En cours au Siège de l'ONU

AG/AB/812

DES DISCUSSIONS SONT EN COURS AVEC LE PAYS HÔTE POUR ÉLIMINER LE TAUX D’INTÉRÊT DU PRÊT PROPOSÉ POUR LE FINANCEMENT DE LA RÉNOVATION DU SIÈGE DE L’ONU

20/05/2004
Communiqué de presse
AG/AB/812


Cinquième Commission

45ème séance - matin


DES DISCUSSIONS SONT EN COURS AVEC LE PAYS HÔTE POUR ÉLIMINER LE TAUX D’INTÉRÊT DU PRÊT PROPOSÉ POUR LE FINANCEMENT DE LA RÉNOVATION DU SIÈGE DE L’ONU


La Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a entendu ce matin Mme Catherine Bertini, Secrétaire générale adjointe à la gestion, présenter l’état des discussions sur le financement du plan-cadre d’équipement des Nations Unies.  Les bâtiments du Siège à New York n’étant plus conformes ni aux codes actuels de la construction, ni aux normes de sûreté et de protection contre l'incendie, le Secrétaire général avait proposé en juin 2000 une remise en état générale.  En décembre 2002, l’Assemblée générale avait approuvé une résolution par laquelle elle retenait, parmi plusieurs options, celle consistant à libérer tout le complexe du Siège et à exécuter les travaux de rénovation le plus vite possible.  Un nouveau bâtiment devrait être construit pour accueillir les Nations Unies pendant les travaux de rénovation du bâtiment principal.


La question du financement de ce plan-cadre est toujours en discussion et nous examinons les différentes possibilités sans qu’aucune n’ait été finalisée, a dit Mme Bertini.  Les Nations Unies poursuivent leur dialogue avec l’Administration du pays hôte et des membres du Congrès pour tenter d’obtenir un prêt sans intérêt, a-t-elle fait savoir.  Le 20 février 2004, le Gouvernement des Etats-Unis avait en effet informé le Secrétariat qu’il proposait de lui prêter 1,2 milliard de dollars pour le financement du plan-cadre d’équipement.  Les fonds seraient dégagés par tranches et des intérêts sur les montants prêtés seraient payés chaque année, au taux de 5,54% par an.  Cette proposition doit cependant encore recevoir le sceau du Congrès. 


Partant, le Secrétariat formule l’espoir de parvenir à une élimination ou à une réduction de ce taux d’intérêt, a souligné Mme Bertini qui a ensuite indiqué que plusieurs options de financement seraient présentées à la cinquante-neuvième session de l'Assemblée générale.  La première option serait celle déjà mentionnée et formulée par le pays hôte, lequel octroierait donc un emprunt à un taux d’intérêt de 5,54% pour une période de 25 ans.  Si cette option était retenue, les Nations Unies disposeraient alors d’une seconde option qui consisterait à rembourser le prêt plus rapidement et donc à réduire le montant des intérêts payés.  Dans ce cadre, neuf scénarios possibles ont été identifiés. Ensuite, il peut être envisagé d’utiliser le prêt octroyé comme une garantie pour emprunter de l’argent auprès du secteur privé et ainsi réduire le taux d’intérêt et le montant total du prêt.  Enfin, les Etats Membres pourraient de leur côté s’engager à payer immédiatement leur quote-part totale afin d’éviter de devoir payer des intérêts sur des retards éventuels de versement. 


Le Secrétariat estime que chacune des trois composantes du plan-cadre  pourrait être financée de manière différente.  La remise en état du complexe est de la responsabilité des Etats Membres et doit être couverte par les quotes-parts, de même que le financement de la remise en état de telle ou telle salle de conférence.  Le nouveau bâtiment (DC5) serait quant à lui financé séparément par la vente d’obligations de la United Nations Development Corporation.  Cette dernière est un organisme à but non lucratif créé en 1968 avec le soutien de la Ville de New York dans le but de fournir des espaces commerciaux, des bureaux et d’autres installations à la communauté des Nations Unies à New York.  Ce qui sera payé comme loyer par les Nations Unies à cette société est inclus dans le total de 1,2 milliard que coûtera le plan-cadre d’équipement.  Le financement du Centre des visiteurs est en outre envisagé par le biais d’une levée de fonds auprès du secteur privé. 


Dans la mesure où le Secrétariat dispose à présent d’une idée plus claire des options envisageables, il va nommer un Conseil consultatif composé d’experts éminents pouvant aider dans le domaine de la construction et du financement du plan-cadre, s’est félicitée Mme Bertini.  Un contrat a par ailleurs été passé avec un architecte renommé, M. Fumihiko Maki, qui sera chargé de concevoir les plans du nouveau bâtiment avec l’appui de la firme Fox and Fowle.  La United Nations Development Corporation a pris l’initiative d’une évaluation en matière de sécurité et des discussions auront lieu bientôt à ce sujet.  Il est espéré que la construction pourra commencer à la fin de 2005.  La cinquante-neuvième session de l'Assemblée générale devra mener à l’approbation du contrat de location de ce nouveau bâtiment avec la United Nations Development Corporation.  L'Assemblée générale devra aussi se prononcer sur des détails tels que la taille des salles et les emplacements de stationnement, a conclu Mme Bertini.  Elle a précisé que d’ici l’automne, le Secrétariat espérait aussi avoir de solides indications quant à la possibilité d’utiliser l’espace situé à l’angle de la première avenue et de la 42ème rue.


Un certain nombre de délégations dont celle de l’Irlande, au nom de l’Union européenne et des pays associés et du Japon, se sont félicitées des discussions en cours entre l’ONU et le pays hôte pour la mise en œuvre du plan–cadre d’équipement et, s’agissant du financement de ce plan, ont estimé qu’il fallait envisager autant d’options que possible.  Le représentant des Etats-Unis a pour sa part salué la proche nomination du Conseil consultatif pour la mise en place du plan-cadre d’équipement.  Les représentants du Canada et de la République-Unie de Tanzanie ont quant à eux souhaité la présentation d’un échéancier à jour en ce qui concerne la construction du futur bâtiment et demandé des précisions sur la nature du contrat à signer lors de la prochaine session de l'Assemblée générale concernant cette construction.  Répondant à cette dernière question, le Secrétariat a fait savoir que l’option privilégiée était que l’Accord entre les Nations Unies et la United Nations Development Corporation prévoie un contrat de location sur au mois 30 ans puis la possibilité pour les Nations Unies d’acheter le bâtiment pour la somme symbolique de un dollar. 


La Cinquième Commission poursuivra ses travaux demain vendredi 21 mai à partir de 10 heures.


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