SG/SM/8957

KOFI ANNAN SOULIGNE AUPRES DES BOURSIERS DU FONDS DAG HAMMARSKJOLD LE ROLE CAPITAL DES JOURNALISTES DANS L’EXPLICATION DES ACTIVITES DE L’ONU

29/10/2003
Communiqué de presse
SG/SM/8957


KOFI ANNAN SOULIGNE AUPRES DES BOURSIERS DU FONDS DAG HAMMARSKJOLD LE ROLE CAPITAL DES JOURNALISTES DANS L’EXPLICATION DES ACTIVITES DE L’ONU


On trouvera ci-après le message transmis par le Secrétaire général, Kofi Annan, et lu aujourd’hui à l’occasion du déjeuner du Fonds Dag Hammarskjöld pour l’octroi de bourses, par Iqbal Riza, Secrétaire général adjoint et Chef de cabinet:


Je suis ravi de tous vous accueillir aujourd’hui pour ce déjeuner annuel.  Je tiens tout d’abord à féliciter les nouveaux boursiers du Fonds Dag Hammarskjöld qui nous ont été présentés.


Vous avez été sélectionnés parmi de nombreux candidats et pouvez donc être fiers d’être parmi nous.  Certains d’entre vous viennent de pays qui ont une expérience directe des opérations de maintien de la paix des Nations Unies – par l’intermédiaire de la Mission des Nations Unies pour la vérification des droits de l’homme au Guatemala (MINUGUA) ou de la Mission des Nations Unies en Sierra Leone (MINUSIL), cette dernière étant actuellement la plus grande opération.  En outre, du fait que l’Organisation mène depuis longtemps des actions de grande envergure dans votre propre pays, chacun de vous connaît les activités de développement que celle-ci entreprend dans le monde entier.  Désormais, grâce à la bourse qui vous a été octroyée, vous allez avoir une chance unique de vous plonger dans la vie de l’Organisation, ici, au Siège – afin d’apprendre aux autres quels sont ses atouts et ses failles et de leur faire connaître les individus et les rouages de l’Organisation.  Je vous souhaite de réussir dans cette tâche, que vous trouverez gratifiante, j’espère.


Je voudrais par ailleurs profiter de l’occasion pour remercier tous les journalistes chevronnés qui sont accrédités auprès de l’Organisation des Nations Unies pour le dynamisme et la rigueur dont ils font preuve dans leur travail, surtout ces derniers mois. La période actuelle n’a rien d’ordinaire pour l’Organisation qui vient de subir un choc.  Quand la guerre a pris le pas sur le débat sur l’Iraq, certains d’entre nous auraient pu se sentir un peu seuls, sans les camions de presse à l’extérieur.  Mais il était réconfortant de savoir que nos vieux amis continuaient de suivre nos heurs et malheurs.  Vous vous êtes associés à notre deuil après le décès de nos collègues et amis tués dans l’attentat de Bagdad, alors même que vous avez perdu des proches dans le monde entier.  Outre l’Iraq, vous avez couvert avec beaucoup de sérieux bon nombre des autres questions que l’Organisation juge très importantes – du sida aux échanges commerciaux.  Je vous remercie de couvrir ces questions et de lutter pour obtenir du temps d’antenne et des pouces de colonne.


Un poète a appelé un jour les membres de sa profession les «législateurs méconnus de l’humanité».  On peut en dire autant des journalistes.  Ni les poètes ni les journalistes n’ont le droit de vote au Conseil de sécurité ou dans les autres organes des Nations Unies.  Mais votre rôle n’en est pas moins essentiel, à savoir faire entendre dans cette enceinte les espoirs et les craintes des peuples du monde – surtout ceux qui sont oubliés ou opprimés – et expliquer à l’extérieur de cette enceinte ce qui s’y passe – ou ne s’y passe pas.  L’Organisation des Nations Unies a besoin que les journalistes continuent à jouer leur rôle capital pour que, tant les peuples que les gouvernements comprennent ce qu’elle est ou n’est pas en mesure de faire, et que les mythes et les idées fausses laissent la place à la réalité et à la compréhension.


Je félicite à nouveau tous les boursiers du Fonds Dag Hammarskjöld.  J’espère que le Fonds continuera de recevoir les dons qui lui sont nécessaires pour mener à bien ses programmes utiles.  Dans cet esprit, je vous adresse mes meilleurs voeux de succès pour le bon déroulement de notre déjeuner d’aujourd’hui et de vos travaux.


*   ***   *


À l’intention des organes d’information. Document non officiel.