LE SECTEUR PRIVE ASSUME SON ROLE DE CITOYEN DU MONDE, REMARQUE LE SECRETAIRE GENERAL LORS DU DIALOGUE SUR LE PARTENARIAT ENTRE LE SECTEUR PUBLIC ET LE SECTEUR PRIVE
Communiqué de presse SG/SM/8231 |
LE SECTEUR PRIVE ASSUME SON ROLE DE CITOYEN DU MONDE, REMARQUE LE SECRETAIRE GENERAL LORS DU DIALOGUE SUR LE PARTENARIAT ENTRE LE SECTEUR PUBLIC ET LE SECTEUR PRIVE
On trouvera ci-après le texte des observations faites par le Secrétaire général Kofi Annan lors du Dialogue sur le partenariat entre le secteur public et le secteur privé, qui a eu lieu dans le cadre de la session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée aux enfants, le 9 mai 2002 :
Je suis vraiment très heureux de pouvoir me joindre à vous ce matin. Je constate également avec plaisir la présence parmi nous de nombre d’éminents chefs d’État, dont le Président du Pérou, Alejandro Toledo, le Président de la Finlande, Tarja Halonen et le Président du Mexique, Vicente Fox. De nous voir tous répondre à l’appel, tout comme les responsables du secteur privé et de la société civile, me réjouit et me réconforte.
Cela montre bien que nous avons tous compris que pour ériger un monde meilleur, nous devions faire fond sur le partenariat entre le secteur public et le secteur privé. Cela montre aussi que le secteur privé est véritablement à la hauteur de ses responsabilités de citoyen du monde, et que les pouvoirs publics et la société civile voient bien en lui un partenaire indispensable. Nombre d’entreprises représentées ici sont déjà parties au Pacte mondial, l’initiative des Nations Unies visant à responsabiliser les entreprises du monde entier.
Plus important encore, nous avons ici la preuve éclatante que quel que soit notre rôle dans la vie, rien ne nous unit ni ne nous motive davantage que le bien-être de nos enfants.
Les enfants sont l’avenir. Ce n’est qu’en investissant en eux et dans leur bien-être que nous pouvons espérer vivre dans ce monde sain, prospère et pacifique que nous nous employons à bâtir sans relâche. Le développement de l’enfant doit être au coeur des efforts que nous déployons pour atteindre les objectifs de développement énoncés dans la Déclaration du Millénaire, ce plan de construction d’un monde meilleur auquel ont adhéré les dirigeants du monde entier.
Le partenariat entre le secteur public et le secteur privé peut servir les enfants de bien des façons. Comme nous l’avons entendu plus tôt, vous pouvez apporter un appui direct et concret aux objectifs fixés d’un commun accord lors de la présente session extraordinaire sur les plans de la santé, de l’éducation et du développement, qu’il s’agisse de l’amélioration de la nutrition, de la prévention et du traitement du VIH/sida, de l’éducation des filles ou de l’accès à l’eau potable et de l’assainissement.
Je crois comprendre que vous êtes déjà en train de mettre au point quelques initiatives prometteuses dont il me tarde de vous entendre parler.
Vous pouvez mettre votre influence au service de la cause des pays en développement en prônant l’allégement de la dette, l’accroissement de l’aide au développement, et ce qui, à terme, aura des retombées encore plus importantes que ces deux mesures, un marché vraiment ouvert grâce auquel les pays en développement pourront, par le jeu de la libre concurrence, sortir de la pauvreté par le commerce au lieu de vivre de dons.
Le mois dernier à Monterrey, le consensus encourageant auquel nous sommes parvenus nous a donné à penser que les États-Unis et l’Europe allaient accroître leur aide au développement. Cependant, l’allégement de la dette, l’investissement étranger direct et le commerce sont autant de questions qui n’ont pas été réglées. Là encore, vous avez le pouvoir de convaincre vos communautés, vos hommes politiques, et nous sommes impatients de vous entendre. Usez de votre influence et travaillez avec nous dans ces domaines.
Ce faisant, vous pourrez nous aider à mettre la mondialisation au service des populations du monde entier, notamment de ceux qui vont prendre la relève à la génération suivante.
Grâce à votre engagement, à votre influence et à votre exemple, de nouveaux partenariats, de nouvelles alliances pourront également se former pour défendre une cause commune. Je suis convaincu que c’est là la voie à suivre si nous voulons investir dans les enfants.
À vous tous qui montrez le chemin, je tiens à dire ma reconnaissance et me réjouis de votre présence parmi nous ce matin.
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