PNUE/73

VERS L'ADOPTION PAR LA CONVENTION DE BALE D'UN PLAN STRATEGIQUE POUR UNE ACTION MONDIALE SUR LES DECHETS DANGEREUX ET AUTRES DECHETS

09/12/2002
Communiqué de presse
PNUE/73


                                                            PNUE/73

                                                            9 décembre 2002


Vers l'adoption par la Convention de Bale d'un plan strategique pour une action mondiale sur les dechets dangereux et autres dechets


Le PNUE lance un appel pour une

transformation industrielle afin de réduire les déchets


Genève, 6 décembre 2002 - Des ministres et hauts fonctionnaires assisteront à une conférence majeure du 9 au 13 décembre, à Genève, pour décider de l'action à poursuivre afin d'alléger le fardeau imposé à la société et à l'environnement par les déchets dangereux et autres déchets.


L'ordre du jour prévoit le lancement d'un partenariat unique avec de grands fabricants de téléphones mobiles, une table ronde ministérielle sur les déchets électroniques et la diffusion de nouvelles données sur les tendances mondiales de la production et du transport des déchets dans le monde.


La sixième Réunion de la Conférence des Parties (CP 6) à la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières des déchets dangereux et de leur élimination examinera un plan stratégique allant jusqu'à l'échéance 2010 pour accélérer une action concrète destinée à protéger la santé humaine et l'environnement des déchets dangereux.


La Réunion prévoit aussi d'adopter des directives techniques sur l'élimination et le recyclage des batteries plomb-acide, des déchets plastiques, des déchets biomédicaux et produits par les soins de santé et des navires réformés.


"Avec quelque 150 millions de tonnes de déchets dangereux produits chaque année, le monde industriel a besoin d'accélérer ses investissements dans des technologies de production moins polluante et des procédés pouvant réduire les déchets", a déclaré Klaus Töpfer, Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement, sous l'égide duquel la Convention a été négociée et adoptée.


"Les gouvernements et l'industrie doivent aussi oeuvrer ensemble à l'amélioration de systèmes de recyclage et d'installations de traitement.  En tous les cas, les pays et les communautés les plus pauvres ne doivent pas être forcés de porter les fardeaux de notre économie industrielle en étant les ultimes réceptacles de déchets dangereux qu'ils n'ont pas générés", a-t-il ajouté.


Dans la matinée du jeudi 12 décembre des responsables de haut niveau représentant neuf grands fabricants de téléphones mobiles de toutes les parties du monde annonceront leur intention de nouer un partenariat avec la Convention de Bâle au sujet de la gestion écologiquement rationnelle des téléphones mobiles en fin de cycle de vie. Cette initiative sans précédent sur les déchets électroniques illustre les contributions vitales actuelles de l'industrie à la Convention.

La cérémonie de signature des fabricants de téléphones mobiles sera suivie d'une table ronde ministérielle sur la question émergente des déchets électroniques.  Les communications, l'information et la révolution des loisirs des deux dernières décennies ont conduit à un accroissement vertigineux des déchets électroniques et électriques.  La participation au débat de hauts responsables de l'industrie est attendue.


La Convention de Bâle encourage la gestion écologiquement rationnelle des différentes catégories de déchets grâce à l'élaboration de directives techniques. Outre les 12 ensembles de directives déjà appliqués, la réunion envisagera d'approuver de nouvelles directives sur:


° les déchets plastiques.  Le projet de directives répond aux préoccupation qu'inspirent l'insuffisance, dans bien des cas, des législations et des installations nécessaires dans les pays en développement pour faire face à l'accroissement vertigineux de ces déchets.  Dans plusieurs de ces pays, les matières plastiques sont éliminées en les brûlant à ciel ouvert et dans des décharges, sans contrôle.  La combustion en plein air laisse échapper dans l'air des polluants susceptibles de causer divers problèmes de santé.


° le démantèlement des navires.  Les navires sont construits en utilisant une large gamme de matériaux, comme l'amiante et d'autres produits dangereux.  Réformer un grand navire peut ainsi impliquer l'enlèvement de nombreuses tonnes de produits dangereux.  Le projet de directives a été élaboré en collaboration avec l'Organisation maritime internationale, la Chambre internationale de la marine marchande, l'Organisation internationale du Travail et des organisations non gouvernementales pour l'environnement.


° les déchets biomédicaux et des soins de santé.  Les hôpitaux et d'autres centres de soins de santé peuvent produire de grandes quantités de déchets, notamment des matériels infectés.  Des gants, blouses, seringues hypodermiques et scalpels sont exposés au sang et à d'autres liquides organiques.  Des produits chimiques et pharmaceutiques et des vaccins entrent aussi dans le flux de déchets.  Les directives recommandent des mesures pour séparer, collecter, étiqueter, manipuler et stériliser ces déchets et pour réagir aux fuites et aux accidents.


° les batteries plomb-acide.  Largement utilisées dans l'industrie, les automobiles et d'autres biens de consommation, les batteries plomb-acide sont la source numéro un de plomb secondaire dans le monde aujourd'hui. Dans nombre de pays en développement, les batteries réformées sont encore brisées manuellement à la hache, ce qui est dangereux pour les ouvriers.  L'inhalation des poussières, des fumées ou des vapeurs dispersées sur le lieu de travail peut entraîner un empoisonnement aigu au plomb.  Le problème le plus commun, cependant, est l'empoisonnement chronique causé par l'absorption de petites quantités de plomb pendant de longues périodes.


D'autres questions à l'ordre du jour comprennent une discussion sur

les efforts de lutte contre le commerce illicite des déchets dangereux, une

décision de mise en place d'un mécanisme de respect et d'application et la

mise sur pied de centres régionaux comme principaux instruments de la

Convention pour aider au renforcement des capacités dans les pays membres.


La Conférence comprendra un segment de haut niveau auquel des

ministres et des chefs de délégation assisteront au cours des deux

dernières journées.  Quelque 600 participants sont attendus.

La Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination a été adoptée en mars 1989.  Elle réglemente le mouvement de ces déchets et oblige ses pays membres à faire en sorte qu'ils soient gérés et éliminés d'une manière écologiquement rationnelle.  Il est demandé aux gouvernements de veiller à ce que les quantités transportées soient réduites au minimum, de traiter et d'éliminer les déchets le plus près possible de leur lieu de production et de réduire au minimum la génération de déchets dangereux à la source.


Note à l'intention des journalistes: La réunion aura lieu dans la salle XVII au Palais des Nations.  Pour des entretiens ou toute information supplémentaire, prière de contacter Michael Williams +41-22-917-8242, +41-79-409-1528 (mobile) ou michael.williams@unep.ch) ou Anne-Marie Fenner + 41-79-212-4511.  Consulter aussi le site www.basel.int.


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