L’ONU SUSPEND SES OPÉRATIONS HUMANITAIRES EN CÔTE D’IVOIRE À CAUSE DES COMBATS QUI ONT ÉCLATÉ
Communiqué de presse AFR/1061 IHA/958 |
L’ONU SUSPEND SES OPÉRATIONS HUMANITAIRES EN CÔTE D’IVOIRE
À CAUSE DES COMBATS QUI ONT ÉCLATÉ
(Adapté de l’anglais)
NEW YORK, 4 novembre 2004 (OCHA) -- Les combats qui ont éclaté autour de la ville de Bouaké, à 300 km au nord d’Abidjan, menacent de priver des milliers de personnes de l’aide humanitaire dont elles ont un besoin urgent. Compte tenu de la montée des tensions, le personnel humanitaire de l’ONU a décidé aujourd’hui de suspendre ses activités dans le pays. Si cette suspension se prolonge, après une crise humanitaire qui dure depuis deux ans, des milliers de vies seront en danger, a averti Jan Egeland, Coordonnateur des secours d’urgence des Nations Unies.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires à Abidjan a indiqué que le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Comité international de la Croix-Rouge ont cessé leurs opérations dans la région de Bouaké. Le PAM n’a pu fournir aucune aide depuis le week-end, les barrages routiers ayant été multipliés dans la « zone de confiance ».
La crise, qui a commencé il y a deux ans en Côte d’Ivoire, a entraîné une situation humanitaire caractérisée par l’absence prolongée de l’administration publique et des services sociaux fondamentaux, dans le nord du pays. Environ 70% du personnel de santé qui travaillait auparavant dans le nord n’a pas pu réintégrer ses fonctions à ce jour. Un rapport du mois de mai portant sur une zone particulière du nord fait état d’un seul médecin pour 200 000 personnes. Dans la même zone, on a rapporté que quatre pompes à eau sur cinq ne fonctionnent pas dans les zones rurales. Les organisations humanitaires et les donateurs devront continuer à soutenir le Gouvernement dans ses efforts pour redéployer le personnel de santé dans le nord.
L’UNICEF estime qu’environ 700 000 enfants ne vont plus à l’école depuis le début de la crise, certains à cause de l’absence d’enseignants, d’autres parce que leur famille a été déplacée ou est devenue trop pauvre. Il y a environ 500 000 personnes déplacées en Côte d’Ivoire, dont la majorité vit au sein de familles d’accueil.
Les opérations humanitaires dans le pays pâtissent du manque de fonds. L’appel humanitaire pour la Côte d’Ivoire lancé par les Nations Unies en 2004 n’a reçu que 18% des 61 millions de dollars américains indispensables pour financer les programmes d’urgence.
Pour de plus amples informations, prière de contacter Brian Grogan au (212) 963-1143 (OCHA, New York) ou Elizabeth Byrs + 41 22-917-2653 (OCHA, Genève).
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