SG/SM/9751-AFR/1120

KOFI ANNAN PRESSE LES MEMBRES DU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE PRENDRE UNE DÉCISION POUR RÉGLER LA SITUATION « ÉPOUVANTABLE » AU DARFOUR

07/03/2005
Communiqué de presse
SG/SM/9751
AFR/1120


KOFI ANNAN PRESSE LES MEMBRES DU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE PRENDRE UNE DÉCISION POUR RÉGLER LA SITUATION « ÉPOUVANTABLE » AU DARFOUR


On trouvera ci-après la déclaration faite aujourd’hui à New York par le Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, sur le Soudan:


Les membres du Conseil de sécurité sont venus, à ma demande, me voir, ce matin, pour discuter du Soudan.


Je leur ai demandé de venir me voir parce que je m’inquiétais que nous n’allions pas assez vite dans la normalisation de la situation épouvantable au Darfour.  Du point de vue humanitaire et du point de vue de la sécurité, grâce à l’Union africaine, beaucoup d’efforts ont été déployés qui vont dans la bonne direction.  Mais ils ne suffisent pas.  Nous continuons de recevoir des informations qui montrent que les tueries, les viols et les pillages se poursuivent.


J’ai été heureux d’entendre des membres du Conseil qu’ils espèrent disposer d’une nouvelle résolution au courant de la semaine qui comprendra un mécanisme visant à tenir les individus responsables de ces affreux crimes.  C’est une bonne chose.  Nous devons envoyer un message clair et dire que le monde ne les tolèrera pas.


En attendant, chacun convient qu’une présence internationale plus forte sur le terrain est cruciale.  Les choses vont mieux là où les troupes de l’Union africaine sont déployées.  Mais elles sont trop peu nombreuses.


Qu’est-ce qui peut être fait?  La présence de l’Union africaine peut-elle être renforcée, avec notre aide, ou avons-nous besoin d’une force des Nations Unies qui pourrait soit inclure les troupes de l’Union africaine, soit travailler à leur côté? 


J’ai discuté de ces options avec les membres du Conseil.  Nous avons tous convenu qu’il est essentiel de préserver le processus de paix nord-sud et de traiter des problèmes du Soudan dans leur ensemble.  Nous appelons donc tous les donateurs à tenir leurs promesses d’aide au Sud et nous ne pensons pas que ce serait une bonne idée de « cannibaliser », au nom du Darfour, la mission de maintien de la paix des Nations Unies dans cette région.


Il est clair qu’à priori, tout le monde préfère que l’Union africaine continue de diriger les choses au Darfour et que nous l’aidions de manière plus efficace tout en laissant la voie ouverte à d’autres options.  Les membres du Conseil étaient heureux d’entendre que les Nations Unies, aux côtés de l’Union européenne et des États-Unis, vont se joindre à une mission d’évaluation sur le terrain qui sera conduite par l’Union africaine à partir de la fin de la semaine.


Je voudrais ajouter que j’accueille avec satisfaction la pression exercée par le public et les médias pour que des décisions plus fermes et plus rapides soient prises sur cette question.  Nous recevons ici des milliers de lettres de gens qui appellent à une action plus musclée.  Je suis sûr que les gouvernements nationaux les reçoivent aussi.  La semaine prochaine, je tiendrai une réunion avec quelques chefs d’ONG pour discuter avec eux des meilleurs moyens de canaliser cette pression pour qu’elle aboutisse à une action efficace de la part des gouvernements. 


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