SG/SM/8871-OBV/370

GERER L’INTERDEPENDANCE POUR EN FAIRE UN OUTIL D’INTEGRATION ET NON D’EXCLUSION: C’EST LE PARI UNIVERSEL QU’IL NOUS FAUDRA TENTER, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL

12/09/2003
Communiqué de presse
SG/SM/8871
OBV/370


GERER L’INTERDEPENDANCE POUR EN FAIRE UN OUTIL D’INTEGRATION ET NON D’EXCLUSION: C’EST LE PARI UNIVERSEL QU’IL NOUS FAUDRA TENTER, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL


Le texte du message adressé par le Secrétaire général, Kofi Annan, à l’occasion de la première Journée annuelle de l’interdépendance, à Philadelphie, et qui a été lu ce jour par Edward Mortimer, Directeur de la communication, est reproduit ci-après :


La Déclaration d’indépendance, signée à Philadelphie, en 1776, faisait partie d’un processus qui s’est étendu sur plusieurs siècles et à de nombreux territoires, et a permis aux peuples du monde de parvenir à l’autonomie au sein d’États indépendants. Cette époque n’est pas encore tout à fait révolue. En effet, l’année dernière, le Timor-Leste est devenu un État souverain à part entière et a rejoint l’Organisation des Nations Unies.


Cependant, nous avons amorcé une ère nouvelle. Il est probable que dorénavant la carte du monde ne se modifiera guère, mais c’est un autre bouleversement qui nous attend, celui qui sera insufflé par les forces de la mondialisation et par l’interdépendance croissance des peuples du monde.


À l’époque des luttes pour l’indépendance, les peuples ont gagné leur autonomie et l’ont mise en pratique dans le cadre d’États-nations. Ce cadre est toujours très important et il le restera même à l’ère de l’interdépendance. Toutefois, plus nous devenons interdépendants, plus il y a de décisions à prendre, non plus par un seul État-nation mais par plusieurs agissant de concert. Sans une gestion appropriée, ce processus peut engendrer un « déficit de démocratie », du fait que les décideurs sont de plus en plus éloignés des citoyens et se sentent de moins en moins obligés de leur rendre des comptes.


Il nous faudra donc gérer notre interdépendance de façon à en faire un outil d’intégration et non d’exclusion et c’est là le véritable défi universel qui nous attend. Les citoyens doivent penser et agir à l’unisson sur la scène internationale s’ils veulent peser sur les décisions à l’échelon mondial. Cela signifie que pour jouer son rôle, l’Organisation des Nations Unies doit agir en accord avec les premiers mots inscrits dans sa Charte, « NOUS, PEUPLES DES NATIONS UNIES ».


Je sais que c’est dans cet esprit que vous êtes réunis, aujourd’hui, à Philadelphie, pour déclarer votre interdépendance. Je ne peux malheureusement pas être présent parmi vous, mais je vous félicite et vous souhaite beaucoup de succès.


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