APPEL D'EXPERTS EN FAVEUR D'EFFORTS RENOUVELÉS POUR COMBATTRE LE RACISME ET LA DISCRIMINATION INSTITUTIONNELS ET À GRANDE ÉCHELLE
Communiqué de presse DH/4817 |
APPEL D'EXPERTS EN FAVEUR D'EFFORTS RENOUVELÉS POUR COMBATTRE LE RACISME ET LA DISCRIMINATION INSTITUTIONNELS ET À GRANDE ÉCHELLE
(Publié tel que reçu.)
GENÈVE, 24 février (Service d’information des Nations Unies) -- À l'issue d'une réunion de trois jours qu'il tenait à Genève du 21 au 23 février, un groupe d'éminents experts a exprimé sa profonde préoccupation face à la persistance de manifestations de racisme et de xénophobie institutionnels et à grande échelle.
Le groupe, composé des cinq éminents experts indépendants nommés conformément à la recommandation de la Conférence mondiale contre le racisme de 2001, a déclaré, à l'issue de sa deuxième réunion, que des efforts renouvelés, tant au niveau international qu'au niveau national, sont nécessaires pour combattre les préjugés et les traitements inéquitables.
Les cinq éminents experts sont : son Altesse Royale le Prince El Hassan bin Talal de Jordanie; l'ancien Président de la Finlande M. Martti Oiva Kalevi Ahtisaari; l'ancien Premier Ministre de Tanzanie, M. Salim Ahmed Salim, qui fut également Secrétaire général de l'Organisation de l'Unité africaine et Président de l'Assemblée générale des Nations Unies; l'ancienne Premier Ministre polonaise Mme Hanna Suchocka; et la Brésilienne Edna Maria Santos Roland, qui fut Rapporteur-général de la Conférence mondiale contre le racisme de Durban. Ces cinq experts ont été nommés, en tant que représentants de toutes les régions du monde, par le Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, pour contribuer à la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d'action de Durban.
Dans la déclaration qu'il a publiée à l'issue de sa réunion, le groupe d'experts, outre sa préoccupation susmentionnée, a souligné que l'an prochain, la communauté internationale se penchera sur l'examen quinquennal de la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d'action de Durban. Il est essentiel de saisir cette occasion non seulement pour dresser le bilan des réalisations et des lacunes, mais aussi pour dégager des orientations claires en vue d'une mise en œuvre renforcée des engagements pris à Durban.
Les cinq éminents experts prient instamment les États qui ne l'ont pas encore fait de ratifier, d'ici la fin de l'année, la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, comme le demandaient la Déclaration et le Programme d'action de Durban. Ils estiment en outre que, pour combattre la discrimination, les campagnes d'éducation et de sensibilisation visant à informer le grand public des bienfaits du multiculturalisme et de l'importance de la tolérance constituent des outils importants. Les cinq experts insistent de nouveau sur la nécessité d'élaborer un indice d'égalité raciale visant à mesurer les inégalités raciales existantes; ils demandent à tous les pays concernés de coopérer afin de réaliser cet objectif.
Le groupe d'experts demande aux États membres d'allouer des ressources adéquates aux mesures de lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée.