CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ POUR LE MOIS DE JUILLET, ADAMANTIOS VASSILAKIS DE LA GRÈCE
Communiqué de presse Conférence de presse |
CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ POUR LE MOIS DE JUILLET, ADAMANTIOS VASSILAKIS DE LA GRÈCE
Adamantios Vassilakis, le Représentant permanent de la Grèce auprès des Nations Unies qui préside le Conseil de sécurité en juillet, a dévoilé aujourd’hui à la presse le programme de travail , pour ce mois, de l’organe de l’ONU chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales. Ce programme est élaboré sur la base des consultations tenues avec les membres.
Adamantios Vassilakis a annoncé que conformément aux prérogatives de la Présidence du Conseil, la Grèce a proposé un débat sur « Le rôle du Conseil de sécurité dans les crises humanitaires ». Prévu pour le 12 juillet, les discussions se tiendront en présence du Ministre grec des affaires étrangères. Dix jours plus tard, le Conseil, qui suit de près les négociations intersoudanaises sur le Darfour, dit « Processus d’Abuja », recevra le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan, Jan Pronk et un représentant de l’Union africaine. Une autre personnalité, le Directeur exécutif du programme ONUSIDA, Peter Piot, viendra, le 18 juillet, parler de la mise en œuvre de la résolution 1308 du 17 juillet 2000 concernant le VIH/Sida et les opérations internationales de maintien de la paix. La réunion devrait se conclure par une déclaration présidentielle. Toujours au titre des réunions « marquantes », le Président a indiqué qu’après une première intervention le 25 avril 2005, les Présidents des trois Comités de lutte contre le terrorisme viendront, pour la deuxième fois, le 20 juillet, présenter ensemble le cours de leurs travaux.
Adamantios Vassilakis a aussi indiqué que le 11 juillet, le Conseil s’entretiendra avec le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno, de la situation en Éthiopie et en Érythrée. Le Représentant permanent de la Grèce a dit la préoccupation du Conseil face à la lenteur des progrès entre ces deux pays. Il a pris note que, dans son rapport, le Secrétaire général de l’ONU demande aux membres du Conseil d’envisager une visite sur le terrain.
La République démocratique du Congo (RDC) occupera l’ordre du jour du Conseil, le 13 juillet prochain, a encore indiqué le Président. Cette fois, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix fera part au Conseil de l’évolution des préparatifs électoraux et de l’état de la sécurité, en particulier dans l’est du pays. La situation en RDC requiert une attention de tous les instants, a estimé le Président du Conseil en se félicitant toutefois du bon départ du processus d’enregistrement des électeurs.
A ce propos, le Président a annoncé que le Président du Comité créé par la résolution 1533 – sanctions dans l’est de la RDC - informera le Conseil sur ses activités. La France, a encore annoncé le Président, élabore un projet de résolution sur la prorogation des sanctions pour une période supplémentaire d’un an.
Toujours à propos des sanctions, cette fois concernant la Somalie, le Président du Conseil a indiqué que le Président du Comité concerné fera rapport au Conseil. Il a appelé les parties à faire en sorte que le plan de relogement des dirigeants somaliens soit mis en œuvre sans tarder. La réunion portera également sur le respect du régime de sanctions imposées à la Somalie.
Présidant lui-même le Comité des sanctions contre la Côte d’Ivoire, créé par la résolution 1572, le Représentant de la Grèce a indiqué qu’à ce jour son travail a surtout consisté à rappeler les États membres à leurs obligations. Parmi les autres questions qui lui ont été posées, le Président s’est inscrit en faux contre les observations, au sujet du Darfour, de l’International Crisis Group selon lesquelles le recours accru du Conseil de sécurité aux organisations régionales, n’est qu’un prétexte à l’inaction. L’Union européenne, a rappelé le Président du Conseil, a dit sa disposition à aider l’Union africaine au Darfour qui fait un excellent travail dans lequel elle ne voudrait pas interférer.
Le Représentant permanent a également répondu à une autre question concernant la suite qu’entend réserver le Conseil au rapport de l’Envoyée spéciale pour les questions d’établissements humains au Zimbabwe. Il a indiqué que ce rapport est d’abord et avant tout destiné au Secrétaire général qui devrait en informer le Conseil. Les modalités d’examen au Conseil n’ont pas encore été fixées, a-t-il précisé avant de répondre à une dernière question sur le handicap que représente l’absence d’un Représentant permanent des États-Unis au Conseil.
Le Président du Conseil a rappelé que la nomination d’un nouveau Représentant permanent est une question strictement interne qui se réglera entre la Maison Blanche et le Capitole. Il ne revient pas à un représentant d’un pays tout aussi souverain de commenter ce genre de situation, a-t-il dit en arguant que le Conseil ne se sent pas du tout handicapé par l’absence d’un Représentant permanent des États-Unis.
Le Président a terminé sa conférence de presse en répondant à une question sur Chypre, en indiquant que le Conseil ne devrait pas examiner la situation au cours de ce mois.
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