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SG/SM/10140

LES TRAVAILLEURS MIGRANTS SONT LA CLEF DU SUCCÈS ÉCONOMIQUE DU MONDE, TANT DÉVELOPPÉ QU’EN DÉVELOPPEMENT, DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

8/11/05
Secrétaire généralSG/SM/10140
Department of Public Information • News and Media Division • New York

LES TRAVAILLEURS MIGRANTS SONT LA CLEF DU SUCCÈS ÉCONOMIQUE DU MONDE, TANT DÉVELOPPÉ QU’EN DÉVELOPPEMENT, DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL


À son avis, trouver les moyens de gérer

les migrations est l’une des principales tâches du XXIe siècle


On trouvera ci-après le texte des observations que le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a faites à l’occasion de la publication du rapport de la Commission mondiale sur les migrations internationales, à New York, aujourd’hui, le 5 octobre:


C’est avec plaisir que je reçois le rapport de la Commission mondiale sur les migrations internationales:


Mamphele et Jan, vous, vos collègues commissaires et votre équipe de recherche, avez fait un travail remarquable.  Félicitations et merci.


Je remercie aussi le Groupe restreint d’États de tous les continents qui a facilité les travaux de la Commission et a contribué à en assurer le succès.


Un simple coup d’œil sur le rapport suffit pour se rendre compte que la Commission a utilisé des éléments d’information très divers provenant de multiples sources et parties intéressées et a examiné avec le plus grand soin un sujet qui touche quasiment tous les domaines des activités humaines et suscite un vif débat politique.  La Commission a établi un rapport détaillé et bien équilibré, assorti de recommandations importantes pour montrer la voie à suivre.


En ce XXIe siècle, l’une de nos principales tâches est de trouver les moyens de gérer les migrations de façon que tous –pays d’origine, pays d’accueil, pays de transit et migrants eux-mêmes– y trouvent leur intérêt.  Je conviens avec la Commission que nous ne sommes pas encore à la hauteur de la tâche.  Mais je suis convaincu que nous devons nous y mettre afin de faire respecter des valeurs communes et de promouvoir les intérêts communs.


Les migrations internationales font partie intégrante des sociétés modernes et de la mondialisation.  Nous devrions nous en féliciter.  La croissance continue de l’économie mondiale dépend des migrations.  Les travailleurs migrants, qualifiés et non qualifiés, sont la clef du succès de certains secteurs de l’économie des pays tant développés qu’en développement.  Par ailleurs, les fonds qui sont envoyés par les migrants dans leur pays d’origine surpassent de loin l’aide publique au développement reçue par ces pays.


Mais les migrations posent également de nombreux problèmes et suscitent dans de nombreux milieux des préoccupations compréhensibles.  Pour assurer la durabilité et le succès des politiques de migration et pour pleinement tirer parti des avantages qu’offrent les migrations, il faut dissiper les mythes et s’attaquer aux véritables problèmes.


Il nous faut partir d’un principe, à savoir que les migrations ne peuvent contribuer au développement que dans un contexte de respect des droits fondamentaux des migrants.  Le rapport insiste sur le fait qu’il faut mieux appliquer les lois en vigueur et améliorer le mécanisme de protection de ces droits.


Des politiques de migration efficaces vont en effet de pair avec des politiques bien conçues dans de nombreux autres domaines – non seulement dans celui des droits de l’homme, mais aussi dans ceux du développement, du commerce, de l’aide et de la sécurité.  Les États ont trop souvent tendance à ne pas considérer comment les migrations sont liées à ces autres questions.  Comme le rapport le fait valoir, des politiques de migration plus cohérentes donneront de meilleurs résultats, en particulier pour ce qui est du développement.


En dernière analyse, c’est à chaque État qu’il appartient de définir ses politiques de migration, dans le respect de ses obligations internationales. Mais une coopération bilatérale, régionale et mondiale plus étroite est manifestement souhaitable en ce qui concerne diverses questions telles que l’amélioration des possibilités d’emploi des travailleurs tant qualifiés que non qualifiés, la facilitation des transferts de fonds par des voies légales, la lutte contre les migrations clandestines et la plus grande intégration des migrants dans la société.


Le Dialogue de haut niveau qui aura lieu l’année prochaine à l’Assemblée générale des Nations Unies sur les migrations internationales et le développement est l’occasion de commencer à instaurer une coopération plus étroite sur les questions importantes.  J’espère que tous les États s’inspireront des idées et des recommandations qui figurent dans le rapport de la Commission pour veiller à ce que le Dialogue donne de bons résultats.


Pour ce faire, nous devons examiner nos structures internationales et les améliorer.  J’ai l’intention d’étudier avec soin les recommandations de la Commission concernant le système des Nations Unies et de collaborer avec les États Membres pour assurer qu’elles seront suivies d’effets.


Alors que nous nous préparons au Dialogue de haut niveau de l’an prochain, améliorons les communications entre États.  Examinons comment il serait possible de coopérer plus étroitement et essayons de nous entendre sur les formules régionales et mondiales qui méritent d’être appliquées pour obtenir des résultats dans l’intérêt de tous.


Dans cet esprit, je recommande le rapport de la Commission à toutes les parties prenantes au présent débat.  J’espère que les États Membres de l’Organisation des Nations Unies utiliseront les conclusions de ce rapport pour le bien de leurs propres citoyens et dans l’intérêt des hommes, des femmes et des enfants qui traversent aujourd’hui les frontières en quête d’une vie meilleure.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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