L'ECOSOC LANCE UN APPEL A LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE POUR APPUYER LA GUINEE-BISSAU DANS SES EFFORTS DE RECONSTRUCTION

L'ECOSOC LANCE UN APPEL A LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE POUR APPUYER

LA GUINEE-BISSAU DANS SES EFFORTS DE RECONSTRUCTION

Une mission d'établissement des faits déterminera les besoins humanitaires du pays

(Adapté de l’anglais)

La première initiative du Conseil économique et social des Nations Unies visant à fournir une aide aux pays sortant de conflits a pris forme aujourd'hui dans le cadre d'une réunion du Groupe consultatif spécial sur la Guinée-Bissau.

Le Groupe consultatif spécial est le premier à avoir été établi sous les auspices de la résolution E/2002/1 qui autorise la création, à la demande d'un pays africain sortant d'un conflit, d'un organe composé d'ambassadeurs chargé d'examiner ses besoins humanitaires et économiques, d'engager un large appui international et de faciliter une action coordonnée. 

Le Groupe consultatif spécial sur la Guinée-Bissau est présidé par l'Ambassadeur Dumisani Shadrack Kumal d'Afrique du Sud, Vice-Président de l'ECOSOC.  D'autres membres du Groupe représentent la Guinée-Bissau, le Brésil, les Pays-Bas et le Portugal.  Les représentants permanents de Maurice et de la Gambie participeront également en leur qualité respective de Président du Groupe consultatif spécial du Conseil de sécurité sur la prévention et le règlement des conflits et du Groupe des amis de la Guinée-Bissau.  Le Président de l'ECOSOC, M. Ivan Simonovic, participera de droit.

Les membres du Groupe doivent se rendre en Guinée-Bissau le 8 novembre pour une mission d'établissement des faits.  Des consultations seront menées avec des représentants du Gouvernement, de la société civile, d'organisations du système de l'ONU et des institutions de Bretton Woods.  Un premier rapport doit être rendu à la mi-décembre.

L'objectif est de reconstruire le pays sur les bases d'une paix encore fragile et d'éviter qu'il ne connaisse à nouveau une situation de conflit.  Le Groupe est chargé d’étudier les besoins de ce pays sur les plans humanitaire et économique afin d'élaborer un programme d’aide à long terme.

L'ECOSOC estime que la situation en Guinée-Bissau requiert une action urgente.  Le pays, un des plus pauvres d'Afrique, doit relever de nombreux défis suite à la guerre de libération qui s'est étendue de 1963 à 1974 et d'une tentative d'instauration d'une économie centralisée planifiée.  Un conflit interne armé a eu lieu en juin 1998 entre les forces loyales du Président Joao Bernardino Vieira et les partisans de l'ancien chef de l'armée, le général Ansumane Mane.  Un accord de paix a été signé le 1^er novembre 1998 entre le Président Vieira et le général Mane sous les auspices de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest.  A la suite d'élections nationales, M. Koumba Yala est devenu président.  Cependant, les tensions persistent au sein de l'armée et entre les acteurs politiques principaux. 

Le rapport du Programme des Nations Unies de 2002 sur le développement humain classe la Guinée-Bissau au 167^e rang sur 173 pays.  L'espérance de vie est de 44,8 ans, le taux d'analphabétisme de 38,5% tandis que le taux de mortalité est de 130 pour 1 000.  La situation des femmes est particulièrement inquiétante, notamment en ce qui concerne le taux de mortalité maternelle qui est de 90 pour 1 000.

Pour de plus amples informations contacter M. Tim Wall, Département de l'information des Nations Unies, tel. (212) 963-5851, e-mail : wallt@un.org.

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