SG/SM/9687-ENV/DEV/816

MESSAGE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL À LA CONFÉRENCE « BIODIVERSITÉ 2005 »

24/1/2005
Communiqué de presse
SG/SM/9687
ENV/DEV/816


24 janvier 2005


MESSAGE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL À LA CONFÉRENCE « BIODIVERSITÉ 2005 »


Vous trouverez ci-après le texte du message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, à la conférence « Biodiversité 2005 » tenue aujourd’hui à Paris.  Ce message a été lu par M. Koichiro Matsuura, Directeur général de l’UNESCO:


C’est avec grand plaisir que j’adresse mes salutations et mes meilleurs vœux à tous les participants à cette importante conférence.


La diversité biologique est essentielle à la vie.  Elle contribue à la régulation du climat de la planète et à la régénération des sols.  Elle fournit à des millions d’êtres humains des moyens de subsistance, aide à assurer la sécurité alimentaire et constitue une source importante de remèdes traditionnels aussi bien que de produits pharmaceutiques modernes.  Elle est un élément crucial des efforts que nous déployons pour alléger les souffrances des populations, améliorer leur niveau de vie et atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement.


Pourtant, la destruction d’habitats et d’espèces se poursuit à un rythme sans précédent, du fait de modes de production et de consommation non viables et d’autres pratiques dommageables, aggravés par la pauvreté et d’autres facteurs économiques et sociaux.  La biodiversité en tant que ressource n’est pas appréciée à sa juste valeur; elle ne bénéficie pas non plus de l’attention prioritaire qu’elle devrait recevoir.


J’invite donc tous les gouvernements qui ne l’ont pas encore fait à ratifier la Convention sur la diversité biologique et son Protocole sur la prévention des risques biotechnologiques.  Ces instruments et les processus qu’ils ont déclenchés jouent un rôle essentiel pour la conservation et l’exploitation durable de la biodiversité ainsi que pour le partage équitable des bienfaits découlant de l’utilisation des ressources génétiques.  La Convention, qui compte 188 Parties, est devenue un instrument quasi universel et s’est révélée être un moyen efficace pour la formulation de nouvelles politiques et de nouveaux concepts concernant tous les écosystèmes.  Le Protocole, qui constitue un cadre réglementaire international régissant le transfert, la manutention et l’utilisation sans risques d’organismes vivants modifiés provenant des biotechnologies modernes, permet quant à lui de tirer le maximum d’avantages des biotechnologies tout en minimisant les risques qu’elles peuvent présenter pour l’environnement et la santé humaine.


Mais la préservation de la biodiversité n’est pas seulement l’affaire des gouvernements.  C’est aussi celle des organisations internationales et non gouvernementales, du secteur privé et de tous les habitants de la planète, qui doivent s’attacher à modifier des habitudes enracinées et à mettre fin aux comportements destructeurs.  La participation des collectivités locales est particulièrement importante, nombre d’entre elles ayant mis au point des méthodes novatrices en matière de gestion des ressources et dans d’autres domaines, dont d’autres peuvent tirer parti.


La diversité biologique est un enjeu qui intéresse l’humanité tout entière.  Je suis heureux que vous donniez à cette question la visibilité qu’elle mérite et souhaite plein succès à vos débats.


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