LE CONSEIL DE SECURITE DRESSE LE BILAN DE SES TRAVAUX AU COURS DU MOIS DE JANVIER
Communiqué de presse CS/2255 |
Conseil de sécurité
4466ème séance – après-midi
LE CONSEIL DE SECURITE DRESSE LE BILAN DE SES TRAVAUX AU COURS DU MOIS DE JANVIER
Les membres du Conseil de sécurité ont dressé cet après-midi le bilan des travaux du Conseil accomplis au cours du mois de janvier sous la présidence de M. Jagdih Koonjul (Maurice). Évaluer les échecs, succès et les tendances à long terme, tout en recherchant les moyens d’accroître l’efficacité des délibérations du Conseil, tel est l’objectif de ces réunions de récapitulation, a résumé la représentante de Singapour. Selon les 15 membres du Conseil qui se sont tous exprimés, le programme de travail du Conseil a été marqué par les qualités de coopération et de coordination de son Président.
La séance consacrée à la situation en Afrique a non seulement montré le degré élevé d’engagement du Conseil en faveur du continent africain mais a également, selon le représentant de la Guinée, permis de consolider les approches respectives sur l’Afrique, de diagnostiquer les difficultés actuelles et de formuler des espoirs dans le but de renforcer le partenariat avec les organisations africaines et, en particulier, avec leurs mécanismes de gestion des conflits. La participation pour la première fois du Secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) et celle du Président du Conseil économique et social ont été perçues par les membres du Conseil comme susceptibles de créer une nouvelle ère de coopération et de coordination dans le domaine du maintien de la paix et de la sécurité internationales, en particulier dans les situations post-conflit.
Les membres du Conseil ont également souligné l'importance de la réunion sur la situation en Afghanistan à laquelle a participé le Président de l’Autorité intérimaire afghane, M. Hamid Karzaï. La réunion d’information publique sur le terrorisme à laquelle ont pris part 28 non-membres du Conseil, dont neuf d’entre eux se sont exprimés au nom de leur groupe régional, a par ailleurs réaffirmé la détermination de la communauté internationale à agir collectivement dans la lutte contre le terrorisme international. Plusieurs délégations ont par ailleurs souhaité que le Conseil joue un rôle plus important dans le règlement du conflit au Moyen-Orient et elles ont accueilli favorablement le lancement de réunions d’information sur le Moyen-Orient, sujet qui, aux yeux du Président, est resté trop longtemps comme note de bas de page dans le programme de travail du Conseil.
Les membres du Conseil suivants ont pris la parole: Maurice, Norvège, Colombie, Chine, France, Bulgarie, Royaume-Uni, Guinée, Irlande, République arabe syrienne, Mexique, Singapour, Cameroun, Etats-Unis, et Fédération de Russie.
SESSION DE RÉCAPITULATION DES TRAVAUX DU CONSEIL DE SÉCURITÉ POUR LE MOIS EN COURS
Déclarations
M. JAGDISH KOONJUL (Maurice), s’exprimant en sa qualité de Président du Conseil de sécurité pour le mois de janvier, a dressé le bilan des activités du Conseil au cours de ce mois. Il a rappelé que le Conseil avait prorogé le mandat de quatre missions de maintien de la paix, adopté sept résolutions et deux déclarations présidentielles et examiné onze rapports du Secrétaire général. Alors que la communauté internationale avait accordé une attention particulière à la situation en Afghanistan et au Moyen-Orient ainsi qu’aux menaces que pose le terrorisme international, le Conseil a tenté d’adopter une approche équilibrée à l’égard de ces questions tout en recentrant ses travaux sur les situations de conflit en Afrique. La participation, pour la première fois, du Secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) au débat qui s’est tenu ces deux derniers jours sur le thème de «La situation en Afrique» a permis au Conseil de compter sur la présence de plusieurs ministres d’Etats membres et non-membres du Conseil. Nous souhaitons que la déclaration présidentielle, adoptée aujourd’hui, serve de base à une plus grande interaction entre le Conseil de sécurité et l'Organisation de l'Unité africaine.
Le Président du Conseil a souligné l’importance de la réunion d’information publique sur le terrorisme à laquelle ont participé 28 Etats non-membres du Conseil, dont neuf se sont exprimés au nom de leur groupe régional, réaffirmant ainsi la détermination de la communauté internationale à agir collectivement dans la lutte contre le terrorisme international. Le Conseil de sécurité est resté actif sur la question de l’Afghanistan. En plus de réunions d’information, il a levé les sanctions imposées à Ariana Afghan Airlines, il a réexaminé les sanctions à l’encontre des Taliban et il a dégelé les avoirs de la Banque centrale d’Afghanistan. Le discours, prononcé hier par le Président de l’Autorité intérimaire de l’Afghanistan, M. Hamid Karzaï, montre à quel point l’engagement du Conseil de sécurité est important pour le peuple afghan dans sa recherche de la paix et de la sécurité.
Par ailleurs, le Président a expliqué qu’il avait cherché à promouvoir la transparence des activités du Conseil. Le site Internet de Maurice a enregistré au cours du mois de janvier plus de 1 200 consultations. La retransmission en directe sur Internet des débats sur la situation en Afrique a constitué une percée technologique. Nous avons également accordé une attention particulière à la documentation et aux procédures du Conseil de sécurité. Nous avons conclu un accord sur la révision des formats des rapports soumis au Conseil de sécurité et nous souhaitons que la note de travail préparée par la délégation de Singapour soit adoptée au cours du mois de février. Le Conseil a également examiné le troisième rapport du Groupe de travail sur le maintien de la paix.
Au cours des sessions récapitulatives précédentes, l’accent avait été mis sur la nécessité de promouvoir plus d’interaction entre le Conseil et des Etats qui n’en sont pas membres. C’est la raison pour laquelle nous avons adopté un format de réunion alternant les déclarations de membres et de non-membres. Hier, nous avons également lancé un processus de réunions d’information sur la situation au Moyen-Orient, sujet qui est trop longtemps resté dans l’ombre des travaux du Conseil de sécurité. Les informations que nous a fournies le Coordonnateur spécial pour le Moyen-Orient, M. Terje-Roed Larsen, ont été extrêmement utiles dans la mesure où elles étaient établies par une personne opérant sur le terrain.
Nous publierons une déclaration à ce sujet après cette séance. Nous nous félicitons également de la participation du Président du Conseil économique et social au débat sur la situation en Afrique et souhaitons que cela permettra de créer une nouvelle ère de coopération et de coordination dans le domaine du maintien de la paix et de la sécurité internationales, en particulier dans les situations post-conflit.
M. WEGGER CHRISTIAN STROMMEN (Norvège) s’est félicité du fait que, sous la présidence de Maurice, le Conseil ait mis l’accent sur la situation en Afrique, et en particulier des décisions prises concernant l’Ethiopie et l’Erythrée. Il s’est également réjoui de l’opération visant à plus de transparence dans les travaux du Conseil de sécurité. Le représentant a toutefois souligné que les interventions des délégations devraient être plus concises pour favoriser l’interaction, souhaitant également la tenue de réunions plus concrètes.
M. ALFONSO VALDIVIESO (Colombie) a jugé opportun et de grande utilité le débat public sur la situation en Afrique. Il a toutefois suggéré que le Conseil limite les discussions sur l’Afrique à quelques aspects particuliers. Le représentant s’est dit satisfait de l’accord conclu au sujet d’un groupe de travail spécial qui assure le suivi des décisions concernant l’Afrique et il s’est réjoui que le Royaume-Uni ait décidé de mettre l’accent sur l’Afrique lors de sa présidence en juillet. Concernant les travaux sur le terrorisme, il a salué la qualité des travaux accomplis par le Comité du Conseil contre le terrorisme qui progresse en silence mais de manière remarquable, tout en agissant en faveur de la préservation de la paix et de la sécurité internationales. L’adoption de la résolution 1390, a-t-il déclaré, a permis de mettre en place une nouvelle méthode de travail car cette résolution a une portée universelle et elle implique l’examen de questions de fond jamais abordées au Conseil. En ce qui concerne la séance récapitulative, il a déclaré que la faible participation à une telle séance ne doit pas préjuger de sa qualité et de son utilité. Au contraire, elle donne une vision d’ensemble des travaux du Conseil et cela reste très important.
M. SHENG GUOFANG (Chine) a déclaré que le travail du Conseil au cours du mois de janvier a été fructueux. Le programme de travail de la semaine dernière nous a montré les capacités de la présidence par Maurice en matière de coopération et de coordination. La séance consacrée à la situation en Afrique a témoigné du degré élevé d’engagement du Conseil de sécurité en faveur de l’Afrique. Cette question doit figurer au rang des priorités dans l’ordre du jour du Conseil et nous espérons à l’avenir être en mesure de renforcer les liens entre le Conseil, l'Organisation de l'unité africaine et les autres organisations régionales. La question de l’Afghanistan a également retenu l’attention du Conseil. La participation du Président de l’Autorité intérimaire afghane à la séance consacrée à cette question a été d’une importance particulière. Le représentant a regretté que l’Inde et le Pakistan ne puissent éliminer leurs divergences et que la situation au Moyen-Orient continue de se détériorer, Le Conseil, a-t-il souligné, doit jouer un rôle plus important dans le règlement du conflit au Moyen-Orient qui menace de déstabiliser la région tout entière.
M. YVES DOUTRIAUX (France) a fait part de son soutien au format de réunions interactives du Conseil qu’a mis en œuvre l’Ambassadeur du Royaume Uni, M. Jeremy Greenstock. Il a indiqué par ailleurs que la France fera une proposition portant sur la création d’un mécanisme de sanctions ciblées et limitées en Afrique. Le débat sur la situation en Afrique a montré qu’il y ait une volonté de coopération entre les bailleurs de fonds et les membres du Conseil de sécurité. Lors des prochains débats sur le Timor oriental, il serait souhaitable d’inviter des représentants du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et d’autres institutions spécialisées afin d’établir des échanges interactifs. Le représentant a également souhaité que le Conseil se penche régulièrement sur la situation au Moyen-Orient.
M. STEFAN TAFROV (Bulgarie) a salué la délégation de Maurice pour la manière efficace dont elle s’est acquitté de ses fonctions à la présidence du Conseil de sécurité. Concernant les travaux accomplis par le Conseil pendant le mois de janvier, M. Tafrov a noté que de nombreuses réunions ont été consacrées aux situations de crise en Afrique. Le débat sur la situation en Afrique qui a marqué ces deux derniers jours a été enrichi en particulier par la participation du Secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) et de nombreux Etats non-membres. Cette réunion a permis d’échanger des idées sur la coopération entre l’ONU et l’OUA. La lutte contre le terrorisme, thème central, et les progrès réalisés dans le cadre de l’examen des rapports nationaux, témoignent de l’approche transparente adoptée par le Bureau du Comité du Conseil contre le terrorisme, et en particulier par son Président, Sir Jeremy Greenstock du Royaume-Uni. Le débat public sur le terrorisme a été un franc succès, a fait remarquer M. Tafrov, se félicitant que le Conseil ait réagi de manière urgente et appropriée.
M. STEWART ELDON (Royaume-Uni) a déclaré que le Conseil avait eu de bons résultats ce mois-ci sur le plan de la qualité, et il s’est réjoui que l’Afrique ait été au centre des débats, rappelant qu’elle le sera de nouveau lors de la présidence de son pays en juillet prochain. Il a pris note des commentaires formulés par le représentant de la Colombie concernant la nécessité d’établir une liste de priorités dans la détermination du programme de travail du Conseil. M. Eldon a insisté sur la nécessité de réfléchir à faire des déclarations concises lors des débats du Conseil de sécurité. Par ailleurs, il a salué les efforts du Groupe de travail sur la question du maintien de la paix, en reconnaissant que beaucoup restait à faire. Il a toutefois émis l’espoir que les nouveaux arrangements sur les pays fournisseurs de contingents soient bientôt conclus.
M. FRANCOIS LONSENY FALL (Guinée) a fait part de son appréciation pour l’inscription de presque toutes les questions africaines à l’ordre du jour du Conseil de sécurité. Le débat public sur la situation en Afrique a permis de consolider les approches respectives sur l’Afrique, de diagnostiquer les difficultés actuelles et d’émettre des espoirs dans le but de renforcer le partenariat avec les organisations africaines et, en particulier, avec leurs mécanismes de gestion des conflits. Le représentant a appuyé le dialogue interactif entre le Conseil et son Comité contre le terrorisme. Par ailleurs, la décision d’organiser une réunion d’information régulière sur la situation au Moyen-Orient est une sage décision.
M. JOHN CORR (Irlande) a rendu hommage au Président du Conseil pour les réalisations obtenues au cours du mois de janvier. Les séances récapitulatives sont extrêmement utiles dans la mesure où elles permettent un échange entre les membres et les non-membres du Conseil. Nous appuyons cette démarche interactive qui a été facilitée par la politique d’ouverture à la transparence du Président du Conseil. Le représentant a souligné l’importance qu’a revêtue le débat public sur la situation en Afrique grâce au niveau élevé de représentation des délégations et de la qualité des débats. Cette réunion était d’autant plus importante que le continent africain connaît une période de transition qui s’est concrétisée, entre autres, par l’accroissement des activités de l'Organisation de l'unité africaine. Nous avons, par ailleurs, toujours insisté sur la nécessité de mettre en place des relations de travail plus étroites avec le Conseil économique et social, ce qui permettra d’examiner les rôles respectifs. Le débat sur le contre-terrorisme a également donné lieu à un débat interactif important qui a permis d’examiner les méthodes de travail du Comité contre le terrorisme, créé par le Conseil. Les questions africaines, notamment la situation en République démocratique du Congo et la Guinée-Bissau, le débat public sur le Timor oriental et sur la situation au Moyen-Orient, ainsi que nos consultations avec les pays fournisseurs de contingents sont des réalisations dont nous nous félicitons.
M. FAYSSAL MEKDAD (République arabe syrienne) a déclaré que, pendant ce mois, beaucoup avait été accompli et que les travaux du Conseil avaient été soigneusement planifiés en tenant compte des avis de tous. Il s’est dit particulièrement heureux de l’attention apportée à la situation en Afrique, replacée ainsi au centre de l’attention internationale. Il a exprimé sa satisfaction concernant les travaux relatifs à la situation en Erythrée et en Ethiopie et aux réunions d’information sur la situation au Moyen-Orient. Pendant de nombreuses années, son pays attendait ce type de réunions, a-t-il déclaré, qui sont particulièrement importantes car la situation au Moyen-Orient fait peser des menaces de plus en plus grandes sur la sécurité internationale. Il a dit que l’exposé de M. Terje-Roed Larsen, Coordonnateur pour le Moyen-Orient avait été très utile car il avait permis d’informer le Conseil de sécurité de manière précise sur la situation sur le terrain.
Le représentant a déclaré que le débat sur le terrorisme avait été utile dans la mesure où il avait permis aux Etats de s’exprimer sur des questions délicates, comme par exemple la définition du terrorisme, qu’il ne faut pas confondre avec la lutte légitime contre une occupation étrangère. Dans le domaine de la transparence et de l’interaction, il a jugé que des progrès avaient été accomplis. Il a estimé qu’il faudrait tenir compte de la proposition de Singapour concernant l’élaboration du rapport du Conseil à l’Assemblée générale. Sa délégation appuie le renforcement de la coopération entre le Conseil de sécurité et le Conseil économique et social. A cet égard, il a noté avec satisfaction la participation du Président du Conseil de sécurité au débat sur l’Afrique, en précisant que la poursuite de cette coopération permettrait au Conseil de sécurité d’atteindre plus facilement ses objectifs. En ce qui concerne l’Afghanistan et le Timor oriental, le représentant a salué les activités du Conseil et les a jugées utiles, en émettant l’espoir que les mesures prises par le Conseil concernant ces deux pays contribueraient, dans un proche avenir, à leur assurer la paix et le développement.
M. ADOLFO AGUILAR ZINSER (Mexique) s’est dit heureux que sa délégation participe au Conseil de sécurité pour la première fois depuis longtemps. Il s’est également félicité que ce mois de janvier se soit déroulé sous la présidence de Maurice car il partage avec ce pays la conviction que les travaux du Conseil doivent faire preuve d’une plus grande transparence. Le fait que les débats aient pu être suivis en Afrique, grâce à Internet, illustre bien cette transparence, a-t-il déclaré. En ce qui concerne le débat sur l’Afrique, plusieurs mesures ont été définies, a-t-il noté, tout en se félicitant que le Conseil de sécurité se soit engagé à s’intéresser aux points de vue des parties concernées et à faire participer également les organisations régionales et l’ensemble du système des Nations Unies. Le représentant s’est également dit favorable à la création d’un groupe de travail sur l’Afrique et s’est réjoui en outre de l’adoption par le Conseil de la résolution prorogeant le mandat de l’Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental (ATNUTO).
Faisant allusion à la prochaine présidence du Conseil de sécurité par son pays, le représentant a indiqué qu’il faudrait se pencher sur la publication du rapport du Conseil de sécurité soumis à l’Assemblée générale. A ce sujet, il a déclaré que la voie était tracée, et qu’il espérait que les délibérations permettraient rapidement de parvenir à un accord. Faisant référence à la séance de récapitulation de fin de mois, il a souligné qu’il fallait en faire un exercice où il était possible d’entendre tous les Etats Membres pour enrichir le travail du Conseil grâce aux points de vue et contributions des autres Etats Membres de l’ONU.
Mme FOO CHI HSIA (Singapour) a indiqué que ces séances récapitulatives mensuelles devaient servir à évaluer les échecs, les succès et les tendances à long terme, tout en permettant de trouver les moyens d’accroître l’efficacité des délibérations du Conseil. La représentante a toutefois regretté l’absence de non-membres du Conseil de sécurité lors des séances antérieures et de celle-ci. Les travaux du mois de janvier ont été couronnés de succès, notamment pour ce qui est de la situation en Afrique qui mérite toute l’attention du Conseil de sécurité. Le débat sur le Timor oriental a permis de renforcer la présence des Nations Unies sur le terrain et l’Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental (ATNUTO) s’est avérée jusqu’à présent efficace. Nous sommes également reconnaissants au Président du Conseil d’avoir tenu des séances sur les procédures de travail et l’établissement de rapports. La participation à la réunion publique sur le terrorisme a été efficace et a permis un débat interactif avec l’Ambassadeur Greenstock et une telle expérience pourrait se montrer utile à l’avenir. La représentante a estimé que les réunions privées entre le Conseil de sécurité et les pays fournisseurs de contingents doivent être envisagées avec prudence. L’un des moyens de faire valoir l’importance des séances de récapitulation serait d’établir une liste des questions à examiner. Cette liste serait distribuée à tous les membres du Conseil pour qu’ils en assurent le suivi.
M. MARTIN BELINGA EBOUTOU (Cameroun) a remercié le Président du Conseil pour la manière constructive avec laquelle il a mené les travaux de ce mois, marqués par des questions épineuses touchant à l’Afrique, l’Asie, le Moyen-Orient, l’Europe ou encore des questions générales comme le terrorisme. Il a félicité le Président d’avoir placé l’Afrique au centre des préoccupations du Conseil. Celui-ci a même anticipé s’agissant de Madagascar. Il a étudié la situation de l’Afrique dans son ensemble, ce qui a permis d’aboutir à certaines propositions concrètes comme la création d’un groupe de travail chargé de suivre la mise en œuvre de ses recommandations, de dégager les voies et moyens de renforcer la
coopération avec le Conseil économique et social, et de disposer d’un point focal pour centraliser les activités multisectorielles que mènent le Secrétariat en Afrique. Nous avons fait beaucoup de progrès par rapport au premier débat interactif de 1999. Il nous faut aller en profondeur en étudiant des thèmes particuliers. C’est dans cette voie que le Cameroun oriente la préparation de sa présidence en octobre 2002. Le Conseil a également apporté son appui au rétablissement de l’Afghanistan. La formule interactive retenue pour le débat sur les mesures contre le terrorisme a été judicieuse et nous souhaitons qu’elle fasse école. Le représentant a toutefois souhaité que plus d’attention soit accordée à la situation au Moyen-Orient. Des progrès importants ont été réalisés en matière de transparence grâce aux briefings et informations postées sur le site Web du Conseil.
M. ROBERT WILLIAMSON (Etats-Unis) s’est félicité que le Conseil de sécurité soit parvenu à mettre au point de nouvelles idées de procédure pour établir un lien interactif avec les pays fournisseurs de contingents et il a déclaré qu’il faudrait, à cet effet, mettre au point un nouveau mécanisme au cours des prochains mois. Il a jugé que le Président du Comité du Conseil contre le terrorisme avait le travail bien en main, et que ce Comité était un vrai succès pour le Conseil et la communauté internationale. Il s’est félicité de la venue du Président de l’Administration intérimaire de l’Afghanistan, M. Hamid Karzaï. Il a déclaré que le Conseil était conscient des défis qui l’attendaient dans ce pays, mais qu’il avait une bonne base pour agir. Le représentant a jugé importantes la réunion sur la situation en Afrique et la déclaration du Président du Conseil adoptée cet après-midi. Tout en préconisant que les débats doivent être bien centrés, il a reconnu qu’ils apportent une contribution aux travaux du Conseil. Il faut trouver le moyen, a-t-il souhaité, d’entendre moins de déclarations et de parvenir à des résultats plus concrets, rappelant qu’au cours de l’année dernière, 83 réunions avaient été consacrées à l’Afrique.
M. SERGEY LAVROV (Fédération de Russie) a félicité la délégation de Maurice pour le travail remarquable qu’elle avait accompli au cours de sa présidence. Il a déclaré que ce mois n’avait pas été facile mais que le Conseil avait pris les décisions qui s’imposaient.
Reprenant la parole, cette fois-ci en sa qualité de Représentant permanent de Maurice, M. JAGDISH KOONJUL a déclaré que, pour lui, les présidences du Conseil de sécurité ne devraient pas être prises isolément et il s’est dit heureux que le Mexique lui succède. Il s’est également félicité du programme de travail à venir visant notamment à renforcer la transparence du Conseil de sécurité et une participation plus grande des pays non-membres du Conseil. Il a présenté ses excuses pour n’avoir pas pu prévenir tout le monde que la réunion avait été reportée et il a émis l’espoir qu’il y aura davantage d’interaction pour la réunion de récapitulation du mois prochain.
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