ACTIVITES DE KOFI ANNAN EN GRECE DU 14 AU 21 AVRIL 2003

(adapté de l’anglais)

Le Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, a quitté New York le lundi 14 avril dans la soirée pour Athènes, où il devait s’adresser, le jeudi 17 avril à l’invitation de l’Union européenne, aux Chefs d’État et de gouvernement européens réunis dans la capitale grecque à l’occasion du Conseil européen.  Le Secrétaire général a tenu mercredi 16 avril une série de consultations bilatérales avec les dirigeants européens dont la première, avec le Premier Ministre suédois, M. Goran Persson, lui a permis d’aborder la question de l’Iraq et celle du Moyen-Orient.  A l’issue de cet entretien, M. Annan a indiqué que les dirigeants européens soutenaient dans leur ensemble les Nations Unies avant d’exprimer le souhait que les dissensions au sein des Nations Unies et de l’Union européenne soient rapidement aplanies grâce aux efforts de tous. 

S’entretenant ensuite avec le Premier Ministre du Royaume-Uni, M. Tony Blair, le Secrétaire général a souligné l’importance du rôle du Conseil de sécurité dans la définition des tâches qui seront assignées aux Nations Unies et à d’autres organisations dans la phase d’après-guerre en Iraq.  Jugeant que le rôle des Nations Unies devait être envisagé de manière concrète, M. Annan a invité les membres de la coalition à faire part de leur vision sur la question aux autres membres du Conseil de sécurité et a exhorté ce dernier à aborder la question iraquienne de manière unifiée.  Le Secrétaire général a également évoqué le rôle du Conseil de sécurité dans le processus de normalisation en Iraq lors de son entretien avec le Premier Ministre espagnol, M. José Maria Aznar, et a de nouveau évoqué la question iraquienne avec le Ministre russe des affaires étrangères, M. Igor Ivanov, ainsi qu’avec les Premiers Ministres de l’Irlande, M. Bertie Ahernm, du Danemark, M. Anders Fogh Rasmussen et de la Belgique, M. Guy Verhofstadt.  Le Premier Ministre belge, qui était accompagné de son Ministre des affaires étrangères, M. Louis Michel, a également évoqué avec M. Annan les voies et moyens de remettre sur les rails et de faire avancer le processus de paix en République démocratique du Congo. 

Plus tard dans la soirée du 16 avril, le Secrétaire général s’est entretenu avec le Chancelier allemand, M. Gerhard Schroeder, puis avec les Ministres des affaires étrangères de la France, de l’Allemagne, de l’Espagne, de la Fédération de Russie et du Royaume-Uni pour évoquer l’Iraq de l’après-guerre.  Le lendemain, M. Annan a rencontré le Président français, M. Jacques Chirac, avec qui il a évoqué la situation en Côte d’Ivoire et les perspectives post-conflit en Iraq et dans l’ensemble de la région.  Lors d’un point de presse conjoint, le Président

français a réaffirmé son appui à un rôle central de l’ONU dans la stabilisation de l’Iraq et dans toute la région.  Le Secrétaire général a assisté ensuite à l’ouverture du Conseil européen aux côtés de 40 dirigeants européens.  Evoquant la guerre en Iraq, M. Annan a déclaré qu’aucun problème n'avait autant divisé le monde depuis la fin de la guerre froide, tout en affirmant que le monde ne pouvait se permettre une longue période de dissensions. 

Le Secrétaire général a fait ensuite une série de propositions susceptibles de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des Iraquiens et a estimé que la communauté internationale devait quant à elle fonder sa politique et son action en Iraq sur les principes fondamentaux suivants: la préservation de la souveraineté, de l’indépendance politique et de l’intégrité territoriale de l’Iraq; le droit du peuple iraquien de choisir librement son propre système de gouvernement et sa direction politique, ainsi que de contrôler ses propres ressources naturelles; la nécessité d’aider sans tarder le peuple iraquien à instaurer des conditions de vie normales et à mettre fin à l’isolement de l’Iraq; la nécessité pour le Conseil de sécurité de définir, conformément à la Charte, tout rôle qui serait confié à l’ONU, au-delà de la tâche purement humanitaire; et enfin le respect des droits et intérêts du peuple iraquien comme point de départ de toute réflexion.  La Déclaration présidentielle, adoptée par les dirigeants européens et lue par le président en exercice du Conseil européen, le Premier Ministre grec M. Costas Simitis, souligne le rôle central que doivent jouer les Nations Unies dans le processus de transition en Iraq grâce à l’expertise dont elles disposent dans la gestion des situations post-conflictuelles.

En marge du Sommet européen, le Secrétaire général s’est entretenu avec les Premiers Ministres bulgare, M. Simeon Saxe-Coburg Gotha, et italien, M. Silvio Berlusconi, avec qui il a également abordé la question iraquienne.  Il a ensuite assisté à un déjeuner offert par le Premier Ministre grec, M. Costas Simitis, avant de s’entretenir avec lui et son Ministre des affaires étrangères, M. George Papandreou.  Le Secrétaire général des Nations Unies et Mme Annan ont ensuite dîné avec M. et Mme Simitis dans la soirée.  Ils ont passé le week-end en Grèce avant de partir lundi pour Vienne, en Autriche. 

Au cours de son séjour à Athènes, M. Annan s’est également rendu dans la journée du 16 avril au Centre d’information des Nations Unies (UNIC) où il a passé en revue les différents programmes exécutés au niveau national avec le concours des agences, fonds et programmes des Nations Unies.  Il s’est ensuite adressé au personnel de l’ONU qu’il a félicité pour son dévouement et son esprit d’équipe. 

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