KOFI ANNAN DÉCLARE QU’EN DIX ANS, IL A ESSAYÉ DE FAIRE DE L’ONU UNE ORGANISATION QUI VOIT DANS LE CHANGEMENT UN ALLIÉ ET NON UNE FIN EN SOI

KOFI ANNAN DÉCLARE QU’EN DIX ANS, IL A ESSAYÉ DE FAIRE DE L’ONU UNE ORGANISATION QUI VOIT DANS LE CHANGEMENT UN ALLIÉ ET NON UNE FIN EN SOI

On trouvera ci-après le texte du toast porté à New York le mardi 19 septembre, par le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, au déjeuner offert en l’honneur des chefs d’État et de gouvernement participant à la soixante et unième session de l’Assemblée générale, auquel étaient également conviés les chefs de délégation:

Je suis honoré de vous accueillir à l’ONU à l’occasion du débat général de la session qui s’ouvre.

Tout d’abord, permettez-moi de remercier chaleureusement le Président Bush et les habitants de notre pays hôte pour leur hospitalité. Par votre intermédiaire, Monsieur le Président, je remercie le peuple américain, qui s’est montré si bienveillant à l’égard de l’ONU pendant les 10 années de mon mandat de Secrétaire général.

Mesdames et Messieurs, c’est la dernière fois que j’ai le plaisir et le privilège de vous recevoir tous ici.

Chaque année depuis 10 ans, j’ai ressenti une profonde émotion en voyant la famille des nations se réunir dans cette maison.

J’ai vu les gouvernements se servir de l’ONU pour surmonter leurs désaccords, et ce, pour le bien de leur nation comme pour celui de l’Organisation. Il s’agit en effet de pouvoir exploiter pleinement le potentiel de cet instrument indispensable, dans l’intérêt des peuples qu’il a vocation à servir.

Tout au long de ces 10 années, j’ai essayé d’appuyer, de promouvoir et de faire progresser ce système du mieux que je le pouvais.

Je me suis employé à atteindre l’objectif fixé dans le premier discours que j’avais prononcé devant l’Assemblée générale, après avoir pris mes fonctions de Secrétaire général : « Une Organisation qui voit dans le changement un allié et non une fin en soi, s’agissant d’en faire plus en faisant ce que nous savons le mieux faire ».

Comme dans toute famille, il n’a pas toujours été facile de parvenir à s’entendre au sein de la famille des nations.

Comme dans toute famille, certains se sont parfois sentis frustrés, déçus et désabusés, faute de pouvoir imposer leurs vues.

Néanmoins, comme dans toute famille, ils sont toujours revenus dans cette maison. C’est peut-être essentiellement cela, une famille : on sait que sa porte est toujours ouverte à ceux qui veulent revenir.

Je vous remercie tous du soutien que vous m’avez apporté au cours de cette dizaine d’années extraordinaire, et vous souhaite de collaborer avec l’ONU de façon encore plus fructueuse dans les années à venir.

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