SG/SM/10235-DC/3000

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL APPELLE À LA DESTRUCTION DES STOCKS DE MINES DANS SON MESSAGE À LA SIXIÈME RÉUNION DES ÉTATS PARTIES À LA CONVENTION SUR LES MINES ANTIPERSONNEL

28/11/2005
Secrétaire généralSG/SM/10235
DC/3000
Department of Public Information • News and Media Division • New York

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL APPELLE À LA DESTRUCTION DES STOCKS DE MINES DANS SON MESSAGE À LA SIXIÈME RÉUNION DES ÉTATS PARTIES À LA CONVENTION SUR LES MINES ANTIPERSONNEL


Les pourparlers de Croatie révèlent l’ampleur des conséquences persistantes des mines sur le plan humanitaire, dit Kofi Annan


(Publié le 6 décembre – retardé à la traduction)


On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général Kofi Annan, dont la lecture a été donnée par Mme Agnès Marcaillou, Chef du Service du désarmement régional du Département des affaires de désarmement, à la sixième réunion des États parties à la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction, tenue à Zagreb du 28 novembre au 2 décembre:


J’adresse mes vœux les plus chaleureux à la sixième réunion des États parties à la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction.  Il y a un an, le Sommet de Nairobi pour un monde sans mines a célébré cette convention exceptionnellement efficace, instrument international juridiquement contraignant qui interdit une catégorie d'armes aux conséquences désastreuses sur le plan humanitaire.  Lors de ce sommet, les États parties et tous les autres acteurs de la lutte antimines ont réaffirmé leur détermination à atteindre l’objectif d'un monde sans mines antipersonnel, examiné le progrès de l’application de la Convention et cerné les problèmes qui subsistent.  Pour venir à bout de ces problèmes, les États parties ont adopté un plan d’action musclé.


Depuis l’entrée en vigueur de la Convention, en mars 1999, il y a eu des progrès remarquables.  Cent quarante-sept pays l’ont déjà ratifiée ou y ont adhéré, et leur nombre continue d’augmenter.  La plupart des États parties se sont acquittés de leur obligation de détruire les stocks de mines.  La production, la vente et le transfert de mines antipersonnel ont quasiment cessé.  De vastes zones ont été déminées.  L’aide aux victimes se fait de plus en plus soutenue et efficace et il en va de même pour leur réadaptation et leur réinsertion.  Un système a été mis en place pour aider les parties à s’acquitter des obligations que leur fait la Convention.


La Convention a donné lieu à une coopération unique entre les États parties, l’ONU, le Comité international de la Croix-Rouge, la Campagne internationale pour l'interdiction des mines terrestres et la société civile dans son ensemble.  Rarement avons-nous vu la communauté internationale parler aussi naturellement d’une seule voix.  Rarement avons-nous vu les partenaires internationaux aussi résolus à mettre un terme aux souffrances humaines.


Pourtant, les mines antipersonnel continuent de tuer et de mutiler des civils et de menacer leur vie, et à cause des conséquences persistantes que produisent ces armes barbares sur le plan humanitaire, des sociétés n’arrivent toujours pas à se relever alors que les conflits sont terminés depuis longtemps.  Après les réunions qui ont eu lieu en Afrique, en Amérique centrale et en Asie, la réunion de cette semaine, qui se tient dans un pays infesté de mines situé au cœur de l’Europe, nous montre toute l’ampleur du problème.


C’est pourquoi, je vous exhorte à vous acquitter, comme vous vous y êtes engagés, de vos obligations au regard de la Convention –y compris de terminer la destruction des stocks de mines antipersonnel, de nettoyer les zones minées dans les délais, et, pour ceux qui sont en mesure de le faire, de prêter leur assistance aux États touchés et aux victimes.  L’ONU entend renforcer encore son partenariat avec tous les États parties pour les aider à remplir leurs obligations, ce qui requiert une augmentation urgente des ressources nationales et internationales.


Nous devons aussi continuer à nous préoccuper des problèmes liés aux mines antivéhicules et aux restes explosifs de guerre.  Les travaux menés au titre de la Convention relative à certaines armes classiques nous sont indispensables pour traiter ces questions de façon globale.


Je demande aujourd’hui de nouveau aux États qui ne l’ont pas encore fait d’adhérer à la Convention d'interdiction des mines antipersonnel.  Je vous souhaite plein succès dans vos délibérations.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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