LA REPRISE DES COMBATS AU LIBERIA PROVOQUE LE DEPLACEMENT D’UN NOMBRE ACCRU DE POPULATIONS CIVILES
Communiqué de presse IHA/768 |
LA REPRISE DES COMBATS AU LIBERIA PROVOQUE LE DEPLACEMENT
D’UN NOMBRE ACCRU DE POPULATIONS CIVILES
New York, Bureau du Coordonnateur des affaires humanitaires, le 18 mars 2003 –- Les combats entre les rebelles du mouvement des «Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie» (LURD) et les forces gouvernementales libériennes, qui ont éclaté dans le Comté de Bong, ont forcé 15 000 personnes à fuir la ville de Gbarnga pour se rendre à Totota, où se trouvent déjà 60 000 personnes déplacées. Des informations non confirmées font état de 2 000 autres personnes qui ont été contraintes à quitter le camp de «TV Tower» en raison des combats qui se déroulaient dans les environs. Le personnel humanitaire de l’ONU a dépêché une équipe sur place pour obtenir plus d’informations sur la situation. L’équipe de l’ONU travaillera étroitement avec l’agence de secours d’urgence du Gouvernement du Libéria, la «LRRRC», pour déterminer le nombre et l’état des personnes qui se sont enfuies.
Des combats se sont déroulés également près de la capitale du Libéria, dans le nord-ouest du pays. Située à environ 40 kilomètres de la capitale, Monrovia, Kley Junction a été le théâtre de combats la semaine dernière. Dans la ville de Monrovia, des agents de sécurité armés ont procédé à des fouilles de maisons dans les zones de Mamba Point et de Waterside, dans le cadre de l’opération «Cordon and Search». L’ONU a aussi reçu des rapports faisant état de recrutements forcés d’hommes et de femmes dans les forces combattantes.
La semaine dernière, des combats ont été signalés dans les localités de Combat et de Zinc, dans l’ouest du pays. Afin de répondre aux besoins humanitaires de cette région, le Programme alimentaire mondial (PAM) a commencé à transporter des réserves alimentaires vers les camps de réfugiés du Comté de Montserrado, près de Monrovia, pour les distribuer aux populations déplacées. Cette aide alimentaire devrait bénéficier à plus de 110 000 réfugiés de l’intérieur dispersés dans huit camps. La vérification de l’arrivée de nouveaux réfugiés, opérée par la LRRRC et le PAM, devrait commencer prochainement. A l’issue de cette opération, le PAM sera en position de mieux répondre aux besoins alimentaires des nouveaux arrivés.
Après les combats qui ont éclaté il y a deux semaines dans la localité de Toe, située dans le sud-est du Libéria, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a l’intention de concentrer ses efforts sur les activités de soutien et de réintégration, ainsi que sur la relocation des réfugiés libériens et des ressortissants de pays tiers dans la région du Grand Gedeh, à Harper ou à Saclepea, selon le résultat des discussions du HCR avec le Gouvernement du Libéria. Avant les derniers incidents armés dans le Grand Gedeh,
le HCR et le Gouvernement avaient choisi un site à Fish Town, dans le Comté de Gee River, pour y reloger les réfugiés. Cette décision avait été prise malgré l’insécurité croissante qui se manifestait dans le Comté de Grand Gedeh. Le HCR travaille d’autre part avec l’Organisation pour les migrations internationales (OMI) pour assurer le rapatriement rapide des ressortissants de pays tiers dans leurs pays d’origine.
Pour obtenir plus d’informations sur les personnes déplacées de l’intérieur au Libéria, veuillez contacter M. Brian Grogan à New York, au numéro de téléphone: (212) 963-1143.
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