CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU BURUNDI, PIERRE NKURUNZIZA

Conférence de presse                                       

CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU BURUNDI, PIERRE NKURUNZIZA

M. Pierre Nkurunziza, Président du Burundi, a indiqué que son pays « venait de naître » et avait désormais besoin de l’aide de la communauté internationale pour poursuivre ses efforts de réconciliation nationale et de relance économique.  Réaffirmant au cours d’une conférence de presse, tenue cet après-midi au Siège de l’ONU à New York, que le Burundi était récemment sorti d’une crise de plus de dix ans, il a estimé que le processus démocratique était en bonne voie depuis la tenue ces derniers mois d’élections à tous les niveaux, dont les élections présidentielles qui l’ont placé au pouvoir le 26 août dernier.  Ce scrutin, a-t-il souligné, a marqué l’étape finale du processus de transition.

Affirmant que son pays était passé du statut de « pays de guerre » à celui de « modèle », M. Nkurunziza a expliqué qu’une série d’États qui avaient rompu tout contact avec son pays pendant la crise étaient désormais disposés à soutenir le Burundi pour qu’il puisse retrouver la voie du développement.  « La guerre détruit tout », a-t-il déclaré, signalant que le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) aura un rôle crucial à jouer dans la relance de l’économie du pays et dans la réforme de son système de gestion.  Indiquant, par ailleurs, que 95 % du peuple burundais vivait de l’agriculture, le Président a souligné l’importance de moderniser ce secteur d’activité, tâche pour laquelle l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) aura un important travail d’encadrement à jouer.

Expliquant qu’il fallait « rompre avec le passé », M. Nkurunziza a indiqué que la réconciliation nationale, l’éducation et la mise en place de négociations avec le Front national de libération (FNL), qui refuse de reconnaître son Gouvernement, s’inscrivaient parmi ses priorités.  Le Président du Burundi a indiqué que les élections qui s’étaient déroulées ces derniers mois à tous les niveaux marquaient une étape importante dans le processus de réconciliation nationale, car elles avaient illustré la volonté des Burundais de vivre ensemble.  Au sujet de l’éducation, il a évoqué la décision de son Gouvernement de rétablir l’accès à l’enseignement primaire gratuit, décision qui a été bien accueillie par la population et qui s’inscrit dans la poursuite des Objectifs du Millénaire pour le développement.  Quant à la question du FNL, M. Nkurunziza s’est estimé prêt à entamer des négociations et a affirmé que « la balle est dans leur camp ».  M. Nkurunziza a signalé que les questions relatives aux victimes de guerre, aux personnes déplacées, à la relance économique et à la lutte contre l’impunité faisaient également partie des grandes priorités de son Gouvernement.

Interrogé sur ce qu’il pensait du document final du Sommet mondial, M. Nkurunziza a affirmé que le Sommet était « une réussite », remarquant notamment que « des pas ont été franchis dans la lutte contre la pauvreté » et jugeant que « l’environnement politique était très favorable à la reprise du développement ».

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