SG/SM/8680

LE SECRETAIRE GENERAL APPELLE A UN CESSEZ-LE-FEU IMMEDIAT, TOTAL ET PERMANENT AU BURUNDI A L’OCCASION DE LA PRESTATION DE SERMENT DU NOUVEAU PRESIDENT

30/04/2003
Communiqué de presse
SG/SM/8680


                                                            AFR/612


LE SECRETAIRE GENERAL APPELLE A UN CESSEZ-LE-FEU IMMEDIAT, TOTAL ET PERMANENT

AU BURUNDI A L’OCCASION DE LA PRESTATION DE SERMENT DU NOUVEAU PRESIDENT


On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, prononcé aujourd’hui par son Représentant spécial pour le Burundi, M. Berhanu Dinka, à l’occasion de la prestation de serment des Président et Vice-Président de la République du Burundi pour la deuxième phase de transition:


Je saisis cette occasion pour adresser mes vives félicitations au nouveau Président de la République, de même qu’au Vice-Président, M. Alphonse Kadege.


Je tiens également à rendre hommage au Président sortant, le Major Pierre Buyoya qui, en honorant les engagements pris, a prouvé sa maturité et sa sagesse en parvenant à un consensus qui honore le Burundi et les Burundais.


La deuxième phase de la transition démarre, hélas, dans un environnement encore instable.  En dépit des accords de cessez-le-feu conclus en octobre et décembre 2002 entre le Gouvernement et les mouvements armés, la guerre et la violence continuent.


Tous les moyens doivent donc être mis en œuvre pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat, total et permanent.


Je demande au CNDD de Pierre Nkurinziza de respecter les engagements pris et les accords signés, de mettre fin aux attaques aveugles contre la population civile et de coopérer avec le Gouvernement, la Facilitation, la Région, l’Union Africaine et la Commission Mixte de Cessez-le-feu pour que le cessez-le-feu prenne effet immédiatement. 


Je demande une fois encore au PALIPEHUTU-FNL d’Agathon Rwasa de mettre fin aux hostilités et d’engager sans tarder des négociations avec le Gouvernement.


Je salue ici les initiatives de l’Union Africaine, qui a dépêché des observateurs militaires et pris les mesures voulues en vue du déploiement de la Mission africaine.  Les ressources nécessaires doivent être mobilisées pour permettre la mise en place rapide de toutes les forces prévues.


Le Gouvernement aura à régler des questions importantes et sensibles, parmi lesquelles la reforme de l’armée et de la police, ainsi que le désarmement, la démobilisation et la réinsertion des anciens combattants.


Le Gouvernement devra également mettre en place les dispositifs nécessaires au retour et à la réinstallation des réfugiés et des déplacés.


J’engage la communauté internationale à soutenir ces efforts en apportant l’aide humanitaire et l’appui financier, technique et logistique requis pour le relèvement et la reconstruction du pays.


Je saisis cette occasion pour remercier les Chefs d’État et autres personnalités de la Région des efforts qu’ils ont déployés sans compter pour rétablir la paix au Burundi.


Je pense, en particulier, à Nelson Mandela, Facilitateur du processus, à Yoweri Museveni, Président de l’Initiative Régionale, à Benjamin Mkapa et à Jacob Zuma.  Je salue également le rôle central joué par le regretté Julius Nyerere dans le processus de paix et de réconciliation d’Arusha.


L’Organisation des Nations Unies, qui n’a jamais cessé de soutenir le Burundi, continuera d’appuyer et d’accompagner le processus de paix et la mise en œuvre effective des accords de cessez-le-feu par l’intermédiaire de la Commission mixte de cessez-le-feu.  Elle apportera aussi son appui à la Force africaine.  Mon Représentant spécial au Burundi, qui est chargé de coordonner les efforts des Nations Unies, continuera à présider la Commission de suivi de l’application de l’Accord d’Arusha.


Bien que retenu à New York, je suis aux côtés du peuple burundais et de ses dirigeants. J’espère que nous pourrons bientôt célébrer ensemble la fin de la violence et le début d’une ère de paix et de stabilité.


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