LE SECRETAIRE GENERAL, LAUREAT DU PRIX GLOBAL LEADERSHIP AWARD DE L’ASPEN INSTITUTE, ENUMERE LES PRINCIPALES MENACES QUI PESENT SUR LA PAIX DANS LE MONDE
Communiqué de presse SG/SM/8987 |
Le Secretaire general, laureat du prix Global Leadership Award de l’Aspen Institute, enumere les principales menaces qui pesent sur la paix dans le monde
On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général, dont Olara Otunnu, Représentant spécial du Secrétaire général pour la protection des enfants en période de conflit armé, a donné lecture en recevant en son nom le prix Global Leadership Award au dîner annuel de l’Aspen Institute, le 4 novembre:
Je suis profondément honoré de recevoir ce prix et regrette de ne pouvoir être parmi vous ce soir. Je vous suis d’autant plus reconnaissant que cette distinction coïncide avec un moment critique dans la vie de l’Organisation des Nations Unies.
Il y a trois ans, dans la Déclaration du Millénaire, les dirigeants mondiaux se sont engagés à conjurer ensemble les menaces qui pesaient sur la paix et la sécurité internationales, à atteindre des objectifs de développement concertés et à faire progresser les droits de l’homme et la démocratie. Certes, ce projet vaut toujours, mais les événements survenus pendant l’année écoulée – de la guerre en Iraq à l’échec des négociations commerciales à Cancún – ont brisé le consensus sur lequel il s’appuyait.
Nombreux sont ceux qui considèrent que le terrorisme, les armes de destruction massive, les réseaux de criminalité transnationale et les liens susceptibles d’exister entre ces phénomènes et les renforcer constituent les plus graves menaces qui pèsent sur la paix et la sécurité. Mais si l’on effectuait un sondage dans chacune des régions du monde, d’autres menaces arriveraient peut-être en tête du palmarès: guerres civiles et autres conflits armés, pauvreté, détérioration de l’environnement, sida et autres maladies. Pour beaucoup, voire pour la majorité des individus, ces questions sont celles qui les déstabilisent réellement au quotidien.
Notre objectif primordial est de faire en sorte que nous disposions des règles, des instruments et des institutions permettant de conjurer toutes ces menaces. De fait, ces dernières constituent un ensemble interdépendant de problèmes mondiaux et transfrontières qui touchent chacun de nous et devraient nous intéresser tous. Un monde qui ne progresse pas dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement ne peut pas être un monde de paix. De même, un monde plongé dans la violence et les conflits a peu de chances d’atteindre les objectifs considérés.
Au cours des dernières années, l’Organisation des Nations Unies a beaucoup fait pour évoluer avec son temps. Mais aujourd’hui, nous sommes à la croisée des chemins: celui d’une réelle efficacité et celui d’un statu quo inacceptable. C’est pourquoi je constitue actuellement un groupe de haut niveau chargé d’étudier les défis qui se posent à la paix et à la sécurité et de renforcer le système des Nations Unies. Sur la base de son analyse, j’entends recommander aux Etats Membres d’entreprendre un certain nombre de réformes audacieuses.
Quelles que soient ces réformes, elles devraient être le fruit d’un large débat, tant entre les États qu’à l’intérieur de ces derniers. En tant que membres de l’Aspen Institute et grands théoriciens de notre époque, vous avez tous un rôle majeur à jouer afin de favoriser la compréhension et de mobiliser des partenaires susceptibles de faire en sorte que notre indispensable institution soit la plus efficace et dynamique possible dans sa mission au service des peuples du monde. Je vous remercie de votre engagement et vous souhaite à tous une excellente soirée.
* *** *