme Livni a attiré l’attention sur l’importance du respect de la zone d’exclusion, située entre la Ligne bleue et le fleuve Litani, d’où conformément à la résolution 1701, sont bannis tous personnels armés, biens et armes autres que ceux du Gouvernement libanais et des forces d’une Force intérimaire des Nations Unies (FINUL) renforcée.  Elle a émis l’espoir que cette force sera mixte et que des pays européens y fourniront des contingents.  Son gouvernement n’est pas opposé en principe à ce que des ressortissants de pays musulmans en fassent partie, à condition qu’il ne s’agisse pas d’ennemis d’Israël.

Les troupes de la FINUL, a-t-elle poursuivi, seront en outre indispensables pour renforcer le dispositif mis en place par les forces libanaises pour surveiller l’embargo sur les armes près des frontières.  La Ministre a jugé le dispositif actuel insuffisant pour prévenir le réapprovisionnement en armes et en munitions du Hezbollah auprès de l’Iran et de la Syrie.  Le respect de l’embargo et la composition de la FINUL ont été au centre de mon entretien avec Kofi Annan, a-t-elle souligné.

La Ministre des affaires étrangères a en conclusion demandé à la communauté internationale de continuer à exiger la libération des soldats israéliens capturés par le Hezbollah, car il s’agit d’une question extrêmement sensible pour son gouvernement et son peuple, celle qui, conjuguée à l’incapacité des autorités libanaises à mettre en œuvre les résolutions 1559 et 1680 du Conseil de sécurité, a précisément déclenché les hostilités et conduit à la situation actuelle.  Le fait que les deux soldats n’aient pas encore été libérés constitue une violation flagrante de la résolution 1701, a averti la Ministre.

L’offensive israélienne n’a été lancée qu’en réponse à l’agression de l’organisation terroriste, qui ne représente que les intérêts de l’Iran dans la région, a-t-elle rappelé, ajoutant que devant les appels répétés de la communauté internationale, Israël avait décidé de ne pas s’en prendre au Gouvernement libanais, où le Hezbollah est pourtant représenté.

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