En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/9206-SC/8031

LE SECRETAIRE GENERAL INVITE LES DIRIGEANTS KOSOVARS A COLLABORER AVEC LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE AU RETABLISSEMENT DU CALME DANS LA PROVINCE

22/03/2004
Communiqué de presse
SG/SM/9206
SC/8031


LE SECRETAIRE GENERAL INVITE LES DIRIGEANTS KOSOVARS A COLLABORER AVEC LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE AU RETABLISSEMENT DU CALME DANS LA PROVINCE


On trouvera ci-après le texte de l’intervention du Secrétaire général, Kofi Annan, au Conseil de sécurité à l’occasion de l’examen de la situation au Kosovo, le 18 mars:


Ce matin, le Secrétariat a informé le Conseil des événements déplorables survenus ces deux derniers jours au Kosovo.  La situation d’ensemble en matière de sécurité au Kosovo est encore extrêmement instable.  On compte actuellement 31 morts.  Je ne saurais trop souligner à quel point je suis déçu et attristé face à ce regain de violence qui a déjà fait de nombreux morts et des centaines de blessés.


Nous ne pouvons pas ignorer que ces actes de violence ont des mobiles ethniques et que des communautés s’attaquent les unes aux autres.  Ces actes doivent être condamnés dans les termes les plus vifs.  Le ciblage délibéré de maisons et de sites religieux – églises, cimetières et monastères – est honteux et inexcusable, tout comme les attaques subséquentes perpétrées contre des mosquées dans d’autres parties de la Serbie-et-Monténégro.


Nous devons également condamner avec la plus grande fermeté possible les attaques délibérées perpétrées contre des représentants de la communauté internationale, en particulier le personnel de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) et les soldats de la Force de paix au Kosovo (KFOR).  La situation à Mitrovica est devenue assez grave pour justifier que l’on en déplace les fonctionnaires internationaux vers un lieu plus sûr de la région.


Ces récents événements ont mis en lumière la fragilité des structures et des relations au Kosovo. Ils montrent qu’en dépit des progrès réalisés depuis 1999, nous n’avons pas parcouru assez de chemin.  Le respect mutuel entre les différentes communautés n’est pas encore la norme.  Il est clair que nous devons examiner en détail les implications de ces événements sur l’avenir du Kosovo.


Nous devons d’abord rétablir la sûreté et la sécurité.  Je remercie l’OTAN d’avoir décidé de renforcer ses contingents au Kosovo.


La violence doit cesser.  Les dirigeants des communautés du Kosovo et les représentants de ses institutions provisoires doivent collaborer avec la communauté internationale et doivent oeuvrer ensemble ainsi qu’avec la population du Kosovo pour rétablir le calme.  Je voudrais tout particulièrement rappeler aux dirigeants de la communauté albanaise du Kosovo qu’en tant que principal groupe ethnique, il leur incombe de protéger et de défendre les droits de tous les habitants du Kosovo, en particulier de ses minorités.


J’espère que le Conseil de sécurité accordera à cette question urgente toute l’attention requise.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.