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Communiqué de presse POP/853 |
L'ESCALADE DU CONFLIT AU LIBERIA MENACE LA SANTE DE MILLIONS DE PERSONNES EN AFRIQUE DE L'OUEST
(Adapté de l’anglais)
Akosombo, Ghana, 9 juin (FNUAP) -- Alors que les rebelles libériens se rapprochent de Monrovia et que des réfugiés commencent à fuir, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a estimé à l'issue d'une réunion sur la stratégie humanitaire que le conflit dans la région aggravait une crise humanitaire de grande ampleur, avec des conséquences désastreuses sur la santé des femmes et des jeunes filles en particulier.
La déclaration adoptée à l’issue de la conférence d'Akosombo indique que "le nombre de femmes qui meurent pendant leur grossesse ou au cours de l'accouchement a augmenté de façon alarmante, alors que les taux de mortalité maternelle et infantile ont atteint des niveaux inégalés depuis des dizaines d’années. Les bouleversements observés dans les familles et les communautés, le manque d'accès à l'éducation et aux services de santé, de même que l'immense pauvreté laissent des jeunes gens à la merci de grossesses involontaires ou de maladies sexuellement transmissibles".
"La situation en Afrique de l'Ouest exige une action urgente", a indiqué Mme Thoraya Ahmend Obaid, Directrice exécutive du FNUAP. L'escalade des combats entre les groupes de rebelles libériens et les forces gouvernementales a chassé des centaines de milliers de Libériens de leurs maisons et menace de déstabiliser toute la sous-région. La déclaration d'Akosombo avait été rendue publique la veille de la tenue d'une conférence de paix organisée sous l'égide des Nations Unies, qui réunira huit Chefs d'Etat africains et des responsables de factions libériennes en vue de négocier la fin de la guerre civile dans leur pays.
"Le système de santé publique est inexistant", a déclaré M. Deiji Popoola, représentant du FNUAP au Libéria. La crise du système de santé est aggravée par le fait que les agences humanitaires internationales n'ont pas accès à plus de 80% du territoire libérien.
La réunion de quatre jour d’Akosombo a rassemblé la semaine dernière des représentants de huit pays africains et des responsables régionaux du Centre international pour la migration et la santé, de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), du bureau du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), et du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Les délégués ont partagé leurs conclusions sur l'impact du conflit sur la santé des femmes et la transmission du VIH/sida. Ils ont également travaillé sur des plans nationaux et sous-régionaux visant à mieux protéger des millions de personnes déplacées et, de façon générale, des femmes, des hommes et des enfants touchés par la guerre en Afrique de l'Ouest.
Les participants ont également mis l'accent sur la propagation des effets de la crise aux pays voisins, au moment où des milliers de réfugiés franchissent dans les deux sens les frontières du Libéria, de la Guinée, de la Sierra Leone et de la Côte d'Ivoire, en particulier.
Les femmes enceintes représentent toujours le groupe le plus vulnérable dans les situations de conflit et de déplacement, a fait savoir Mme Ama Kwapong d'OCHA lors de la réunion. Il existe des preuves affligeantes de sévices physiques et sexuels infligés aux femmes dans les zones de conflits et dans les endroits qui accueillent les populations civiles qui ont fui les conflits.
Les participants à la réunion d'Akosombo ont conjuré la communauté internationale, les agences humanitaires et les autres parties à prendre des mesures urgentes pour faire face à un désastre croissant. Ceci implique une coopération avec les gouvernements de la région non seulement pour mettre un terme aux conflits et à l'instabilité politique qui sous-tendent les crises humanitaires, mais aussi pour garantir des soins pour les femmes enceintes, la prévention contre le VIH/sida et la protection contre toutes formes d’exploitation.
Le FNUAP est la plus importante source internationale de financement des programmes de population et de santé en matière de reproduction. Depuis le début de ses activités, en 1969, le Fonds a fourni près de six milliards de dollars d'aide aux pays en développement.
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