LE BUREAU DE LA COORDINATION DES AFFAIRES HUMANITAIRES MET EN GARDE CONTRE L’AGGRAVATION DES TENSIONS INTERCOMMUNAUTAIRES EN COTE D’IVOIRE
Communiqué de presse IHA/857 |
LE BUREAU DE LA COORDINATION DES AFFAIRES HUMANITAIRES MET EN GARDE CONTRE L’AGGRAVATION DES TENSIONS INTERCOMMUNAUTAIRES EN COTE D’IVOIRE
(Adapté de l’anglais)
New York, le 22 janvier 2004 (OCHA) - La détérioration de la situation dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, où les violences intercommunautaires se sont aggravées à la fin décembre, a causé la mort de 35 personnes et le déplacement de centaines de civils, a indiqué Carolyn McAskie, Coordonnatrice adjointe des affaires humanitaires et des secours d’urgence des Nations Unies, invitant toutes les parties ivoiriennes à faire cesser les violences contre les civils et le Gouvernement à agir en ce sens. Depuis le 29 décembre, les troupes de l’Opération Licorne, déployée par la France en Côte d’Ivoire, ont découvert 35 cadavres dans les villages aux alentours de Bangolo. La ville est située à quelque 600 kilomètres au nord-ouest d’Abidjan et a récemment été le théâtre de violences orchestrées contre des personnes considérées comme étant allogènes.
Des centaines de personnes originaires du Burkina Faso ont dû quitter les villages situés dans le district de Gagnoa et, depuis le début du mois, plus de 180 personnes sont arrivées dans un camp de personnes déplacées à Guiglo, à 550 kilomètres d’Abidjan. Ces personnes ont assuré qu’aucun conflit de nature ethnique n’avait éclaté dans leur village mais qu’elles avaient été harcelées puis chassées par des jeunes armés, originaires des villages environnants. Ces nouveaux déplacements de population pèsent sur les ressources limitées du camp de Guiglo, qui accueille 21 000 déplacés, ainsi que sur celles des deux camps de transit de Nicla, qui accueillent pour leur part 7 400 réfugiés libériens et manquent d’abris et de structures sanitaires pour surmonter les nouveaux flux de déplacés. Le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation internationale des migrations (OIM) ont accru leur assistance et le PAM et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ont demandé l’autorisation aux autorités de commencer à distribuer des vivres aux 7 000 réfugiés libériens qui se trouvent dans la ville frontalière de Bin Houye.
Pour de plus amples informations, prière de contacter Stéphanie Bunker, à OCHA New York, au 1 917 367 5126, ou au 1 917 892 1679 (mobile); ou Elizabeth Byrs, à OCHA Genève, au 41 22 917 2653, ou 41(0) 79 472 4570 (mobile).
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