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L’ONU DEVRA TRAVAILLER EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC LA SOCIÉTÉ CIVILE, DIT KOFI ANNAN À L’OCCASION DES AUDITIONS DES ONG ET DU SECTEUR PRIVÉ PAR L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

27/06/2005
Communiqué de presse
SG/SM/9960/GA/10363
NGO/575

                                                            SG/SM/9960
                                                            GA/10363
                                                            NGO/575
                                                            27 juin 2005


L’ONU DEVRA TRAVAILLER EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC LA SOCIÉTÉ CIVILE, DIT KOFI ANNAN À L’OCCASION DES AUDITIONS DES ONG ET DU SECTEUR PRIVÉ PAR L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE


On trouvera ci-après le texte de l’allocution prononcée le 24 juin par le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, à l’occasion des auditions de la société civile et du secteur privé par l’Assemblée générale:


Je regrette de n’avoir pu me joindre à vous hier lors de la séance d’ouverture et, bien entendu, ma présence aujourd’hui n’en est que plus importante.  Je rentre à peine d’Europe.


Je sais qu’après quelques ennuis techniques, vous avez eu deux journées de discussions particulièrement fructueuses.


Comme nous l’ont expliqué des représentants de la société civile, vous avez abordé un grand nombre de questions, telles que l’égalité entre les sexes, les droits de l’homme et la prévention des conflits, ou encore l’aide, le commerce, la dette et l’environnement.


Vous vous êtes déclarés favorables à la création du Conseil des droits de l’homme proposé et à la mise sur pied d’une Commission de consolidation de la paix.  Vous avez également exposé les raisons pour lesquelles les pays développés devraient consacrer 0,7% de leur revenu à l’aide.  Vous avez évoqué la nécessité d’intégrer les questions relatives à l’environnement dans les stratégies pour l’avenir.


Vous avez préconisé d’accorder plus d’importance à la question de l’égalité entre les sexes.  Nous devrions tous être d’accord à 100 % sur ce point.  Ces questions ne concernent pas uniquement les femmes : elles touchent chacun d’entre nous.  Certains parmi vous ont relaté leurs expériences et leurs traumatismes personnels afin de souligner à quel point il est nécessaire d’agir pour aider ceux qui souhaitent vivre à l’abri de la peur.


Vous avez par ailleurs demandé que ces questions et beaucoup d’autres soient traitées en des termes plus fermes dans le projet de texte à soumettre au Sommet mondial.


De manière générale, il se dégage de vos déclarations de cet après-midi et des débats menés depuis deux jours un message fort et sans équivoque : si nous voulons construire un monde plus prospère, plus juste et plus pacifique, il faut que les États Membres prennent des mesures courageuses ici même, en septembre.


Je suis ravi que les États Membres aient été nombreux à assister à ces auditions et aient entendu ce message.


Comme l’a fait remarquer hier la Vice-Secrétaire générale lors de la séance d’ouverture, ces auditions devraient représenter une nouvelle étape capitale dans les relations entre l’Organisation des Nations Unies et la société civile.


Les États Membres ont également pu entendre les intervenants dire qu’ils souhaitaient que cela continue.  J’espère que l’Assemblée générale aura de nouveau recours à cette formule pour s’ouvrir et dialoguer davantage avec les acteurs non étatiques.  Nous pourrons désormais tirer parti d’une solide expérience.


Ceci revêt une importance encore plus grande si nous envisageons les prolongements du Sommet de septembre.


Qu’il s’agisse de la lutte contre la pauvreté et le VIH/sida, de la responsabilité de protéger, de la prévention des conflits armés ou de tout autre défi que nous devons relever, l’ONU devra travailler en étroite collaboration avec la société civile pour mettre en œuvre les décisions qui seront prises cette année.  Ensemble, nous pouvons reléguer la pauvreté au passé.


Permettez-moi enfin de remercier le Président de l’Assemblée générale pour son dynamisme, ainsi que le groupe qui l’a épaulé.  Je souhaite également adresser mes remerciements à tous les États Membres qui ont assisté à ces auditions.


Permettez-moi de remercier tout particulièrement les participants issus de la société civile et du secteur privé d’être venus à l’ONU et d’avoir assuré la réussite de ces deux journées.  Nous sommes tous résolus à reléguer la pauvreté au passé.


J’espère que vous continuerez à faire entendre votre voix dans les semaines qui précéderont le Sommet mondial de septembre et par la suite, afin de rappeler leurs obligations et leurs promesses aux gouvernements et à l’Organisation.  Je suis reconnaissant à chacun d’entre vous de votre engagement.


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