SG/SM/9001

LE SECRETAIRE GENERAL SALUE LA CONTRIBUTION DU PEROU AUX ACTIVITES DE MAINTIEN DE LA PAIX DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES

19/11/2003
Communiqué de presse
SG/SM/9001


Le Secretaire general salue la contribution du Perou aux activites de maintien de la paix de l’Organisation des Nations Unies


On trouvera ci-après le texte de l’allocution prononcée par le Secrétaire général, Kofi Annan, à Lima le 11 novembre après avoir reçu la médaille de l’Ordre du Soleil du Pérou.


Je suis très honoré d’être parmi vous aujourd’hui où je reçois la médaille de l’Ordre du Soleil du Pérou, la plus haute distinction civile décernée par votre pays.


Elle me va droit au cœur; j’y vois l’expression de votre attachement solide et durable à l’Organisation des Nations Unies et à sa mission globale au service de la paix, du développement et des droits de l’homme.  Votre engagement prend de multiples formes, dont témoignent aussi bien vos positions de principe que vos actions concrètes.


Le Pérou, membre fondateur de l’ONU, est l’une des voix qui comptent au sein de l’Organisation; c’est la voix d’un pays riche de sa diversité humaine et des précieuses traditions de ses peuples autochtones, un pays qui possède de formidables ressources naturelles et un merveilleux patrimoine, un pays qui a connu les ravages de la conquête étrangère et les turbulences politiques, mais qui n’en poursuit pas moins avec beaucoup de détermination sa quête de démocratie.


Le Pérou est un membre actif de l’ONU et participe de très près à ses débats.  Certains de ses ressortissants ont brillamment servi au sein du Secrétariat et dans le monde entier – je pense bien sûr en particulier à l’un de mes prédécesseurs, Javier Perez de Cuellar, qui fut aussi mon patron et auprès de qui j’ai beaucoup appris.  Quatre Péruviens figurent parmi les hommes et les femmes de toutes nationalités qui ont donné leur vie au service de l’ONU; le monument commémoratif dévoilé le mois dernier au Siège de l’Organisation à New York rend un juste hommage à leur mémoire, et à celle de tous les autres fonctionnaires tombés dans l’accomplissement de leurs tâches.


Des soldats péruviens servent aujourd’hui dans les missions de la paix des Nations Unies en République démocratique du Congo et en Ethiopie et Erythrée, comme ils l’ont fait auparavant au Mozambique et au Moyen-Orient.  Durant ma visite, je signerai un protocole d’accord concernant la contribution du Pérou à nos forces de maintien de la paix en attente.  Ce dispositif, par lequel les gouvernements indiquent le type de soutien qu’ils sont prêts à donner s’ils décident de participer à une opération de maintien de la paix, nous aide à mieux planifier nos besoins et à déployer les troupes plus rapidement, et je suis très heureux que le Pérou renforce de cette manière sa contribution à notre oeuvre de paix.


Le soutien du Pérou est d’autant plus apprécié qu’il intervient à un moment critique pour l’ONU.  Les récents événements – de la guerre en Iraq à l’échec des négociations commerciales à Cancún – ont mis au jour de profondes divergences entre les États Membres.


Certains considèrent que les principales menaces à la paix et à la sécurité sont le terrorisme et les armes de destruction massive.  Mais pour les habitants de nombreux pays, les menaces les plus déstabilisatrices sont tout autres – elles ont pour nom guerre civile, sida, pauvreté et dégradation de l’environnement, oppression et violations des droits de l’homme.


Notre grand défi consiste à nous assurer que nous avons des règles, des instruments et des institutions capables d’affronter toutes ces menaces – qui sont en définitive étroitement liés.  Car un monde qui ne lutte pas contre la faim et la maladie, qui n’encourage pas l’éducation, qui ne se bat pas pour les droits et l’émancipation des femmes et qui ne protège pas l’environnement ne sera jamais un monde de paix.  Et un monde en proie à la violence et aux conflits a peu de chances de réaliser ces objectifs de développement et les autres.


Nous n’allons pas réussir du jour au lendemain.  Pourtant, avec ce qu’il faut de créativité, de patience et de volonté, nous pouvons libérer les peuples simultanément de la misère et de la peur.  Le Pérou a beaucoup apporté à l’ONU; soyez sûrs qu’en retour l’ONU restera son fidèle partenaire.


Permettez-moi de vous remercier une fois encore de votre attachement à la Charte des Nations Unies et de l’honneur que vous nous avez fait, à mes collègues et à moi-même.


*   ***   *


À l’intention des organes d’information. Document non officiel.