SG/SM/10126-IAEA/1366

IL FAUT MONTRER LA VOIE ET AGIR DANS UN ESPRIT DE COOPÉRATION POUR FAVORISER LE DÉSARMEMENT ET LA NON-PROLIFÉRATION, DIT KOFI ANNAN, À LA CONFÉRENCE DE L’AIEA

26/09/2005
Secrétaire généralSG/SM/10126
IAEA/1366
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IL FAUT MONTRER LA VOIE ET AGIR DANS UN ESPRIT DE COOPÉRATION POUR FAVORISER LE DÉSARMEMENT ET LA NON-PROLIFÉRATION, DIT KOFI ANNAN, À LA CONFÉRENCE DE L’AIEA


(Publié le 2 février 2006 – retardé à la traduction)


Vous trouverez ci-après le texte intégral du message adressé par le Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à la quarante-neuvième Conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), lu à Vienne par Nobuyasu Abe, Secrétaire général adjoint aux affaires de désarmement, le 26 septembre 2005:


Cette quarante-neuvième session de la Conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique a lieu moins de quinze jours après le Sommet mondial à New York.


Le Sommet a certes permis de faire des progrès sur un certain nombre de questions auxquelles fait face la communauté internationale, mais a été un échec pour ce qui est de renforcer les trois piliers du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires – désarmement, non-prolifération et utilisation du nucléaire à des fins pacifiques.  Les États n’ont même pas été en mesure de renouveler leurs engagements ni de définir la voie à suivre, ne serait-ce que sur le plan des principes.


Un groupe d’États conduit par la Norvège, dont l’Afrique du Sud, l’Australie, le Chili, l’Indonésie, la Roumanie et le Royaume-Uni, s’efforce de dessiner cette voie.  J’encourage tous les États membres de l’AIEA – en fait tous les États – à appuyer cette initiative.  Et j’espère que cette conférence pourra faire savoir que la communauté internationale s’attache à renforcer le Traité sur la non-prolifération.


L’AIEA joue un rôle vital dans la préservation de la paix et de la sécurité internationales et dans la promotion du développement.  La communauté internationale reconnaît l’indépendance et la technicité de l’Agence ainsi que l’impartialité de ses vérifications dans la lutte contre la prolifération des armes nucléaires dans le monde.  Elle compte d’ailleurs sur l’Agence pour favoriser l’utilisation sans risques et à des fins pacifiques des sciences et technologies nucléaires, qui sont un outil important pour le développement social et économique.


Si les prévisions sont justes, les centrales nucléaires à usage civil se multiplieront au cours des prochaines années.  Il faudra donc redoubler de vigilance pour faire respecter les normes, services et procédures de sécurité.  Sans compter que le danger du terrorisme nucléaire et radiologique sera plus grand.  Je fais bon accueil au plan d’action complet élaboré par l’Agence pour donner aux États les moyens de mieux déceler les sources de ces menaces et de prendre des contre-mesures.


Nous devons également nous faire à l’idée que les innovations dans le cycle du combustible nucléaire ont conduit à des risques de prolifération qui n’étaient pas envisagés lorsque le Traité est né il y a 35 ans.  Cela étant, je crois qu’il faut donner suite aux travaux du Groupe d'experts sur les approches multilatérales du cycle du combustible nucléaire.  Le rapport qu’il a présenté en février propose des solutions multilatérales pour améliorer les contrôles visant la prolifération du cycle du combustible nucléaire tout en assurant l’approvisionnement et les services.


Dans mon rapport intitulé « Dans une liberté plus grande », j’ai préconisé l’adoption universelle du Modèle de protocole additionnel.  C’est, à mon avis, la norme à suivre pour assurer le bon respect de l’article III du Traité.  Et j’apporte mon soutien sans réserve à l’action menée par l’Agence pour renforcer les garanties.  La Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire est un pas important dans les efforts multilatéraux visant à prévenir le terrorisme nucléaire, tout comme le renforcement de la Convention internationale sur la protection physique des matières nucléaires. 


Je me réjouis de l’aboutissement des pourparlers à six sur les principes d’une dénucléarisation pacifique et assortie de vérifications de la péninsule coréenne.  J’exhorte toutes les parties à poursuivre et à intensifier leurs efforts pour appliquer intégralement l’accord.


Je continue d’espérer que l’on trouve dans le dossier du programme nucléaire iranien une issue satisfaisante pour tous.  Je pense qu’il faut rétablir la confiance chez les uns et les autres, afin de trouver à ce problème difficile et délicat une solution qui dissipera les inquiétudes au sujet de la prolifération.


Pour relever ces défis précis et renforcer le Traité, nous devons montrer la voie et agir dans un esprit de coopération.  J’espère que nous répondrons à ces deux impératifs lors de cette conférence.  Je vous souhaite le plus grand succès dans vos délibérations.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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