CONFÉRENCE DE PRESSE DE WANG GUANGYA (CHINE), PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ POUR LE MOIS D’AVRIL 2006

CONFÉRENCE DE PRESSE DE WANG GUANGYA (CHINE), PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ POUR LE MOIS D’AVRIL 2006

Après un mois de mars particulièrement chargé, en raison notamment de la saisine du Conseil de sécurité sur la question du nucléaire iranien, le mois d’avril devrait être plus calme, a fait savoir cet après- midi, au cours d’une conférence de presse, le Représentant permanent de la Chine, Wang Guangya, qui assure la présidence du Conseil pour le mois d’avril.  Néanmoins, a-t-il dit, nous allons nous efforcer, au cours des deux prochaines semaines, d’intensifier les consultations avec l’Iran afin de parvenir à une solution négociée comme le souligne la déclaration présidentielle adoptée le mois dernier par le Conseil.  À cette fin, le Représentant permanent de la Chine a exhorté l’Iran à coopérer avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), jugeant que le Conseil de sécurité n’était pas l’organe de surveillance sur les questions de non-prolifération, mais considérant que Téhéran devait remplir ses obligations au regard du Traité de non-prolifération.  Des sanctions ne sont pas à l’examen, a poursuivi M. Wang, en réponse aux journalistes, mais l’Iran doit comprendre qu’il est dans son intérêt de travailler étroitement avec l’AIEA, faute de quoi, elle s’exposerait à une « solution de dernier recours ».  

Autre sujet préoccupant évoqué par les journalistes, la situation au Soudan, et plus spécifiquement dans la région du Darfour, sera également à l’ordre du jour du Conseil, au cours de ce mois, a assuré le Représentant permanent de la Chine, avant d’annoncer que l’Envoyé spécial de l’Union africaine pour les pourparlers de paix inter-soudanais sur le Darfour, Salim Ahmed Salim, viendrait présenter devant les membres du Conseil, le 13 avril, l’état d’avancement des négociations d’Abuja.  Interrogé sur le refus des autorités soudanaises d’autoriser le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Jan Egeland, à se rendre au Darfour, M. Wang a indiqué qu’au cours des consultations de ce matin, le Conseil avait appuyé la déclaration faite à ce sujet par le Secrétaire général, Kofi Annan, et qu’il attendait davantage d’éléments avant de se prononcer plus avant.  Le Conseil a également invité l’ensemble des parties soudanaises à coopérer avec les Nations Unies et l’Union africaine, a-t-il poursuivi, jugeant toutefois que la menace de sanctions ne serait pas productive à l’heure où l’ONU doit engager des discussions avec l’Union africaine et le Gouvernement soudanais le déploiement d’une opération de maintien de la paix au Darfour. 

Enfin, interrogé sur le processus de sélection du prochain Secrétaire général de l’ONU, M. Wang a indiqué que les consultations officieuses engagées depuis deux mois par ses prédécesseurs à la tête du Conseil se poursuivraient dans le courant du mois d’avril par des consultations bilatérales, avec les membres du Conseil, mais aussi avec les autres États Membres.  Trois noms circulent actuellement mais d’autres candidatures pourraient émerger dans les prochaines semaines, a reconnu le diplomate chinois, soulignant que les Groupes asiatique et africain avaient soutenu le principe d’une candidature asiatique au poste de Secrétaire général.  Nous voulons que ce processus soit le plus transparent et le plus inclusif possible, a assuré M. Wang, estimant que le processus, qui devra intégrer les 191 États Membres, devrait s’accélérer d’ici le mois de juin pour s’affiner aux alentours du mois d’octobre.  Le Représentant permanent a également saisi l’occasion de ce point de presse pour évoquer la réforme des Nations Unies, qu’il a jugée nécessaire pour ce qui est du Secrétariat, plaidant toutefois pour un processus qui n’exclut aucun État Membre de l’ONU. 

Outre ces questions, a enfin précisé M. Wang, le Conseil de sécurité abordera également dans le courant du mois d’avril les situations entre l’Érythrée et l’Éthiopie, en Côte d’Ivoire, en République démocratique du Congo, en Haïti, dans la région des Grands Lacs, ainsi qu’en Bosnie-Herzégovine et au Sahara occidental.  La situation au Kosovo ainsi que la question des armes légères et de la protection des civils dans les conflits armés seront également au menu des consultations du Conseil de sécurité. 

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