PLAIDOYER DU SECRETAIRE GENERAL POUR LE RESPECT « DU DROIT DE CHERCHER, D’OBTENIR ET DE COMMUNIQUER DES INFORMATIONS ET DES IDEES »

Le Centre Ibn Khaldoun joue un role fondamental dans le progres de la connaissance et du developpement en egypte et dans le monde arabe, dit le Secretaire general

On trouvera ci-après le texte du message que le Secrétaire général, Kofi Annan, a adressé à la cérémonie marquant la réouverture du Centre Ibn Khaldoun d’études sur le développement et qui a été prononcé en son nom au Caire, aujourd’hui, par M. Chris Czerwinski, Représentant du Programme alimentaire mondial et Coordonnateur résident (par intérim) des Nations Unies en Egypte.

«C’est avec un grand plaisir que je salue la réouverture du Centre Ibn Khaldoun d’études sur le développement, dont le nom suffit pour évoquer une ère de rayonnement intellectuel éclatant dans l’histoire islamique.

Cette manifestation marque une étape importante du renforcement de la démocratie et du développement en Egypte et dans le monde arabe.  Comme il a été signalé dans le premier Rapport arabe sur le développement humain, la région arabe est dotée d’un potentiel énorme.  Mais il lui reste à trouver la bonne formule pour accélérer le développement humain et promouvoir une croissance équitable.  Ainsi, elle marque le pas dans certains domaines où l’ère moderne a fait des progrès considérables – sur le plan matériel et technique, mais aussi sur celui du savoir et de la liberté des êtres humains.

Il est donc pertinent que le deuxième Rapport arabe sur le développement humain, qui sera publié en septembre, soit consacré aux savoirs. L’accès au savoir peut promouvoir les compétences, l’emploi, le commerce, l’éducation et la prospérité d’une société à tous égards, en particulier pour les générations futures.  Il est au coeur de l’action visant à renforcer la tolérance, la compréhension de l’autre et le respect de la diversité.  Il est aussi un ingrédient de base de la démocratie et de la bonne gouvernance, dont se nourrissent les activités des organisations communautaires.  C’est l’accès au savoir qui permet aux membres pauvres, vulnérables ou marginalisés de la société de s’exprimer.  En bref, il aide les hommes et les femmes à assumer le rôle qui leur incombe dans la vie politique de leur communauté et à contribuer ainsi aux décisions qui retentissent sur leur vie.  Ce droit – le droit de chercher, d’obtenir et de communiquer des informations et des idées – est inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et doit être respecté.

Le Centre Ibn Khaldoun a un rôle clef à jouer dans le progrès du savoir et du développement en Egypte et dans le monde arabe.  Membre respecté de la société civile arabe, il peut contribuer à faire des citoyens bien informés et responsables.  Dans une région où s’exercent tant de pressions internes et externes, il peut donner un exemple de dialogue pacifique.  Et en tant qu’avocat écouté du changement, il peut proposer des moyens de poursuivre la dynamique née du premier Rapport arabe sur le développement humain.

            Ces objectifs sont certes ambitieux.  Mais l’histoire nous montre que, parfois, les projets les plus radicaux sont les seuls qui permettent de surmonter les obstacles au changement politique, social et économique.  Il est temps que la région arabe fasse sienne cette vision des choses et la traduise dans la réalité.  Les Nations Unies resteront étroitement associées à cette entreprise.  Nous continuerons de collaborer étroitement avec les peuples de la région en faveur des droits de l’homme, de la pluralité politique et de la croissance équitable et durable.  Dans cet esprit de partenariat, je vous adresse mes meilleurs voeux de succès».

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