SG/SM/9036

LE SECRETAIRE GENERAL DEMANDE AUX LAUREATS DU PRIX NOBEL DE LA PAIX DE FAIRE ENTENDRE LEUR VOIX DANS LE CADRE DE L’EXAMEN DE LA SECURITE A L’ECHELLE MONDIALE

4/12/03
Communiqué de presse
SG/SM/9036


LE SECRETAIRE GENERAL DEMANDE AUX LAUREATS DU PRIX NOBEL DE LA PAIX DE FAIRE ENTENDRE LEUR VOIX DANS LE CADRE DE L’EXAMEN DE LA SECURITE A L’ECHELLE MONDIALE


On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général, Kofi Annan, dont Mme Shalini Dewan, Directrice du Centre d’information des Nations Unies, a donné lecture au quatrième Sommet mondial des lauréats du prix Nobel de la paix, le 28 novembre, à Rome:


C’est avec un immense plaisir que j’adresse toutes mes félicitations à chacun des lauréats du prix Nobel de la paix, rassemblés à Rome. Je sais que vous vous joignez tous à moi pour féliciter la lauréate du prix 2003, Mme Chirin Ebadi. Ce choix ne devrait pas manquer d’être une source d’inspiration pour les femmes et les hommes, musulmans et non musulmans, et les défenseurs des droits de l’homme partout dans le monde.


Ce sommet intervient à un moment décisif pour la communauté internationale. Les événements de l’année écoulée ont ébranlé les fondements de la sécurité collective, et ont entamé notre conviction qu’il était possible d’apporter des réponses collectives à nos problèmes et défis communs. De profondes divergences d’opinion se sont manifestées quant à l’ampleur et à la nature des défis du monde actuel et des défis avec lesquels nous risquons fort de devoir compter à l’avenir. Si, avec la Déclaration du Millénaire, nous sommes parvenus, il y a trois ans, à un vrai consensus sur le développement – en tout premier lieu avec les objectifs du Millénaire en matière de développement –, le consensus sur la paix et la sécurité, exprimé ou sous-entendu dans la Déclaration, semble aujourd’hui moins solide.


C’est la raison pour laquelle j’ai proposé de mener un examen d’ensemble du système international, pour étudier comment l’adapter afin qu’il puisse résoudre les problèmes et répondre aux menaces du XXIe siècle. Pour prêter concours à cette démarche, je viens tout juste de constituer le Groupe de personnalités de haut niveau sur les menaces, les défis et le changement, qui sera présidé par l’ancien Premier Ministre thaïlandais, M. Anand Panyarachum.


Le Groupe se penchera avant tout sur les menaces à la paix et à la sécurité, mais il examinera également d’autres défis qui se posent à l’échelle mondiale, notamment dans les domaines économique et social, dans la mesure où ils peuvent avoir une incidence directe sur ces menaces ou s’y rattacher, de telles corrélations revêtant, bien souvent, une importance

capitale. Le Groupe examinera ensuite la contribution que l’action collective pourrait apporter pour faire face à ces menaces. Ce n’est qu’à la lumière des résultats de cet examen qu’il s’intéressera à l’ensemble du système international, notamment aux principaux organes de l’Organisation des Nations Unies.


J’ai prié le Groupe de recommander des mesures précises et pratiques en vue de permettre une action collective efficace, et de le faire en temps utile pour que je puisse faire, à mon tour, mes propres recommandations, qui seront vraisemblablement d’une grande portée, lors de la prochaine session de l’Assemblée générale.


La décision finale, celle de modifier le système ou les institutions qui l’administrent, revient certes aux seuls États Membres, mais chacun de vous a un rôle important à jouer dans cette progression vers le changement, et j’espère que vous ferez entendre votre voix, tout comme j’espère que vous verrez toujours en l’ONU un allié précieux dans la lutte mondiale en faveur du développement, des droits de l’homme et de la paix. Chers colauréats de la paix, soyez assurés que tous mes voeux vous accompagnent pour cette réunion.


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