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SG/SM/8560

LE SECRETAIRE GENERAL ENGAGE LA REUNION DES ETATS PARTIES A S’ASSURER QUE LA CONVENTION SUR L’INTERDICTION DE CERTAINES ARMES CLASSIQUES DEMEURE UN INSTRUMENT SOLIDE ET EFFICACE

17/12/2002
Communiqué de presse
SG/SM/8560


                                                            SG/SM/8560

                                                            17 décembre 2002


Le Secretaire general engage la Reunion des Etats Parties à s’assurer que la Convention sur l’interdiction de certaines armes classiques demeure un instrument solide et efficace


On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général Kofi Annan à la Réunion des États Parties à la Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques, le 12 décembre 2002 à Genève:


Depuis la signature en 1980 de la Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination, cet instrument a conservé sa grande pertinence pour les États comme pour les peuples.  Les principes humanitaires qu’incarne cette convention sont éternels et ne sont pas affectés par les changements technologiques, les réalignements stratégiques ou les nouvelles façons de faire la guerre.  La Convention demeure donc un instrument bien vivant qu’il est possible d’adapter et de mettre à jour pour tenir compte de nouveaux développements.


Je suis satisfait que les États Parties à la Convention y soient jusqu’ici parvenus, notamment durant la très importante deuxième Conférence d’examen, tenue l’an dernier.  L’élargissement du champ d’application de la Convention, non plus seulement aux conflits ayant un caractère international mais également aux guerres civiles, est extrêmement justifié; c’est un pas dans la bonne direction, tout à fait opportun.


Les efforts visant à renforcer la norme internationale établie par la Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques, notamment par un protocole facultatif concernant les débris de guerre explosifs et les mines autres que les mines antipersonnel, sont actuellement évidents grâce aux travaux du Groupe d’experts gouvernementaux.  Les réunions de ce groupe offrent aux États parties la tribune dont ils ont besoin pour aborder ensemble des questions militaires, techniques et économiques complexes.


S’agissant des mines autres que les mines antipersonnel, l’abondance des matériaux figurant dans les propositions actuellement déposées sur la table des négociations offre la base d’un consensus qui reflète les intérêts et les préoccupations de la majorité absolue des États.  Je suis donc convaincu que le Groupe d’experts gouvernementaux parviendra à aplanir dès que possible les divergences qui subsistent sur certaines questions encore en suspens.


La Convention a permis de sauver des vies et de réduire les souffrances des populations tout en protégeant les intérêts des États parties en matière de sécurité, sans pour autant leur imposer de fardeau économique notable.  Il est donc malheureux qu’à ce jour il n’y ait toujours que 89 États parties à cette convention.  Je vous engage à étudier les mesures pratiques qui pourraient être prises pour encourager un plus grand nombre d’États à accéder à cette convention dans un avenir proche.  Et je vous recommande vivement d’utiliser cette Réunion des États Parties pour vous assurer que la Convention demeure un instrument vigoureux, solide et efficace au début de la troisième décennie de son existence.


J’ai tout lieu d’espérer que votre Réunion des États Parties sera couronnée de succès.


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