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SG/SM/10738-OBV/592-WOM/1558

POUR COMBATTRE LA VIOLENCE À L’ENCONTRE DES FEMMES, NOUS DEVONS MONTRER UNE FOIS POUR TOUTES QU’ELLE N’EST NI TOLÉRÉE NI EXCUSABLE, DÉCLARE KOFI ANNAN

14/11/2006
Secrétaire généralSG/SM/10738
OBV/592
WOM/1558
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POUR COMBATTRE LA VIOLENCE À L’ENCONTRE DES FEMMES, NOUS DEVONS MONTRER UNE FOIS POUR TOUTES QU’ELLE N’EST NI TOLÉRÉE NI EXCUSABLE, DÉCLARE KOFI ANNAN


On trouvera ci-après le texte intégral du message du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à l’occasion de la Journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre:


Les violences que subissent les femmes causent d’indicibles souffrances, détruisent les familles d’une génération à l’autre et appauvrissent les communautés.  Elles empêchent leurs victimes de réaliser leurs potentialités, restreignent la croissance économique et retardent le développement.  En matière de violence contre les femmes, il n’y a pas de société civilisée.


J’ai fait paraître le mois dernier une étude approfondie dont les conclusions montrent que la moitié de l’humanité vit sous la menace de cette forme de violence, sur tous les continents, dans tous les pays et toutes les cultures, indépendamment du revenu, de la classe socioéconomique, de la race ou de l’ethnie.  Et pourtant, nous vivons dans un ordre mondial où les droits de l’homme ont été reconnus par la loi et garantis par les instruments internationaux; et pourtant, nous savons que l’exercice des droits de l’homme est indispensable au bien-être de l’être humain, de son milieu et du reste du monde; et pourtant, les dirigeants de la planète se sont engagés au Sommet mondial de 2005 à redoubler d’efforts pour faire disparaître la violence contre les femmes sous toutes ses formes.


Pour lutter contre ce fléau, nous devons faire évoluer un état d’esprit qui est encore trop courant et trop enraciné et montrer une fois pour toutes que cette violence n’a droit à aucune tolérance et qu’elle est inexcusable.


Il y a des années que les mouvements et les associations de femmes du monde entier s’efforcent sans relâche de faire sortir la violence contre les femmes de la sphère privée pour la porter sur la place publique, celle de la responsabilité des États.  Beaucoup de pays ont adopté et mis en application des lois efficaces et offert aux victimes des services complets, attentifs aux sensibilités propres à leur sexe.  La normalisation internationale a également progressé.


Le moment est venu de passer à la vitesse supérieure.  L’Organisation des Nations Unies doit assumer les fonctions mieux coordonnées d’un chef de file plus visible et plus ferme.  Les États Membres doivent mettre plus largement en œuvre l’encadrement juridique et politique international auquel ils ont souscrit.  Et nous devons, les uns et les autres, constituer des partenariats puissants et efficaces avec la société civile, qui a un rôle décisif à jouer sur tous les fronts de cette lutte.


Tous ensemble nous devons créer des conditions telles que la violence contre les femmes ne sera plus tolérable.  En me commandant l’étude dont je parlais, les États Membres ont montré qu’ils étaient prêts à se mettre à la tâche.  Maintenant que nous disposons des recommandations qui en découlent, il nous reste à mobiliser la volonté politique et les ressources qui nous permettront de les appliquer.  En cette Journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes, nous devons tous, hommes et femmes, joindre nos efforts pour accomplir cette mission.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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