REF/1177

RUUD LUBBERS REELU HAUT COMMISSAIRE DES NATIONS UNIES POUR LES REFUGIES

06/10/2003
Communiqué de presse
REF/1177


RUUD LUBBERS REELU HAUT COMMISSAIRE DES NATIONS UNIES POUR LES REFUGIES


GENÈVE, 6 octobre (HCR) -- Faisant suite à une proposition du Secrétaire général, l’Assemblée générale des Nations Unies a aujourd’hui prolongé le mandat du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Ruud Lubbers jusqu’à la fin de 2005. Avec cette prolongation de deux ans, M. Lubbers aura été à la tête de l’organisation pendant cinq ans.


A Genève, M. Lubbers a exprimé sa reconnaissance pour le soutien continu et la confiance dont lui témoignent le Secrétaire général Kofi Annan et la communauté internationale.


«Notre objectif commun est de trouver des solutions pour les réfugiés et les déplacés du monde», a-t-il déclaré. «Nous sommes en train de mettre en œuvre toute une série d’initiatives internes et externes qui auront un impact considérable dans la manière dont nous menons notre travail pour atteindre cet objectif et pour relever les nouveaux défis à venir.»


M. Lubbers, âgé de 64 ans, a passé plus de 20 ans au service de son gouvernement, dont 12 ans en tant que Premier Ministre – le plus long mandat de Premier Ministre aux Pays-Bas. Il a porté une grande attention à la mise au point d’approches novatrices pour trouver des solutions au problème des réfugiés, tout particulièrement ceux qui se trouvent pris au piège dans des situations qui n’en finissent plus de durer, notamment en Afrique et en Asie. Ces nouvelles approches vont de la promotion d’une aide internationale accrue pour le développement des communautés pauvres qui accueillent un grand nombre des déracinés de la planète, aux programmes éducatifs destinés à donner aux réfugiés les compétences dont ils auront besoin pour refaire leur vie et reconstruire leurs sociétés.


M. Lubbers, qui a pris ses fonctions le 1er janvier 2001, a dirigé des programmes et des opérations d’urgence majeurs du HCR dans plusieurs pays et régions, y compris en Afrique de l’Ouest, en Angola, ainsi qu’en Afghanistan, où plus de 2,5 millions de réfugiés et de déplacés internes sont rentrés chez eux, l’une de plus grandes opérations de rapatriement de l’histoire du HCR. Les plans pour l’aide au retour de centaines de milliers de réfugiés iraquiens sont pour le moment en suspens suite aux agressions perpétrées à l’encontre des Nations Unies et du personnel humanitaire, notamment l’attaque à la bombe du 19 août dernier visant les locaux des Nations Unies à Bagdad, qui a fait 22 victimes. Durant la crise en Iraq, M. Lubbers a demandé à la communauté internationale de ne pas oublier les besoins humanitaires immenses qui existent ailleurs dans le monde, particulièrement en Afrique. L’agence conduit à présent une opération d’urgence au Tchad, où sont arrivés ces derniers mois quelque 65 000 Soudanais fuyant les combats dans la région septentrionale de Darfur, et poursuit son programme d’assistance pour les réfugiés et les déplacés qui se trouvent au Libéria ravagé par la guerre.


Sur un plan plus général, M. Lubbers a introduit l’initiative de la «Convention Plus» destinée à développer, sur la base de la Convention de 1951 sur les réfugiés, des outils qui nous permettront de relever les défis actuels par le biais d’accords multilatéraux spéciaux. Si la Convention demeure toujours la pierre angulaire de la protection des réfugiés, elle ne peut suffire à elle seule. La recherche de solutions durables pour les réfugiés du monde entier demande un partage plus équitable des charges et des responsabilités de la part de la communauté internationale. Le principe de la «Convention Plus» encourage ce partage à travers une approche multilatérale incluant des compromis négociés par un certain nombre de pays pour aborder des situations spécifiques.


Le Haut Commissaire a aussi déployé tous ses efforts pour que le HCR demeure aussi efficace et rigoureux que possible. Son processus «UNHCR 2004», dont le rapport est à présent soumis à la 58e session de l’Assemblée générale, a examiné chaque aspect du mandat de l’agence, de son travail, de son financement et de sa gestion, ainsi que sa position au sein du système des Nations Unies. Le rapport «UNHCR 2004» a été présenté à la 58e session de l’Assemblée générale. M. Lubbers dirige aussi la mise en œuvre de nouvelles politiques concernant la gestion des ressources humaines ainsi qu’un rigoureux système de contrôle financier pour gérer d’une manière anticipée et équilibrée les revenus et les dépenses du HCR.


Aujourd’hui, le HCR a un effectif d’environ 6 000 personnes déployées dans 250 bureaux répartis sur 115 pays; 85% de son personnel travaille sur le terrain, dont 60% souvent dans des endroits isolés et dangereux. Le budget global de l’agence pour 2004 est de 1 milliard de dollars pour venir en aide à plus de 20 millions de personnes dans le monde.


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