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DH/4851

LE PLAN D’ACTION DU HAUT COMMISSARIAT AUX DROITS DE L'HOMME EST AXÉ SUR LE RENFORCEMENT DE LA PRÉSENCE SUR LE TERRAIN ET UNE MEILLEURE CAPACITÉ DE RÉACTION AUX CRISES

27/05/2005
Communiqué de presse
DH/4851


LE PLAN D’ACTION DU HAUT COMMISSARIAT AUX DROITS DE L'HOMME EST AXÉ SUR LE RENFORCEMENT DE


LA PRÉSENCE SUR LE TERRAIN ET UNE MEILLEURE CAPACITÉ DE RÉACTION AUX CRISES


(Publié tel que reçu)


GENÈVE, 27 mai (Service d’information des Nations Unies) -- La Haut-Commissaire aux droits de l'homme des Nations Unies, Mme Louise Arbour, a adressé au Secrétaire général, M. Kofi Annan, un plan d'action sur l'amélioration de la mise en œuvre des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans le monde.


C'est le Secrétaire général qui a demandé la préparation de ce plan dans le cadre de son rapport sur la réforme des Nations Unies intitulé «Dans une liberté plus grande - Développement, sécurité et respect des droits de l'homme pour tous», qui recommande notamment le renforcement du Haut Commissariat aux droits de l'homme.


Le plan d'action préconise notamment une meilleure présence du Haut Commissariat dans les pays et une meilleure réactivité aux crises et aux besoins sur le terrain.  La Haut-Commissaire souligne que l'objectif doit être de contribuer à combler le fossé qui sépare les idéaux des droits de l'homme exprimés dans l'enceinte des Nations Unies et les dures réalités du terrain.  En effet, si le programme des Nations Unies dans le domaine des droits de l'homme a fait des progrès historiques au cours des 60 dernières années, «son organe politique est aujourd'hui en difficulté, son rôle de surveillance est faible, et le Haut Commissariat souffre régulièrement d'une pénurie de ressources et de sous-équipement».


Le plan présente une approche stratégique pour l'orientation future du Haut-Commissariat aux droits de l'homme.  Il définit notamment des domaines exigeant une attention particulière: la pauvreté, la discrimination, les conflits armés, l'impunité, le déficit démocratique et les faiblesses institutionnelles.  Il recommande une plus grande présence du Haut Commissariat sur le terrain grâce à des bureaux régionaux et par pays; une meilleure surveillance des situations des droits de l'homme dans les pays, davantage de recherche et d'analyse des situations de pays comprenant des éléments pratiques, et une capacité de réaction plus rapide aux demandes d'assistance qui lui sont adressées par les pays.


D'autres recommandations visent à renforcer la capacité du Haut Commissariat à déployer des équipes de réaction rapide dans les situations de crise, assurer une présence auprès des opérations de maintien de la paix dans les zones de conflit, établir une unité sur la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement, et renforcer les efforts de promotion des droits économiques, sociaux et culturels auprès du public.


Le plan d'action prévoit en outre un rôle de premier plan du Haut-Commissaire pour favoriser une plus grande interaction avec les organes des Nations Unies concernés par les questions des droits de l'homme, l'établissement de partenariats plus étroits avec la société civile et la publication d'un rapport annuel thématique.


Le texte souligne toutefois que pour que toutes ces recommandations se réalisent, il faudra une augmentation considérable des ressources.  Il rappelle que si la Charte des Nations Unies fait des progrès dans le domaine des droits de l'homme l'un des principaux objectifs de l'Organisation, seulement 1,8% du budget des Nations Unies est attribué au programme des droits de l'homme, et l'essentiel des ressources du Haut Commissariat proviennent de contributions extrabudgétaires.  Le plan d'action précise que le Haut Commissariat devra doubler ses ressources au cours des cinq ou six prochaines années.


S'agissant de la proposition du Secrétaire général de réformer la Commission des droits de l'homme, qui deviendrait un Conseil des droits de l'homme chargé d'examiner les situations dans tous les pays, le Haut Commissariat appuie fermement la proposition d'assurer la surveillance des situations dans les pays par un système efficace, juste et transparent d'examen par les autres États, et qui soit fondé sur l'universalité.  Pour sa part, le Haut Commissariat est disposé à contribuer aux efforts visant à trouver le meilleur moyen d'y parvenir.


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