DE RETOUR D’ANGOLA LE REPRESENTANT SPECIAL DU SECRETAIRE GENERAL POUR LES ENFANTS ET LES CONFLITS ARMES LANCE UN APPEL POUR UNE ACTION URGENTE FACE A LA GRAVE CRISE HUMANITAIRE
Communiqué de presse AFR/413 |
HR/4594
DE RETOUR D’ANGOLA LE REPRESENTANT SPECIAL DU SECRETAIRE GENERAL POUR LES ENFANTS ET LES CONFLITS ARMES LANCE UN APPEL POUR UNE ACTION URGENTE FACE A LA GRAVE CRISE HUMANITAIRE
(adapté de l’anglais)
LUANDA/NEW YORK, 17 mai -- Au terme de sa visite d’une semaine en Angola, du 11 au 17 mai, M. Olara A. Otunnu, Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, a lancé un appel pour que des mesures d’assistance urgente soient prises en faveur des personnes déplacées, en particulier pour les populations provenant des zones anciennement contrôlées par l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (UNITA). Au cours de son séjour, M. Otunnu s’est rendu dans les provinces de Bie, de Moxico et de Benguela, et il a eu des entretiens avec des membres du Gouvernement, des hauts fonctionnaires, des responsables de l’UNITA, des gouverneurs de provinces, des parlementaires, ainsi qu’avec des représentants des églises, de la société civile et des organisations non gouvernementales.
Lors de mes visites dans les camps, dans les hôpitaux de province et dans les centres de transit pour personnes déplacées, j’ai pu constater que la grande majorité des enfants souffraient de malnutrition, de malaria, de pneumonie et d’autres maladies facilement évitables a déclaré M. Otunnu. Il a ajouté que les rapports qui lui avaient été remis au cours de son séjour rendaient compte d’une situation humanitaire préoccupante affectant principalement les enfants et les femmes. Les conséquences des 30 années de guerre civile en Angola ont été particulièrement dramatiques pour les enfants qui représentent plus de 50% des quatre millions de la population déplacée à l’intérieur du pays. 100 000 enfants ont été séparés de leurs familles, a fait remarquer M. Otunnu, 50 000 sont orphelins, 60% des enfants ne sont pas scolarisés, 5 000 écoles et 60% des infrastructures de santé publique ont été détruites, et les enfants représentent la grande majorité des 70 000 victimes des mines antipersonnel.
Sans une action immédiate pour apporter une assistance alimentaire, médicale et sanitaire, la crise humanitaire actuelle risque de prendre une tournure dramatique, a observé M. Otunnu, lançant un appel au Gouvernement angolais et à la communauté internationale pour qu’ils se mobilisent afin de sauver des vies. Afin de répondre à l’urgence de la situation, le Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés a suggéré une série de mesures concrètes telles que la réhabilitation des écoles et des centres de santé et l’augmentation des dépenses publiques dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la nutrition. A cet égard, M.Otunnu a salué les efforts consentis par le Gouvernement angolais qui a accru la part de
son budget allouée au secteur social. Il a ensuite insisté sur l’importance des questions de protection des enfants et a invité l’Angola à ratifier les traités internationaux interdisant l’enrôlement d’enfants soldats et l’utilisation des mines antipersonnel. Il a recommandé également l’accélération du processus d’identification, de réhabilitation et de réintégration d’enfants ex-combattants et le renforcement du rôle de la société civile dans la protection des enfants et des jeunes. M. Otunnu a jugé enfin que l’investissement dans la cause des enfants, en plaçant notamment la question de leur protection au coeur des programmes de réhabilitation et de reconstruction post-conflit, est le meilleur moyen de renforcer la paix et la stabilité.
Pour de plus amples informations, prière de contacter Mme Maimouna Mills, Responsable communication, au 212-963-9879; e-mail: millsm@un.org.
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