Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA MINISTRE DE LA PARITÉ ET DE L’ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE DE LA FRANCE DANS LE CADRE DE LA 49E SESSION DE LA COMMISSION DE LA FEMME

01/03/2005
Communiqué de presse
Conférence de presse


CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA MINISTRE DE LA PARITÉ ET DE L’ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE DE LA FRANCE DANS LE CADRE DE LA 49E SESSION DE LA COMMISSION DE LA FEMME


« Nous devons tenir la promesse de l’égalité entre les sexes », a déclaré cet après-midi, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies à New York, Mme Nicole Ameline, Ministre de la parité et de l’égalité professionnelle de la France, en marge de la 49ème session de la Commission de la condition de la femme.  Elle a qualifié cette réunion de « très importante pour la France et pour le monde », dans la mesure où elle doit permettre de réaffirmer les engagements pris il y a dix ans à la Conférence sur les femmes de Beijing.  Situant sa démarche dans le cadre de la « mondialisation positive » prônée par M. Jacques Chirac, Président de la France, elle a en outre souhaité que « l’espérance de Pékin » soit intégrée dans les travaux du Sommet de septembre 2005 sur la mise en oeuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement et que l’égalité entre les hommes et les femmes soit envisagée comme un facteur de développement et de progrès pour l’ensemble de l’humanité.


Mme Ameline a espéré « avec beaucoup de force » que la déclaration finale de la session serait adoptée en l’état, estimant que toute réouverture d’un débat sur le Programme d’action de Beijing remettrait en cause le consensus qui prévaut depuis 10 ans. « Nous avons fait en sorte que les messages les plus nombreux soient adressés aux Etats-Unis », auteurs d’un amendement au projet de déclaration finale.


« La démarche américaine n’est pas opportune », a déclaré la Ministre, en réponse à une question sur l’amendement déposé par les Etats-Unis. « Nous sommes dans un esprit de dialogue et d’ouverture, mais aussi de fermeté », a-t-elle poursuivi, estimant que toute renégociation du texte ouvrirait la voie à d’autres remises en causes et pourrait être perçue comme un recul par rapport à Beijing.  Elle a cité le témoignage de la représentante d’un « pays musulman » qui a parlé de « drame » si le consensus de Beijing était remis en cause, dans la mesure où cela priverait certains pays de l’autorité et de la force nécessaires pour progresser dans la marche parfois difficile vers l’égalité.


Interrogée sur les déclarations des Etats-Unis sur la lutte contre la prostitution, Mme Ameline s’est dite prête à discuter ultérieurement du fond de cette question.  Elle a cependant estimé que l’urgence du jour consistait à confirmer les acquis de Beijing et à réunir le plus grand nombre d’Etats sur une démarche « emblématique et symbolique ».  Elle a affirmé, en réponse à une question sur l’unité de vue au sein de l’Union européenne, que les 25 Etats Membres étaient unanimes sur la nécessité d’une déclaration courte, forte, très engageante et adoptée par consensus.  « Nous devons faire en sorte que cette réunion aboutisse, afin de pouvoir tenir enfin la promesse de l’égalité », a-t-elle déclaré.  Admettant que le projet de déclaration finale


allait trop loin pour certains et était trop faible pour d’autres, elle a estimé que cette base consensuelle avait pour objectif de réaffirmer l’acquis et de préparer l’avenir.  Elle doit servir, a-t-elle conclu, de point de passage pour la préparation du Sommet de septembre prochain sur les OMD.


Mme Ameline a par ailleurs exprimé sa solidarité avec la journaliste française Florence Aubenas, enlevée en Iraq, en assurant que son gouvernement était mobilisé pour obtenir sa libération.


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