SG/SM/8543

LES ORGANISATIONS REGIONALES DE SECURITE SONT PLUS IMPORTANTES QUE JAMAIS, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL

06/12/2002
Communiqué de presse
SG/SM/8543


                                                            SG/SM/8543

                                                            6 décembre 2002


Les organisations regionales de securite sont plus importantes que jamais, declare le Secretaire general


On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, au Conseil ministériel de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe dont M. Sergei A. Ordzhonikidze, Directeur général de l’Office des Nations Unies à Genève, a donné lecture le 6 décembre, à Porto.


C’est pour moi un grand plaisir d’adresser mes salutations aux ministres et représentants présents à cette importante réunion du Conseil ministériel de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.  C’est avec une grande satisfaction que j’ai assisté, en novembre 1999, au Sommet d’Istanbul à l’occasion duquel l’OSCE a adopté sa Charte de sécurité européenne.  Cette charte a réaffirmé que l’OSCE est une organisation de premier recours pour le règlement pacifique des différends en Europe et un instrument essentiel pour l’alerte précoce, la prévention des conflits, la gestion des crises et le relèvement après un conflit.  Les institutions multilatérales et les organisations régionales de sécurité sont plus importantes que jamais.  Sous la présidence du Portugal, l’OSCE a accordé une importance primordiale à la lutte antiterroriste et à la collaboration avec d’autres organisations.  Il y a tout lieu de se féliciter de cette orientation.  Il nous faut regrouper nos efforts pour agir avec efficacité face au fléau mondial du terrorisme et aux nombreuses autres menaces auxquelles nous sommes confrontés.


Les États membres de l’OSCE ont réagi rapidement après la catastrophe du 11 septembre 2001.  Lorsqu’ils ont adopté le Plan d’action de Bucarest pour lutter contre le terrorisme, lors de la réunion ministérielle de décembre 2001, les États participants se sont engagés à renforcer et à développer leur coopération avec l’Organisation des Nations Unies et d’autres organismes afin de lutter contre le terrorisme et de contribuer à l’application de la résolution 1373 du Conseil de sécurité.  Les activités de l’OSCE dans le domaine de la paix et de la sécurité concourent de par leur nature même à la réalisation des buts des Nations Unies, en particulier s’agissant de la prévention des conflits en coopération avec des partenaires régionaux. L’OSCE, par l’intermédiaire de son Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (BIDDH), joue un rôle important à cet égard dans la région, souvent en étroite coordination avec l’Organisation des Nations Unies.  Le Bureau du Haut Commissaire pour les minorités nationales constitue, à l’OSCE, un mécanisme utile pour identifier les situations de tension ethnique et éviter qu’elles dégénèrent en violent conflit.


L’Organisation des Nations Unies et l’OSCE peuvent collaborer très utilement dans leurs domaines d’activité respectifs et ont enregistré d’importants progrès dans les secteurs d’intérêt commun.  On peut en voir un exemple dans la Géorgie.  La résolution des conflits dans la région de Nagorny-Karabakh en Azerbaïdjan et aux environs est un autre exemple.  On peut voir encore d’autres exemples de coopération en Albanie, en Bosnie-Herzégovine, en Croatie, en République fédérale de Yougoslavie et dans l’ex-République yougoslave de Macédoine.  De plus, l’OSCE est l’un des piliers de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo, où elle est chargée des institutions et de l’instauration de la démocratie.


Ce mois-ci, il appartiendra aux institutions européennes de prendre d’importantes décisions, qui nous aideront à aborder certains des problèmes les plus ardus du nouveau siècle: comment prévenir le terrorisme et lutter contre celui-ci; comment mettre un terme à la prolifération d’armes de destruction massive; comment empêcher et gérer les crises régionales et les atteintes aux droits de l’homme ainsi que l’instabilité qu’elles engendrent.  De concert, l’Organisation des Nations Unies et l’OSCE peuvent faire beaucoup pour relever ces défis urgents.


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