SG/SM/9761-OBV/468

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU APPELLE À UNE MOBILISATION DES RESSOURCES POUR LUTTER CONTRE LA TUBERCULOSE QUI TUE 5 000 PERSONNES PAR JOUR

18/03/2005
Communiqué de presse
SG/SM/9761
OBV/468

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU APPELLE À UNE MOBILISATION DES RESSOURCES POUR LUTTER CONTRE LA TUBERCULOSE QUI TUE 5 000 PERSONNES PAR JOUR


On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à l’occasion de la Journée mondiale de la tuberculose, le 24 mars 2005:


Cinq mille personnes meurent chaque jour de la tuberculose, bien que cette maladie puisse à la fois être prévenue et guérie. De toute évidence, nous devons faire beaucoup plus si nous voulons réaliser d’ici à 2015 l’objectif du Millénaire qui consiste à arrêter la propagation de la tuberculose et à commencer à faire reculer cette maladie, qui est un des fléaux qui affligent l’humanité. L’application à une échelle beaucoup plus grande de la stratégie DOTS –traitement de brève durée sous surveillance directe– recommandée par l’Organisation mondiale de la santé pour combattre la tuberculose, a permis de soigner 17 millions de personnes en neuf ans.  Grâce à cette stratégie, les chances de réaliser notre objectif se sont fortement améliorées.


D’après l’OMS, huit patients sur 10 ont été traités avec succès dans le cadre de programmes DOTS et 45% des patients infectieux ont été traités en 2003, contre 28% en 2000.  Toutefois, des obstacles redoutables restent à surmonter, notamment en Afrique, où les systèmes de santé sont faibles, les personnels de santé se sont amenuisés et l’épidémie de VIH/sida fait progresser la tuberculose.  Comme l’a dit Nelson Mandela, « Nous ne pouvons pas vaincre le sida si nous ne nous attaquons pas aussi à la tuberculose.  La tuberculose est trop souvent une sentence de mort pour les personnes atteintes du sida. » J’engage les dirigeants africains à faire de la lutte contre ces deux maladies une priorité absolue.


Le partenariat Halte à la tuberculose, qui regroupe 350 gouvernements et organisations partenaires, apporte une contribution significative en forgeant un consensus sur les stratégies, la coordination de l’action, les mécanismes d’approvisionnement en médicaments de qualité et les initiatives pour la mise au point de nouveaux moyens de diagnostic, médicaments et vaccins.  Les gouvernements, les organismes bilatéraux, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, et la Banque mondiale fournissent des ressources accrues.  Mais il en faut plus pour qu’il y ait un impact véritable à l’échelle mondiale.  Nous devons mieux soutenir l’éventail de plus en plus large des prestataires de soins qui aident à dépister la tuberculose et à administrer un traitement aux malades.  Il s’agit non seulement des médecins et du personnel infirmier mais aussi des personnalités locales, des anciens patients, des associations féminines et de beaucoup d’autres.


Cette large mobilisation est l’arme la plus puissante dont nous disposons pour lutter contre la maladie.  En cette Journée mondiale de la tuberculose, réaffirmons notre volonté de réussir cette mission.

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