KOFI ANNAN APPELLE À UNE INTÉGRATION RÉGIONALE RENFORCÉE À L’OCCASION DE LA JOURNÉE DE L’INDUSTRIALISATION DE L’AFRIQUE

KOFI ANNAN APPELLE À UNE INTÉGRATION RÉGIONALE RENFORCÉE À L’OCCASION DE LA JOURNÉE DE L’INDUSTRIALISATION DE L’AFRIQUE

On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à l’occasion de la Journée de l’industrialisation de l’Afrique, célébrée le 20 novembre:

Cette année, la Journée de l’industrialisation de l’Afrique a pour thème la compétitivité de l’Afrique et l’ouverture de débouchés durables.

Un commerce ouvert et des échanges équitables sont un moteur puissant pour la croissance économique et une arme dans la lutte contre la pauvreté.  Mais l’Afrique d’aujourd’hui ne peut entrer en lice sur un pied d’égalité dans la compétition mondiale, surtout parce que les pays riches lui ferment leurs marchés et protègent leurs propres producteurs.

Ce déséquilibre ne peut durer.  La prochaine réunion ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce qui se tiendra le mois prochain sera pour les pays développés l’occasion de faire disparaître les restrictions imposées aux exportations des pays moins développés et je les invite instamment à la saisir.

La disparition des obstacles au commerce est certainement une condition préalable à la croissance des exportations de l’Afrique, mais ce n’est pas une condition suffisante.  Il est tout aussi nécessaire que les pays africains se dotent des capacités technologiques, sociales et économiques qui leur permettront de tirer profit de l’élargissement de leurs débouchés.  Or, cela ne sera possible que lorsque les Africains et les Africaines pourront jouir à égalité des fruits de l’éducation et de l’état de droit, que les institutions d’État seront efficaces, que la vie publique sera transparente et dominée par le sens des responsabilités, que les droits de l’homme seront respectés et que chacun aura son mot à dire dans les décisions qui touchent à sa vie.  La communauté internationale peut et doit les aider à atteindre ces objectifs.

Les pays d’Afrique doivent également entretenir un climat propice aux affaires, favorable à l’initiative individuelle et avantageux pour l’esprit d’entreprise.  Une intégration régionale fondée sur le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique peut y concourir.  En commerçant entre elles, les économies africaines peuvent diversifier leurs exportations et développer les compétences qu’exige le marché international et en faire profiter le consommateur africain.

Les échanges internationaux sont l’une des manifestations les plus spectaculaires de la mondialisation.  Il est maintenant clair qu’ils peuvent créer des emplois et faire la prospérité de quelques-uns.  En cette Journée de l’industrialisation de l’Afrique, nous devons nous engager à mettre en place un système commercial où ces emplois et cette richesse seront créés non pour la minorité mais pour le plus grand nombre.

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