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SG/T/2285

ACTIVITES DU SECRETAIRE GENERAL A WASHINGTON D.C., 31 MAI-1ER JUIN

04/06/2001
Communiqué de presse
SG/T/2285


ACTIVITES DU SECRETAIRE GENERAL A WASHINGTON D.C.,

31 MAI-1ER JUIN


Le Secrétaire général, M. Kofi Annan, s'est rendu à Washington D.C., dans l'après-midi de jeudi 31 mai, pour prononcer le discours d'ouverture du banquet annuel de remise de prix du Global Health Council. 


Insistant sur l'impact de la pandémie de sida sur les femmes et les enfants, le Secrétaire général a déclaré, "Nous devons faire en sorte que les filles, qui sont particulièrement exposées à la contagion, acquièrent l'assurance et les connaissances voulues pour se prémunir contre la maladie et aient accès à des services destinés à les y aider».


"Et, il faut inciter les hommes", a-t-il ajouté, "à prendre leurs responsabilités et à renoncer aux comportements à risque."


Le Secrétaire général a lancé un appel à une révolution des moeurs, à tous les niveaux de la société, à la faveur de laquelle les relations entre les sexes seraient radicalement transformées "de sorte que les femmes puissent avoir davantage de maîtrise sur leur vie, sur leur corps et sur leur situation financière".


"Lorsque les femmes sont pleinement associées", a-t-il affirmé, "les bénéfices sont immédiats : les membres de la famille sont en meilleure santé". (voir communiqué SG/SM/7826)


Le Global Health Council se présente lui-même comme un des plus grands groupes de praticiens de la santé du monde et bénéficie d'un soutien substantiel de la "Bill and Melinda Gates Foundation".  Mme Melinda Gates a présenté le prix le plus important de la soirée, le "Gates Award for Global Health", qui s'accompagne d'une subvention d'un million de dollars.  Ce prix a été décerné au Centre for Health and Population Research du Bangladesh, pour avoir découvert et développé une thérapie de réhydratation orale, qui, selon les estimations, sauve aujourd'hui la vie de 2,5 millions d'enfants par an.


Vendredi matin, le Secrétaire général s'est adressé à quelque 500 membres de la Chambre de commerce des Etats-Unis, appelant la communauté du monde des affaires à se joindre à la lutte mondiale contre le sida, qu'il décrit comme "un cauchemar sans précédent".


"Lorsque l'on sait que 42% des exportations américaines vont aux pays en développement", a-t-il ajouté, l'impact que le sida peut avoir sur les entreprises de ce pays est évident".


L'épidémie n'a pas seulement un impact négatif pour les affaires, a-t-il déclaré, mais sape également la sécurité et la stabilité régionales et mondiales.


Il a exhorté les entreprises à réagir.  "Les entreprises sont habituées à agir vite et rapidement", a-t-il déclaré, "ce qui n'est pas toujours le cas pour la communauté des Etats souverains.  Nous avons besoin de votre aide, tout de suite."


Les entreprises peuvent commencer par adopter des politiques sur le lieu de travail.  Elles peuvent aussi plaidoyer en faveur du changement, "Parler haut et fort du virus." "Le silence et l'exclusion", a-t-il déclaré, "poussent la maladie dans la clandestinité et favorisent sa propagation":


Il a enfin appelé les entreprises à contribuer en tant que donateurs aux efforts visant à multiplier par cinq les sommes consacrées à la lutte contre la maladie dans les pays à revenu faible et modéré pour atteindre 7 à 10 milliards de dollars par an.


"L'Université de Harvard estime que le sida a déjà coûté à la planète plus de 500 milliards de dollars", a-t-il affirmé.  "Dans ces circonstances, 10 milliards de dollars, c'est plutôt raisonnable - en fait, ce serait même une occasion à ne pas manquer". (voir communiqué SG/SM/7827)


Plus tard dans la matinée, le Secrétaire général s'est rendu au Département d'Etat pour une rencontre organisée en dernière minute avec le Secrétaire d'Etat, M. Colin Powell, avec lequel il a discuté de la situation en Iraq et au Moyen-Orient, ainsi que de la récente visite de M. Powell en Afrique, et de la lutte contre le sida.


Le même jour, le Secrétaire général a nommé M. Stephen Lewis, du Canada comme Envoyé spécial pour le VIH/sida en Afrique.


Cette même journée a été marquée par le décès de Nkosi Johnson, 12 ans, victime de la maladie.  L'enfant sud-africain a sensibilisé son pays, et le monde entier, à la maladie, lorsque, à l'occasion de la 13ème Conférence internationale sur le sida, il a lancé un appel pour que les personnes atteintes par le sida soient traitées de manière égale.  A une conférence de presse tenue plus tôt, le Secrétaire général avait déclaré que la disparition de cet enfant courageux sera une perte, et que la lutte contre le sida avait perdu "un porte-voix".


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