En cours au Siège de l'ONU

ECOSOC/6171

L’ECOSOC ADOPTE UNE SÉRIE DE PROJETS DE RÉSOLUTION ET DÉCISION SUR LES ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES ET L’APPLICATION ET LE SUIVI DES TEXTES ISSUS DES CONFÉRENCES ET SOMMETS DE L’ONU

20/07/2005
Communiqué de presse
ECOSOC/6171


Conseil économique et social

Session de fond de 2005

32e & 33e séances – matin & après-midi


L’ECOSOC ADOPTE UNE SÉRIE DE PROJETS DE RÉSOLUTION ET DÉCISION SUR LES ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES ET L’APPLICATION ET LE SUIVI DES TEXTES ISSUS DES CONFÉRENCES ET SOMMETS DE L’ONU


Il encourage l’utilisation d’objectifs quantifiables pour la mise en œuvre de l’examen triennal des activités opérationnelles


Le Conseil économique et social (ECOSOC) a adopté sans vote aujourd’hui une série de projets de résolution et de décision sur les activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement et l’application et suivi des textes issus des grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies. 


Par le projet de résolution intitulé « État d’avancement de la mise en œuvre de la résolution 59/250 de l’Assemblée générale sur l’examen triennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies »*, le Conseil économique et social, soulignant que la réforme doit améliorer l’efficacité organisationnelle et donner des résultats concrets en matière de développement, encourage l’utilisation, dans le cadre de la matrice, d’objectifs quantifiables et de critères de référence mesurables avec des calendriers bien définis au niveau du système, en facilitant l’accès des pays aux services et données d’expérience accumulées disponibles dans tout le système des Nations Unies, y compris les commissions régionales.  Il prie également le Secrétaire général d’affiner encore les données contenues dans le rapport intitulé « Données statistiques globales sur les activités opérationnelles de développement pour 2003 » pour donner une meilleure idée du financement des activités opérationnelles de développement, notamment de mieux faire la distinction entre, d’une part, les contributions au titre de l’assistance humanitaire et de la coopération pour le développement à long terme et les dépenses et, d’autre part, les contributions effectives reçues et acheminées par l’intermédiaire des fonds, programmes et institutions spécialisées des Nations Unies et du Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies. 


Le Conseil économique et social décide, en ce qui concerne les travaux de la Commission du développement durable (CDD)**, l’un de ses organes subsidiaires, que sa quatorzième session d’examen et sa quinzième session directive se tiendront respectivement du 1er au 12 mai 2006 et du 30 avril au 11 mai 2007.  Par ailleurs, le Conseil a appuyé les 14 recommandations contenues dans les extraits du rapport de la huitième Conférence cartographique des Nations Unies pour les Amériques***.


Les délégations de la Jamaïque, du Canada, du Brésil, de Cuba et de l’Espagne ont présenté 11 projets de résolution relatifs respectivement à l’application et au suivi des textes issus des grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l’égide des Nations Unies; aux questions de coordination et questions relatives au programme; à l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux par les institutions spécialisées et les organismes internationaux associés à l’Organisation des Nations Unies; à la coopération régionale; et aux questions relatives à l’économie et à l’environnement.   


Ce matin, le Conseil économique et social a examiné les questions relatives à l’économie et à l’environnement, axées notamment sur le développement durable, la science et la technique au service du développement, les établissements humains et les forêts.  Cette dernière a marqué les interventions de plusieurs délégations qui, à l’instar de celle du Kenya, ont souligné l’importance de préserver le rôle des forêts pour l’écosystème en raison du lien entre leur exploitation durable et le développement des populations.  Pour leur part, les représentants du Royaume-Uni, s’exprimant au nom de l’Union européenne, et de la Suisse ont regretté que le Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF), dont la cinquième session s’est tenue du 16 au 27 mai dernier, n’ait pu aboutir à un consensus sur un régime international renforcé de gestion des forêts.  Les forêts peuvent fournir les moyens d’éradiquer la pauvreté, de réduire la dégradation des terres et des ressources, d’améliorer la sécurité alimentaire et de donner un accès à l’eau potable et à une énergie à moindre coût, a insisté le représentant de la Croatie, faisant part de l’initiative de son pays pour la proclamation d’une année internationale des forêts.  Il a estimé que cette action serait un outil supplémentaire pour faire prendre conscience de l’importance des forêts et pour en assurer une meilleure gestion. 


Outre celles déjà citées, les délégations suivantes sont intervenues: Chine, Fédération de Russie, Islande, Maldives, États-Unis et Indonésie, Azerbaïdjan.  Des représentants du Bureau de l’appui et de coordination à l’ECOSOC, du Comité des politiques de développement, du Bureau des commissions régionales à New York et d’ONU-Habitat ont également pris la parole. 


Le Conseil économique et social reprendra ses travaux demain, jeudi 21 juillet à 10 heures, pour examiner les questions sociales et celles relatives aux droits de l’homme.


*   E/2005/L.29

**  projets de résolution et de décision contenus dans le document E/2005/29, supplément No.9

*** E/2005/83


QUESTIONS RELATIVES À L’ÉCONOMIE ET À L’ENVIRONNEMENT


Science et technique au service du développement


S’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, M. BYRON BLAKE (Jamaïque) a rappelé qu’aucun des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ne saurait être atteint sans le recours très large à la science et à la technologie.  Or, l’écart entre pays développés et pays en développement dans ce domaine risque de s’accroître.  Les technologies existantes doivent être utilisées plus largement, ce qui implique de renforcer les capacités des pays en développement et de concentrer les efforts nationaux et internationaux en matière de science et de technologie sur les domaines vitaux pour les pays pauvres, tels que l’agriculture et les routes.  Le représentant a rappelé que la Commission de la science et la technologie avait recommandé de collecter toutes les meilleures pratiques en matière de science, de technologie et d’innovation qui pourraient avoir un impact sur les OMD.  Elle a également appelé les gouvernements à s’assurer que les projets d’investissements étrangers fassent une utilisation maximale de la recherche locale et de la participation.  À ce propos, M. Blake a relevé que la Commission n’avait pas précisé comment rendre compatible cet objectif avec les règles de l’Organisation mondiale du commerce.  Par ailleurs, le Groupe des 77 a apprécié que la Commission consacre une partie de ses travaux à l’étude de cas pratiques à la demande des gouvernements, comme cela a été le cas pour l’Iran cette année.  Enfin M. Blake a appelé la communauté internationale à apporter son soutien aux pays en développement pour y construire des capacités technologiques, et il a espéré que le Conseil adopterait le projet de résolution pertinent.


Déclarations liminaires


Présentant le rapport du Secrétaire général sur les travaux des commissions techniques du Conseil économique et social (ECOSOC) en 2005 (E/2005/74), M. SARBULAND KHAN, Directeur du Bureau de l’appui et de la coordination à l’ECOSOC, a expliqué que ce document visait à aider l’ECOSOC à fournir de grandes lignes de politiques générales aux commissions techniques.  Insistant sur la nécessité pour l’ECOSOC et ses organes subsidiaires de travailler de manière coordonnée, il a affirmé qu’il fallait aussi préserver la spécificité de chaque mandat des commissions.  De plus, il a souligné qu’il fallait créer une plus grande synergie entre les commissions techniques pour qu’elles fournissent une contribution plus importante aux travaux de l’ECOSOC.  Rappelant que les commissions avaient un rôle clef dans la conception et mise en œuvre de l’agenda des Nations Unies pour le développement, il a estimé que l’examen respectif de leurs travaux permettait de promouvoir les objectifs internationaux de développement, y compris les OMD.


Le représentant a indiqué que le rapport brossait un tableau général des travaux depuis le Sommet du Millénaire de 2000 afin de permettre au Conseil d’examiner les résultats de façon plus systématique.  Il a noté que les commissions techniques devaient contribuer au Sommet de septembre et que les résultats de leurs travaux seraient reflétés dans les consultations en cours.  Ainsi, il a notamment fait part de leur souhait de convenir d’un programme de travail pluriannuel sur quatre ans d’ici à la session de fond de l’ECOSOC de 2006 afin que les commissions techniques contribuent de façon plus systématique au Conseil.  Par ailleurs, il a suggéré au Conseil de promouvoir le dialogue entre

des groupes de commissions ayant des thèmes communs ou abordant des questions transectorielles.  Enfin, il a mis de l’avant le manque de liens entre les activités normatives et celles opérationnelles du système des Nations Unies, faisant valoir que les commissions n’avaient que peu d’interactions avec les fonds et programmes des Nations Unies alors que tous devraient se regrouper afin de parvenir à la mise en œuvre des objectifs souscrits sur le plan international.  Le secrétariat des commissions techniques est prêt à aider l’ECOSOC au cours de ses délibérations, a-t-il assuré. 


Mme SUCHITRA PUNYARATABANDHU, Présidente du Comité des politiques de développement, qui présentait le rapport sur la septième session du Comité, qui s'est tenu au Siège de l'ONU du 14 au 18 mars 2005.  La session a porté sur trois thèmes, a-t-elle souligné.  Le premier avait trait à la réalisation des objectifs de développement convenus sur le plan international, y compris ceux énoncés dans la Déclaration du Millénaire, et la suite donnée aux textes issus des grandes conférences et réunions au sommet organisées par l'ONU.  Le Comité, sur ce thème, a mis l'accent sur l'Afrique subsaharienne dans ses recommandations, a-t-elle expliqué.  S'agissant du deuxième thème, qui concernait la reconstruction, le développement et la paix durable dans les pays se relevant de conflits, le Comité a estimé que les liens entre la pauvreté et les conflits étaient extrêmement complexes et présentaient de multiples dimensions.  Il a proposé que soit créé à l'ONU un service de suivi chargé d'identifier les pays où des conflits risquent le plus d'éclater et que soit constitué un fonds d'aide à la reconstruction après les conflits pour servir d'instrument de coordination rapide de l'aide des donateurs, a-t-elle ajouté. 


Concernant le troisième thème, celui de la question des améliorations à apporter aux critères d'identification des pays les moins avancés (PMA), dans la perspective de son examen triennal prévu pour 2006, le Comité recommande, notamment, que, dans le cas des Maldives, le mécanisme consultatif envisagé par l'Assemblée générale dans sa résolution 59/209 soit établi, compte tenu des circonstances exceptionnelles dans lesquelles doit se faire la reconstruction du pays à la suite du tsunami du 26 décembre 2004.  De même, a-t-elle poursuivi, le Comité a envisagé les principes généraux concernant l'identification des pays les moins avancés et proposé de nouvelles améliorations à apporter aux critères servant à mesurer le niveau de revenu, les actifs humains et la vulnérabilité économique.


S’exprimant au nom de Mme ANNA TIBAIJUKA, Directrice exécutive d’ONU-Habitat, Mme AXUMITE GELBRE-EGZIABHER a présenté le rapport du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (A/60/8) et le rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre coordonnée du programme pour l’habitat (E/2005/60).  Elle a expliqué que ces deux rapports se complétaient car ils traitaient des mêmes questions fondamentales, dont la reconnaissance croissante des liens existant entre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et les programmes pour l’habitat.  L’accent est notamment mis sur l’eau et l’habitat dans les bidonvilles.  Plus d’un milliard de personnes vivent en effet dans des bidonvilles, dans des conditions qui menacent leur vie même.  Ces personnes, qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, sont composées pour moitié de moins de 15 ans et les foyers sont souvent dirigés par des femmes.  Il s’agit du groupe le plus vulnérable en termes de santé, alors que ces problèmes pourraient être prévenus facilement.  Si la tendance se poursuit, près de 1,5 milliard de personnes continueront à vivre dans des taudis en 2015.


Les bidonvilles réunissent une concentration de population unique qui devrait être visée par les OMD.  La Directrice exécutive d’ONU-Habitat a donc décidé d’accorder une totale priorité à l’alignement des objectifs d’ONU-Habitat avec les OMD.  L’accent a été mis sur le programme « Villes sans bidonvilles » et le travail de l’agence s’articule autour de quatre sous-programmes: logement et développement durable des établissements humains, suivi du Programme pour l’habitat, coopération régionale et technique, financement des établissements humains.  Ces sous-programmes sont devenus les quatre piliers d’une stratégie qui devrait permettre d’atteindre les cibles de développement relatives à l’habitat.  Cette stratégie couvre la promotion de normes mondiales, l’analyse de l’information dont les éléments clefs au niveau social, les solutions testées sur le terrain pour en tirer des enseignements et des solutions pratiques, et le développement pour financer le logement des citadins défavorisés.  Le rapport présente un grand nombre de résolutions et de décisions à même de guider le travail à venir d’ONU-Habitat et de ses partenaires.  Il s’achève par une série de recommandations qui sont soumises au Conseil.


Mme SULAFA AL-BASSAM, Chef du Bureau des commissions régionales à New York, a présenté le rapport du Secrétaire général sur le travail du Comité d’experts sur le transport des matières dangereuses et le système harmonisé mondial de classification et d’étiquetage des produits chimiques (E/2005/53).  Elle a expliqué que ce document couvrait la période 2003-2004 et présentait un projet de résolution pour adoption par l’ECOSOC.  Elle a aussi noté que ce texte examinait la mise en œuvre de la résolution 2003/64 de l’ECOSOC sur la parution des publications prévues, l’application des recommandations sur le transport des matières dangereuses ainsi que du système harmonisé mondial de classification et d’étiquetage des produits chimiques.  Elle a aussi fait observer que le travail du Comité d’expert et de ses deux sous-comités y était étudié.  Enfin, elle a indiqué que le rapport mettait de l’avant le programme de travail du Comité pour la période 2005-2006.  Le projet de résolution porte sur ces trois éléments, a-t-elle conclu, à savoir le transport des matières dangereuses, le système harmonisé mondial de classification et d’étiquetage des produits chimiques et le prochain programme de travail du Comité.


Débat général


Mme CHERRYL GORDON (Jamaïque), qui s'exprimait au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a affirmé que le développement durable ne pourrait être atteint sans la fourniture de moyens de mise en œuvre, à savoir l'aide publique au développement et le transfert de technologies.  La représentante a réitéré le rôle important de la Commission sur le développement durable en tant que forum de haut niveau  chargé du suivi des mises en œuvre d'Action 21 et du Plan de mise ne œuvre de Johannesburg.  Le travail futur de la Commission sur le développement durable devra avoir comme cadre principal les engagements constitués par la Déclaration de Rio, le Plan d'Action 21, le Plan de mise en œuvre de Johannesburg et les trois Conventions de Rio, a-t-elle ajouté.  La Commission ayant achevé le premier cycle thématique prévu, nous nous trouvons à une croisée des chemins où des leçons peuvent être tirées, a-t-elle dit, exhortant les États Membres à faire le bilan des résultats de la treizième session de la Commission sur le développement durable.


Par ailleurs, concernant la question des établissements humains, la représentante a appelé à une attention soutenue de la part de la communauté internationale.  Ce défi ne peut être abordé avec succès que grâce à une stratégie globale, a-t-elle souligné.  Il est important de relever les divers efforts déjà en cours pour faire face aux problèmes posés par les établissements humains, a-t-elle poursuivi.  La représentante a également encouragé les pays à appuyer les efforts en cours du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), dans le cadre de son programme d'action et de son suivi. 


Prenant la parole au nom de l’Union européenne, Mme ALICE WALPOLE (Royaume-Uni) a fait part de ses préoccupations au sujet du rapport consolidé relatif au travail des commissions techniques, qui se concentre bien plus sur les aspects économiques de leur travail que sur les aspects sociaux, environnementaux et de droits de l’homme.  L’Union européenne s’inquiète de ce déséquilibre car elle entend promouvoir les trois piliers du développement durable, à savoir le développement économique, le progrès social et la protection de l’environnement.  Les commissions techniques doivent leur prêter une même attention, tout en s’efforçant de développer la synergie de leurs travaux.  L’Union européenne estime aussi que le Conseil devrait fournir des orientations de politique générale aux commissions techniques pour favoriser la cohérence et la coordination.  De même, il devrait encourager l’application des accords intergouvernementaux existants plutôt que de chercher à les rouvrir.  Enfin, les commissions techniques qui constituent des corps d’expertise ne devraient pas se politiser.


M. LIU LIQUN (Chine) a affirmé que le développement durable était une tâche urgente et énorme qui se posait à tous les pays du monde.  Il a indiqué que beaucoup restait à faire malgré les actions entreprises depuis le Sommet de Rio.  Il a estimé qu’il appartenait à chaque pays d’élaborer ses propres stratégies de développement durable, selon ses spécificités et ses besoins, afin de développer tout son potentiel.  Insistant sur le rôle de larges partenariats, il a aussi appelé les pays développés à honorer leurs engagements particulièrement dans les domaines du renforcement des capacités, du transfert des technologies et du financement, afin de promouvoir le développement durable.  À cet égard, il a déclaré que la mise en place et le renforcement des mécanismes de suivi et de promotion étaient essentiels.  Soulignant l’attachement de son pays pour la protection de l’environnement, il a fait valoir les efforts de la Chine dans ce secteur, notamment par la mise en œuvre de programmes nationaux axés sur le bien-être de la population.  Ces plans se penchent également sur la restructuration économique et l’élaboration de politiques pour une utilisation optimale des ressources naturelles, ainsi que sur la mise en place de modèles de production et de consommation plus propres pour l’environnement, a-t-il insisté. 


M. VLADISLAV IVANOVICH FEDORCHENKO (Fédération de Russie) a affirmé que sa délégation était satisfaite des résultats des travaux du premier cycle thématique de la Commission sur le développement durable.  Appuyant les décisions de la treizième session, il a relevé la nécessité de perfectionner les travaux de la Commission sur le développement durable, tout en préservant le caractère graduel des activités de mise en œuvre liées aux questions déjà examinées.  Le représentant a par ailleurs constaté la dynamique positive des travaux du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat).  Il s'est notamment félicité des résultats de vingtième session du Conseil d'administration d'Habitat.


L'un des trois piliers du développement durable est la protection de l'environnement, a en outre estimé le représentant, soulignant que dans le cadre des activités pratiques du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) il importait de poursuivre les efforts sur le renforcement de la coordination avec les autres institutions des Nations Unies, dans le cadre d'un respect strict des mandats respectifs.  La Fédération de Russie accorde également une attention prioritaire, dans le cadre du développement durable, à la gestion durable des forêts, a-t-il dit.  Il s'est ainsi félicité des activités du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF), notant qu'il était extrêmement important d'augmenter sa contribution financière.  Il a également appuyé l'initiative de la Croatie concernant la proclamation de l'année internationale des Nations Unies sur les forêts.  Sur le transport de marchandises dangereuses, le représentant a appuyé le projet de résolution soumis au Conseil sur les activités du Comité.


M. HJALMAR W. HANNESSON (Islande) a rappelé que l’eau et l’assainissement étaient les fondements de la vie humaine et de la santé.  Le manque d’eau potable constitue en effet la principale cause de maladies dans le monde.  La moitié des personnes malades dans des pays en développement boivent de l’eau non potable et presque trois millions d’entre elles en meurent chaque année, dont la plupart sont des enfants.  Fournir de l’eau potable est donc une mesure extrêmement efficace.  L’eau permet aussi de préserver la biodiversité dans les mers et les rivières.  Or, cette biodiversité et les activités économiques qui y sont liées sont menacées par les pollutions terrestres.  Le Programme global d’action pour la protection de l’environnement marin des activités terrestres est le seul mécanisme traitant explicitement des liens entre l’eau fraîche et les environnements côtiers et marins.  Il constitue un outil au service de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement et son application doit donc être renforcée.


M. Hannesson a ensuite souligné la nécessité d’améliorer l’accès à l’énergie pour favoriser la réduction de la pauvreté, alors que deux milliards de personnes n’ont pas l’électricité.  Il faut favoriser une utilisation plus efficace des ressources énergétiques, le développement de nouvelles technologies et accroître la part des énergies renouvelables.  Il a invité les pays à s’intéresser à l’hydrogène et à la géothermie, cette dernière étant fondamentale pour l’économie islandaise.  Le pays partage son savoir-faire en la matière à travers le Programme de formation à la géothermie.


M. STEFANO TOSCANO (Suisse) a souligné que les efforts pour vaincre la pauvreté et réaliser un développement durable seraient vains si la détérioration de l’environnement continuait à ce rythme.  Il a appelé au renforcement du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).  Il a insisté sur l’intérêt porté par la Suisse au régime international dans le domaine des produits chimiques et des déchets et a ainsi souligné le rôle du PNUE dans ce domaine, notamment à travers le processus d’une approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques (SAICM).  Il a aussi apporté son soutien aux activités du PNUE dans les domaines des métaux lourds qui selon lui, manquent encore de règles contraignantes au niveau mondial. 


S’agissant de la politique forestière internationale, il a regretté qu’il n’ait pas été possible d’arriver à un consensus sur un futur régime international renforcé des forêts lors du dernier Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) et s’est interrogé sur l’existence actuelle d’une réelle volonté politique sur ce sujet.  Il a ainsi réaffirmer la nécessité d’adopter des objectifs concrets et quantifiables pour la gestion des forêts afin d’assurer une visibilité politique et de jeter les bases pour une coopération future.  Il a déclaré que son pays restait engagée en faveur de l’utilisation durable des forêts et participerait à nouveau de manière constructive à la prochaine réunion du FNUF pour parvenir à des résultats plus ambitieux.  Enfin, il s’est félicité des progrès accomplis dans le renforcement de la gouvernance internationale de l’environnement, notamment le regroupement des Secrétariats de Conventions en matière des produits chimiques et de déchets, affirmant qu’il s’agissait là des premiers pas pour une meilleure intégration des aspects environnementaux dans les politiques de développement et les stratégies de réduction de la pauvreté. 


M. IVAN NIMAC (Croatie), s’associant à la déclaration faite par le Royaume-Uni au nom de l’Union européenne, a souhaité rappeler l’initiative de son pays pour la proclamation d’une année internationale des forêts.  Il a estimé que cette initiative faciliterait, dans les petits et grands pays, la mise en place d’efforts nationaux renouvelés afin de promouvoir la question des forêts dans les États.  Ceci serait en accord avec nos efforts commun au sein des Nations Unies pour parvenir aux objectifs fixés aux conférences mondiales, a-t-il expliqué.  Il a indiqué que les forêts pouvaient fournir les moyens d’éradiquer la pauvreté, réduire la dégradation des terres et des ressources, améliorer la sécurité alimentaire et donner un accès à l’eau potable et une énergie à moindre coût.  Il a déclaré que la proclamation d’une Année internationale des forêts constituerait un moyen supplémentaire pour assurer la durabilité de celles-ci et examiner les progrès faits depuis Rio et Johannesburg dans ce domaine tout en augmentant la prise de conscience des questions liées aux forêts par le biais d’un dialogue de toutes les parties prenantes, de politiques et de programmes de coordination et de sensibilisation du public.  Il a ainsi demandé le soutien des délégations afin d’obtenir un large consensus pour la proclamation de cette année internationale. 


M. MOHAMED LATHEEF (Maldives) a rappelé qu'au sixième jour suivant la décision de l'Assemblée générale de reclasser les Maldives de la liste des pays les moins avancés, le pays était frappé par le tsunami de l'océan Indien, causant une catastrophe sans précédent, détruisant immédiatement 62% du PIB.  L'économie reposait sur le tourisme et les pêcheries qui ont été dévastés, a-t-il expliqué, précisant que les perspectives ne paraissaient pas bonnes.  Alors que la reconstruction économique est lente, la situation est aggravée par une lacune en matière de financement, a-t-il affirmé, rappelant, à cet égard, les propos tenus le 14 juillet dernier devant l'ECOSOC par l'ancien Président des États-Unis et Envoyé spécial du Secrétaire général, Bill Clinton.


Le représentant a remercié la communauté internationale, et en particulier le système des Nations Unies, les pays amis, les organisations non gouvernementales et tous les individus pour leur assistance dans les secours d'urgence et la reconstruction.  Il a indiqué que les Maldives reprenaient à leur compte l'appel lancé à la communauté internationale par M. Clinton à combler la lacune du financement aussitôt que possible, afin d'alléger les souffrances des populations touchées.  Il a également jugé absolument nécessaire qu'une décision soit prise par l'ECOSOC pour recommander à l'Assemblée générale, comme l'avait demandé de son côté M. Clinton, de reporter le processus de reclassement des Maldives tant que le pays n'aura pas retrouvé un niveau social et économique avant le tsunami.


M. JOHN NYAMIOBO (Kenya) a souligné l’importance de mettre en œuvre les décisions relatives à l’établissement humain, problème qui nécessite une attention soutenue et des moyens.  Il s’est félicité de l’augmentation des contributions au Programme des Nations Unies pour les établissements humains.  Cependant, il a souligné le déséquilibre existant entre les contributions spécifiques, qui sont les plus élevées, et les contributions générales.  De même, il s’est inquiété de la base réduite des contributeurs et a insisté sur l’importance et l’urgence de la réhabilitation des taudis.  Il a donc salué le lancement du Fonds pour la réhabilitation des bidonvilles d’ONU-Habitat, et a demandé à tous les États Membres à le soutenir, remerciant ceux qui avaient contribué à la réhabilitation d’un bidonville au Kenya.


Le représentant a ensuite évoqué l’environnement, insistant sur la nécessité de fournir des ressources prévisibles et stables au Fonds pour l’environnement des Nations Unies, en particulier sur le budget ordinaire de l’Organisation.  Il a ensuite rappelé le rôle des forêts dans l’écosystème terrestre et dans la vie quotidienne de certaines populations, qui en tirent revenus et logements.  Nous devons parvenir à instituer un équilibre entre les préoccupations humaines et la durabilité des ressources forestières, ce qui passe notamment par la surveillance de leur exploitation.  Il a souligné à cet égard le lien existant entre la gestion durable des forêts à l’élimination de la pauvreté. 


Mme ANN LOW (États-Unis) s’est félicitée du rapport du Comité des politiques de développement, tout en émettant des réserves sur les recommandations qui y sont faites et qui concernent les critères devant régir l’admission d’un pays au statut de pays moins avancés (PMA) et son passage à un autre groupe de pays.  Elle a estimé que la liste des PMA devait évoluer au même rythme que l’assistance qui est fournie à ces pays.  Si ce n’est pas le cas, ces ressources seront détournées des pays qui en ont le plus besoin, a-t-elle insisté.  Elle a affirmé qu’il était important que tous les pays dans une situation similaire bénéficient du même traitement, regrettant que cela ne soit pas le cas actuellement.  Elle a considéré que ces disparités venaient saper les critères objectifs que le Comité devait appliquer lors de la formulation de la liste des PMA.  Ainsi, elle a souhaité que le Comité élabore un ensemble de critères pouvant être appliqués à toutes les admissions des pays au statut de PMA et au relèvement de ce statut.  Par ailleurs, elle a estimé que les pays en transition avaient la responsabilité pour des mécanismes de ce passage.  Nous devons respecter cette volonté, a-t-elle conclu, car nous n’avons pas autorité pour dicter à un pays comment doit être organisé ce processus. 


M. TRI THARYAT (Indonésie) a affirmé que sur la question du développement durable, il était important d'assurer la pleine mise en œuvre du Plan de Johannesburg.  La treizième session de la Commission du développement durable a créé un précédent positif pour les travaux futurs de la Commission, a-t-il estimé.  Le représentant a rappelé en outre que l'Indonésie accueillerait la prochaine session du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat).  S'agissant du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF), il a espéré que les travaux de la sixième session aboutiront à des résultats fructueux concernant la lutte contre la déforestation et la gestion durable des forêts.   


Mme HUSNIYYA MAMMADOVA (Azerbaïdjan) a jugé que les orientations politiques définies en matière de développement durable devraient préciser les responsabilités de chaque partie prenante.  La dimension régionale de la mise en œuvre des orientations de la Commission du développement durable (CDD) doit être également renforcée.  L’Azerbaïdjan travaille en collaboration avec l’équipe de pays autour d’une stratégie de réduction de la pauvreté.  Les stratégies de développement prennent en compte l’eau et l’assainissement, avec des mesures visant à assurer l’accès à l’eau potable.  En matière d’établissements humains, la représentante a jugé indispensable de mener une approche intégrée dans le processus de mise en œuvre, et elle a appuyé l’appel au renforcement d’ONU-Habitat.  De même, l’Azerbaïdjan appuie le Haut Commissariat pour les réfugiés. 


La représentante a ensuite estimé que le secteur privé pouvait jouer un rôle utile en matière d’établissements humains et d’assainissement.  Par ailleurs, elle a jugé que le problème de pollution pouvait être réglé par des subventions gouvernementales, avec l’appui des institutions financières internationales.  L’Azerbaïdjan doit maintenant établir des indicateurs, mais le plus important reste d’atténuer les conséquences sur le territoire azerbaïdjanais du conflit dans l’Arménie voisine.  La représentante a conclu en appelant la communauté internationale à examiner plus avant toutes ces questions.


Reprenant la parole pour conclure ce débat général, le Directeur du Bureau de l’appui et de la coordination à l’ECOSOC s’est dit surpris par l’intervention du Royaume-Uni concernant le fait que le rapport sur les commissions techniques de l’ECOSOC se concentrait trop sur les aspects économiques de ces commissions, laissant de côté les domaines social et environnemental.  Il a ainsi mis de l’avant les extraits du rapport portant sur ces deux sujets, affirmant que les questions transectorielles du développement durable avaient été abordées de manière intégrée.  


Explication de position


La représentante du Royaume-Uni, qui s'exprimait au nom de l'Union européenne, a affirmé que l'Union avait été profondément déçue par le fait que le Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) ne soit pas parvenu à un consensus sur le texte de l'Arrangement international futur sur les forêts lors de sa cinquième session, ni même sur une déclaration ministérielle.  L’Arrangement international sur les forêts actuel exige des amendements pour inverser les tendances au déboisement et à la dégradation des forêts, a ajouté la représentante.  L’Union européenne, a-t-elle précisé, est favorable à l’élaboration d'un instrument juridiquement contraignant et à l'établissement d'objectifs et de cibles clairs.  L'Union européenne attache une grande importance aux questions relatives aux forêts et réaffirme son ferme engagement en faveur d'une gestion durable des forêts, a-t-elle conclu. 


ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES DU SYSTÈME DES NATIONS UNIES AU SERVICE DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE POUR LE DÉVELOPPEMENT


Suite donnée aux recommandations de politique générale de l’Assemblée générale du Conseil


Présentation d’un projet de résolution


Par le projet de résolution intitulé « État d’avancement de la mise en œuvre de la résolution 59/250 de l’Assemblée générale sur l’examen triennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies » (E/2005/L.29), le Conseil économique et social encourage l’utilisation, dans le cadre de la matrice, d’objectifs quantifiables et de critères de référence mesurables avec des calendriers bien définis au niveau du système, conformément à la résolution 59/250 de l’Assemblée générale, en tenant compte dans sa totalité la section III de celle-ci sur la création de capacités, ainsi qu’en développant à l’échelle du système les capacités d’appui aux pays bénéficiaires et en facilitant l’accès de ces derniers à l’ensemble des services et données d’expérience accumulées disponibles dans tout le système des Nations Unies, y compris les commissions régionales, au besoin et conformément à leur mandat.


Le Conseil prie également le Secrétaire général d’affiner encore les données contenues dans le rapport intitulé « Données statistiques globales sur les activités opérationnelles de développement pour 2003 » pour donner une meilleure idée du financement des activités opérationnelles de développement, notamment de mieux faire la distinction entre, d’une part, les contributions au titre de l’assistance humanitaire et de la coopération pour le développement à long terme et les dépenses et, d’autre part, les contributions effectives reçues et acheminées par l’intermédiaire des fonds, programmes et institutions spécialisées des Nations Unies et du Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies.


APPLICATION ET SUIVI DES TEXTES ISSUS DES GRANDES CONFÉRENCES ET RÉUNIONS AU SOMMET ORGANISÉES SOUS L’ÉGIDE DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES


Présentation de projets de résolution et d’un projet de décision


Intervenant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, la représentante de la Jamaïque a présenté six projets de résolution et un projet de décision.  Elle a indiqué que le projet de résolution sur l’application et le suivi intégrés et coordonnés des textes issus des grandes conférences et réunions au sommet organisées par les Nations Unies dans les domaines économique et social et dans les domaines connexes (E/2005/L.31) se concentre sur la façon d’appliquer les résolutions de l’Assemblée générale 50/227, 52/12B et 57/270/B, dont le rythme d’application est trop lent.  Le projet de texte relève les domaines où la coordination pourrait être davantage améliorée, et décide de renforcer la coopération avec les commissions régionales.


Le projet de résolution sur l’application du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2001-2010 (E/2005/L.28) essaie de refléter les recommandations contenues dans le rapport du Secrétaire général.  Il est donc très précis et axé sur l’action, notamment en ce qui concerne les mesures que doivent prendre les PMA et les institutions des Nations Unies.  Il demande aux pays développés qui ne l’ont pas encore fait d’honorer leur engagement d’affecter 0,15 à 0,20% de leur revenu national brut au titre de l’aide publique au développement.  Il contient une demande concrète, en invitant le Secrétaire général à assurer des fonds prévisibles pour la participation de deux représentants de chaque PMA à l’examen annuel du Programme d’action.


La représentante a expliqué que le projet de résolution sur la promotion d’une approche intégrée du développement rural dans les pays en développement en vue de l’élimination de la pauvreté et du développement durable (E/2005/L.27) prie le Secrétaire général de lui présenter un rapport détaillé sur les progrès ou l’absence de progrès dans la mise en œuvre de la déclaration ministérielle adoptée lors du débat de haut niveau de sa session de fond de 2003.  Elle a précisé par ailleurs que le projet de résolution sur la nécessité d’harmoniser et d’améliorer les systèmes informatiques de l’Organisation des Nations Unies pour permettre à tous les États d’y accéder et de les utiliser de façon optimale (E/2005/L.33) réaffirme qu’il est hautement prioritaire que les États Membres, les observateurs auprès de l’Organisation et les ONG puissent accéder facilement aux bases de données informatisées et aux services informatiques.  Ce texte prie en outre le Président du Conseil de reconduire pour un an le mandat du Groupe de travail sur l’informatique.


Le projet de résolution sur le Groupe consultatif spécial pour le Burundi (E/2005.L/25) encourage les autorités burundaises et leurs partenaires de développement à organiser une table ronde des donateurs.  Il encourage les autorités à présenter sous sa forme définitive le document de stratégie pour la réduction de la pauvreté et il prie le Groupe consultatif spécial d’examiner la transition entre la phase de secours et celle du développement.


Par le projet de résolution sur le Groupe consultatif spécial pour la Guinée-Bissau (E/2005.L/30), le Conseil économique et social demande à tous les participants à la réunion des partenaires qui s’est tenue le 11 février 2005 de respecter leurs engagements et d’appuyer fermement la table ronde des donateurs.  Il demande aux Nations Unies d’aider la Guinée-Bissau à élaborer et exécuter un plan global d’assistance technique et à formuler et appliquer une stratégie globale de diversification économique.


Enfin, le projet de décision sur les établissements humains (E/2005.L/26) prie le Secrétaire général de présenter un rapport sur la mise en œuvre coordonnée du Programme pour l’habitat aux fins d’examen par le Conseil à sa session de fond de 2006.


La représentante de Canada a présenté le projet de résolution concernant le Groupe consultatif spécial sur Haïti (E/2005/L.20) qui décide de proroger le mandat de ce Groupe jusqu’à la session de fond du Conseil économique et social de juillet 2006 afin de surveiller l’application de ses recommandations, de suivre la situation de près et de formuler des conseils concernant la stratégie de développement à long terme en accordant une attention particulière à la nécessité d’assurer un appui international cohérent et durable à Haïti. 


Pour sa part, le représentant du Brésil a introduit le projet de résolution concernant le Programme commun des Nations Unies sur le virus de l’immunodéficience humaine/syndrome d’immunodéficience acquise (ONUSIDA) (E/2005/L.18).  Par ce texte, l’ECOSOC encouragerait le Programme et ses partenaires à multiplier leurs efforts pour atteindre l’objectif qui consiste à fournir des médicaments antirétroviraux à trois millions de personnes infectées par le VIH/sida d’ici à la fin 2005 et exhorterait les gouvernements à continuer d’œuvrer avec eux au-delà de 2005 à la réalisation de l’objectif qui consiste à rendre la prévention, le traitement, les soins et les services d’accompagnement universellement accessibles pour l’infection au VIH et au sida.  L’ECOSOC demanderait instamment au Programme de stimuler et d’appuyer plus activement les efforts mondiaux, régionaux et nationaux visant à développer la prévention de l’infection à VIH dans le cadre d’une action globale contre le sida. 


Le représentant de Cuba a présenté le projet de résolution E/2005/L.22, intitulé « Appui aux territoires non autonomes par les institutions spécialisées et les organismes internationaux associés à l'Organisation des Nations Unies », par lequel l'ECOSOC recommande que tous les États intensifient leurs efforts au sein des institutions spécialisées et des autres organismes des Nations Unies afin d'assurer la pleine et entière application de la Déclaration figurant dans la résolution 1514 (XV) de l'Assemblée général et des autres résolutions pertinentes des Nations Unies.  Le Conseil recommande également à tous les gouvernements d'intensifier leurs efforts au sein des institutions spécialisées et des autres organismes des Nations Unies dont ils sont membres afin d'accorder la priorité à la question de l'octroi d'une assistance aux peuples des territoires autonomes.


Le représentant de l’Espagne a présenté le projet de résolution intitulé « Liaison fixe Europe-Afrique à travers le détroit de Gibraltar » E/2005/L.21,par lequel l'ECOSOC demande aux Secrétaires exécutifs de la Commission économique pour l'Afrique et de la Commission économique pour l'Europe de continuer à participer activement au suivi du projet qui a pour but de relier les deux rives de Gibraltar.  Le représentant s'est notamment félicité de la grande collaboration du Maroc pour l'élaboration du texte.


Suite du débat général sur les questions relatives à l’économie et à l’environnement


Mme DIEDRE MILLS (Jamaïque), s’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a réaffirmé l’importance du travail de la Commission des statistiques, jugeant qu’il permettait de fournir une importante plateforme intergouvernementale pour la création d’un système intégré sur la collecte, le traitement et la diffusion de données internationales.  Elle s’est aussi félicitée que cette Commission ait souligné le besoin de renforcer les capacités statistiques des pays en développement, notamment par l’octroi d’un soutien financier et d’une assistance technique.  Elle a estimé que le rôle de la Commission devait être davantage renforcé, insistant sur la nécessité des indicateurs permettant de suivre la mise en œuvre de l’OMD 8, relatif à un partenariat mondial pour le développement. 


M. PANKIN (Fédération de Russie) a affirmé que son pays accordait une grande importance aux travaux de la Commission des statistiques des Nations Unies.  Cette Commission, a-t-il ajouté, contribue activement au renforcement de la coopération internationale.  Selon le représentant, parmi les commissions techniques de l'ECOSOC, Commission des statistiques des Nations Unies occupe une place particulière dans la mesure où elle assure la base de données statistiques des Nations Unies pour le suivi et l'analyse des objectifs de développement.  Dans la perspective du Sommet de septembre, qui dressera un bilan, cinq ans après, des Objectifs du Millénaire pour le développement, ce rôle prend un caractère de plus en plus politique, a-t-il estimé.  La Fédération de Russie appuie le rapport de la Commission sur les travaux de sa trente-sixième session, a-t-il assuré. 


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