MESSAGE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL À L’OCCASION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE POUR L’ÉLIMINATION DE LA VIOLENCE À L’ÉGARD DES FEMMES
Communiqué de presse SG/SM/9594 OBV/451 WOM/1471 |
MESSAGE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL À L’OCCASION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE POUR L’ÉLIMINATION DE LA VIOLENCE À L’ÉGARD DES FEMMES
Vous trouverez ci-après le message du Secrétaire général, Kofi Annan, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre:
La violence à l’égard des femmes est un phénomène mondial présent dans toutes les sociétés et toutes les cultures, qui touche les femmes sans distinction de race, d’origine ethnique ou sociale, de fortune, de naissance ou de statut quel qu’il soit.
La violence fondée sur le sexe est particulièrement répandue dans les situations de conflit armé, qui exposent les femmes et les filles au viol et à d’autres formes de violence sexuelle, ainsi qu’à la traite. En mai dernier, un pas important a été fait dans la lutte contre l’impunité dont jouissent les auteurs de tels crimes quand la Chambre de première instance du Tribunal spécial pour la Sierra Leone a accepté d’ajouter un chef d’accusation supplémentaire, celui de « mariage forcé », aux actes d’accusation établis contre six défendeurs. Pour la première fois, le mariage forcé va être poursuivi en tant que crime contre l’humanité.
Comme si la violence à l’égard des femmes n’était pas assez grave en soi, elle a en outre aujourd’hui une dimension mortelle liée au risque de contraction du VIH. La violence sexuelle rend les femmes plus vulnérables au virus. Trop souvent, sous la menace, elles sont contraintes d’avoir des rapports sexuels sans protection. La violence empêche aussi certaines d’entre elles d’obtenir l’information dont elles ont besoin, de suivre un traitement, ou même tout simplement d’en parler.
Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, l’organe qui surveille l’application de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, poursuit ses efforts déterminés pour amener la communauté internationale à faire de ce problème une de ses grandes priorités. Le Protocole facultatif se rapportant à la Convention donne aux femmes et aux groupes de femmes le droit de pétition et pourrait devenir un instrument très efficace de lutte contre la violence fondée sur le sexe et d’autres violations des droits des femmes.
En cette cinquième Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, réjouissons-nous que le problème soit de mieux en mieux compris. Mais engageons-nous aussi à faire tout ce que nous pouvons pour protéger les femmes, bannir la violence dont elles sont victimes et bâtir un monde dans lequel elles puissent exercer leurs droits et libertés sur un pied d’égalité avec les hommes.
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