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ECOSOC/6141

LE CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL RECOMMANDE LA RADIATION DU CAP-VERT ET DES MALDIVES DE LA CATÉGORIE DES PAYS LES MOINS AVANCÉS

05/11/2004
Communiqué de presse
ECOSOC/6141


Conseil économique et social

Reprise de la session de fond de 2004

53e séance – matin                                         


LE CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL RECOMMANDE LA RADIATION DU CAP-VERT ET DES MALDIVES DE LA CATÉGORIE DES PAYS LES MOINS AVANCÉS


Le Conseil économique et social, reprenant sa session de fond de 2004, a adopté par consensus, ce matin, les recommandations du Comité des politiques de développement qui visent à radier le Cap-Vert et les Maldives de la catégorie des pays les moins avancés et ce, après avoir défini un processus permettant d’assurer à ces États une transition sans heurt (projets de résolution E/2004/L.56 et E/2004/L.57).


Chacun de ces pays est une « success story » et peut servir de modèle pour les autres, a estimé la représentante des États-Unis.  « L’assistance et la coopération continues de la communauté internationale seront toujours cruciales pour nous aider à surmonter les défis », a souligné le représentant des Maldives.  « Nous sommes convaincus que nos partenaires au développement seront à nos côtés comme avant et verront avec sympathie nos besoins pour assurer une transition sans heurt », a-t-il ajouté.


La représentante du Cap-Vert, qui a reconnu les réalisations dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la gouvernance démocratique et de l’état de droit, a considéré de son côté que cette radiation constituait « un jalon important vers la voie du développement ».  Selon elle, les critères de radiation devraient néanmoins être révisés, les vulnérabilités particulières devant être prises en considération.  Les représentants du Qatar, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, du Bénin, des Pays-Bas et de la Belgique se sont également exprimés sur cette question.


Préoccupé par la lenteur persistante de l’application du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2001-2010, l’ECOSOC a en outre adopté par consensus un projet de résolution (E/2004/L.55) exhortant les pays les moins avancés et leurs partenaires bilatéraux et multilatéraux de développement à accroître leurs efforts.  Il leur demande d’adopter rapidement des mesures afin de créer un environnement général favorable à l’application du Programme d’action et d’en atteindre les buts et objectifs dans les délais prévus.


L’ECOSOC a adopté, tel que révisé oralement, le projet de résolution du rapport de la Commission de la science et de la technique au service du développement (E/2004/31) par lequel les gouvernements sont notamment encouragés à manifester leur volonté politique en portant les dépenses de recherche-développement dans les domaines scientifique et technique à au moins 1% du produit intérieur brut et à accroître l’investissement dans l’enseignement scientifique et technique, en particulier aux niveaux tertiaire et professionnel.


L’ECOSOC a par ailleurs décidé que la 23e session de la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale devrait se tenir en Syrie en 2005, notant que toutes les dépenses supplémentaires pour l’organisation de cette session devraient être supportées par le Gouvernement de la Syrie.


Le Conseil économique et social a enfin adopté, tel qu’amendé oralement, le projet de décision V du rapport du Comité chargé des organisations non gouvernementales concernant les dates pour sa session de 2005 (E/2004/32).  La session ordinaire de 2005 du Comité se tiendra ainsi du 5 au 18 janvier 2005, la reprise de la session de 2005 ayant lieu du 9 au 20 mai 2005.


Le Conseil économique et social reprendra sa session de fond de 2004 à une date ultérieure qui sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.



Projet de résolution intitulé « Application du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2001-2010 » (E/2004/L.55)


Le Conseil économique et social se déclare préoccupé par la lenteur persistante de l’application du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2001-2010.  Il exhorte les pays les moins avancés et leurs partenaires bilatéraux et multilatéraux de développement à accroître leurs efforts et à adopter rapidement des mesures afin de créer un environnement général favorable à l’application du Programme d’action et d’en atteindre les buts et objectifs dans les délais prévus.


L’ECOSOC lance un appel au Secrétaire général afin qu’il prenne des mesures appropriées pour renforcer l’efficacité et l’efficience du Bureau du Haut Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement enclavés et les petits États insulaires en développement pour lui permettre de s’acquitter de ses fonctions.  Il prie le Secrétaire général de lui présenter un rapport intérimaire annuel sur la mise en œuvre du Programme d’action qui soit plus analytique et davantage axé sur les résultats, en accordant plus d’importance aux résultats concrets et en indiquant les progrès réalisés dans son application, éventuellement sous forme de tableaux.


Il demande que le rapport prenne en compte le programme plus vaste en matière de développement et les mécanismes existant en matière d’établissement de rapports, afin d’éviter les doubles emplois.


Projet de résolution intitulé « Stratégie de transition sans heurt pour les pays radiés de la liste des pays les moins avancés » (E/2004/L.56)


Le Conseil économique et social définit le processus visant à assurer une transition sans heurt aux pays radiés de la liste des pays les moins avancés.


Il demande instamment à tous les partenaires de développement de soutenir la mise en œuvre de la stratégie de transition et d’éviter toute réduction brutale de l’aide publique au développement ou de l’assistance technique fournie au pays radié.


Projet de résolution du Rapport du Comité des politiques de développement sur sa sixième session (E/2004/L.57)


Le Conseil économique et social recommande que l’Assemblée générale prenne note de la recommandation du Comité des politiques de développement visant à radier le Cap-Vert et les Maldives de la catégorie des pays les moins avancés.


Projet de résolution intitulé « Mettre les applications de la science et de la technique au service des objectifs de développement énoncés dans la Déclaration du Millénaire » contenu dans le rapport de la Commission de la science et de la technique au service du développement (E/2004/31)


      Le Conseil économique et social décide de faire plusieurs recommandations aux gouvernements et à la Commission de la science et de la technique au service du développement, pour examen. Les gouvernements sont ainsi encouragés à manifester leur volonté politique en portant les dépenses de recherche-développement dans les domaines scientifique et technique à au moins 1% du produit intérieur brut, à accroître l’investissement dans l’enseignement scientifique et technique, notamment aux niveaux tertiaire et professionnel, et à adopter des mesures concrètes pour que les filles et les femmes soient plus nombreuses dans les disciplines scientifiques et d’ingénierie et pour qu’elles soient présentes dans les domaines scientifique et technique, notamment à des postes de responsabilité.  La Commission de la science et de la technique au service du développement, dans le cadre de son mandat de coordination des activités scientifiques et techniques du système des Nations Unies, est quant à elle notamment invitée à étudier la possibilité de prendre de nouvelles initiatives associant des partenaires de développement importants, tels que le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique, afin de renforcer la collaboration Sud-Sud et Nord-Sud dans les domaines de la science et de la technique.


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