LES RECENTES ATTAQUES CONTRE DES CAMPS DE DEPLACES AU LIBERIA CONSTITUENT DES VIOLATIONS MANIFESTES DU DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE, SELON CAROLYN MCASKIE
Communiqué de presse IHA/776 |
LES RECENTES ATTAQUES CONTRE DES CAMPS DE DEPLACES AU LIBERIA CONSTITUENT DES VIOLATIONS MANIFESTES DU DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE, SELON CAROLYN MCASKIE
New York - 16 avril 2003 (OCHA) - «Les attaques récentes contre des personnes déplacées à l’intérieur du Libéria constituent des violations manifestes du droit international humanitaire», a déclaré la Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence des Nations Unies, Mme Carolyn McAskie. Toutes les parties au conflit doivent faire en sorte que les attaques contre des civils ne se répètent plus, a-t-elle ajouté, avant d’inviter le Gouvernement du Libéria à tout mettre en œuvre pour garantir la protection des civils. Elle a notamment fait allusion aux attaques délibérées de populations civiles par les groupes armés et s’est inquiétée du fait que le personnel humanitaire n’ait accès qu’à quatre des 15 provinces du Libéria. Elle a également fait part de sa préoccupation quant au manque de moyens auquel devront faire face très prochainement les agences humanitaires présentes au Libéria.
La semaine dernière, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a fait état de la mort de quatre personnes tuées par des groupes armés dans les camps de déplacés de Jartondo et Wilson au cours d’attaques qui ont provoqué l’exode de milliers de civils. Un autre camp de déplacés, situé au Ricks Institute, avait été attaqué et totalement pillé fin mars, provoquant la fuite de ses 25 000 occupants. «Il semble que l’aide alimentaire devienne un enjeu majeur pour les groupes armés et que le personnel humanitaire est de plus en plus visé, a poursuivi Mme McAskie, précisant que deux employés d’organisations non gouvernementales ont été blessés lors des attaques de la semaine dernière qui ont eu lieu au moment d’une distribution de vivres».
Par ailleurs, les Nations Unies demeurent préoccupées par le sort de plus d’une centaine d’agents humanitaires dont nous sommes sans nouvelles depuis la reprise des combats dans la région de Zwedru le 27 mars, a-t-elle dit. Cette violence fait que les travailleurs humanitaires n’ont pas accès à des milliers de civils dans le besoin, essentiellement dans le nord et l’est du Libéria, a également déploré Mme McAskie. Les Nations Unies évaluent à près de 200 000 le nombre de déplacés au Libéria, la plupart d’entre eux dans des régions hors d’atteinte pour les agences humanitaires. Aussi, malgré le communiqué de presse conjoint -publié la semaine dernière par les Nations Unies, l’Union européenne et les Etats-Unis- demandant une amélioration des conditions d’accès de l’aide humanitaire, les agences s’inquiètent du manque de ressources, notamment en ce qui concerne les programmes d’aide alimentaire, au logement, à la santé ou à la protection des droits de l’homme, souligne OCHA. A ce jour, les bailleurs de fonds n’ont fourni que 2% des 42,6 millions de dollars prévus dans l’Appel consolidé interinstitutions pour 2003.
Pour de plus amples informations, prière de contacter M. Brian Grogan au (212) 963-1143.
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