LE THEME RETENU CETTE ANNEE POUR LA JOURNEE INTERNATIONALE CONTRE L’ABUS ET LE TRAFIC ILLICITE DE DROGUES, LE 26 JUIN, EST «TOXICOMANIE ET VIH/SIDA»
Communiqué de presse SG/SM/8278 |
OBV/279
SOC/NAR/845
LE THEME RETENU CETTE ANNEE POUR LA JOURNEE INTERNATIONALE CONTRE L’ABUS ET
LE TRAFIC ILLICITE DE DROGUES, LE 26 JUIN, EST «TOXICOMANIE ET VIH/SIDA»
Selon le Secrétaire général, la prévention contre le VIH/sida exige campagnes de sensibilisation et mobilisation de tous les secteurs de la société
Vous trouverez ci-après le texte de la déclaration faite par le Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, à l’occasion de la Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite de drogues, le 26 juin :
Cette année, le thème retenu pour la Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite des drogues est «Toxicomanie et VIH/sida». Ce choix s’explique par le fait que, dans bien des pays d’Asie, d’Amérique Latine et d’Europe orientale, l’injection de drogue par voie intraveineuse est le principal mode de transmission du virus. Selon les estimations, entre 5% et 10% du nombre total de séropositifs dans le monde ont été contaminés pour avoir utilisé des seringues infectées. C’est là un vecteur de propagation extrêmement puissant car les toxicomanes par injection forment souvent des groupes très unis qui partagent le même matériel.
L’action du Programme des Nations Unies pour le contrôle international des drogues (PNUCID) en tant que partenaire d’Onusida est un volet important de la stratégie commune visant à combattre la pandémie du sida. Au Brésil et en Europe orientale, par exemple, le PNUCID est à la pointe des efforts visant à sensibiliser les groupes les plus vulnérables aux liens existant entre injection de drogue et VIH/sida et aux avantages d’un mode de vie sain où la drogue n’a pas de place.
Prévenir la propagation du sida et mettre fin à l’abus et au trafic de drogues sont bien plus que des objectifs de santé publique. Le VIH n’épargne aucun secteur de la société : il s’attaque de préférence à des jeunes dans la fleur de l’âge, décimant les rangs des plus instruits et des plus qualifiés, ce qui a évidemment des conséquences désastreuses pour la région ou le pays concerné. Pour que la prévention soit efficace, il faut une mobilisation au plus haut niveau politique, des campagnes de sensibilisation et d’information dans les écoles et les entreprises et la participation de toute la société, y compris des dirigeants religieux et communautaires. Il faut aussi que des mesures soient prises de toute urgence pour combattre la pauvreté et l’exclusion tout en assurant à tous l’accès aux services sociaux de base.
Il y a quatre ans, lors d’une session extraordinaire de l’Assemblée générale, les États Membres se sont engagés à mettre en œuvre un plan d’action énergique pour combattre l’abus et le trafic de drogues. L’année dernière, lors de la session extraordinaire consacrée au VIH/sida, ils sont convenus d’adopter des politiques et des programmes spécifiquement consacrés à la toxicomanie par injection, qui est un facteur de risque particulièrement important s’agissant du VIH. En cette Journée internationale, engageons-nous à honorer ces promesses et à tout faire pour débarrasser la planète du fléau de la drogue. Ce faisant, nous oeuvrerons aussi à la concrétisation d’un autre engagement, que les dirigeants de la planète ont réaffirmé lors du Sommet du Millénaire en septembre 2000 : stopper la propagation du VIH/sida d’ici à 2015.
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