En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/8051

LES VICTIMES DE L’ESCLAVAGE QUI CHERCHENT REPARATION DOIVENT BENEFICIER DE PROTECTION ET SOUTIEN, ESTIME KOFI ANNAN A L’OCCASION DE LA JOURNEE POUR L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE

29/11/2001
Communiqué de presse
SG/SM/8051


                                                            OBV/252


LES VICTIMES DE L’ESCLAVAGE QUI CHERCHENT REPARATION DOIVENT BENEFICIER DE PROTECTION ET SOUTIEN, ESTIME KOFI ANNAN A L’OCCASION DE LA JOURNEE POUR L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE


On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général,

M. Kofi Annan, à l’occasion de la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage, observée le 2 décembre 2001 :


Il y a 75 ans cette année que la communauté internationale a pris la décision d’abolir l’esclavage partout dans le monde et d’adopter la première convention internationale à cet effet, à savoir la Convention relative à l’esclavage. Bien des gens pensent sans doute que ce traité n’a plus lieu d’être au XXIe siècle. Or, il nous faut bien admettre que l’esclavage et la servitude restent encore trop fréquents, cachés sous les noms de travail obligatoire, travail forcé, exploitation de la main-d’œuvre enfantine et traite des êtres humains. Ces formes modernes d’esclavage existent sur tous les continents, preuve que nous n’avons pas réussi à traduire dans les faits l’article 4 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui dispose que « nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude et que l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes ».


L’année dernière, des avancées ont été faites dans le combat pour l’abolition de toutes les formes d’esclavage. Le Protocole visant à prévenir, réprimer et punir le trafic de personnes, en particulier des femmes et des enfants est venu compléter la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée - ces deux instruments ayant été adoptés en novembre 2000. De nombreux États ont déjà introduit dans leur législation nationale les normes prescrites par le Protocole et par d’autres instruments juridiques adoptés récemment.


Comme toujours, c’est l’application effective des traités internationaux qui est le vrai problème. Les lois nationales sont faites pour être appliquées. Les victimes de l’esclavage qui cherchent réparation doivent bénéficier d’une protection et d’un soutien. Il faut accorder une attention particulière aux enfants et veiller à ce qu’ils ne subissent pas de nouveaux sévices après leur libération. Et il convient d’apporter un soutien déterminé aux nombreuses personnes qui mènent cette bataille sans relâche et sans se décourager.


Pour leur part, les organismes des Nations Unies doivent coordonner les initiatives prises pour éliminer les causes profondes de l’esclavage, notamment la pauvreté et la discrimination, et promouvoir les instruments internationaux – tels que la Convention internationale de 1990 sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille – qui ont un rôle à jouer dans la prévention. Il est encourageant de constater que l’Organisation internationale du Travail multiplie les mesures en vue de mettre fin définitivement au travail forcé.


Dans la Déclaration qu’ils ont adoptée à la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée, tenue à Durban, les États ont reconnu que l’esclavage et la traite des esclaves avaient été des tragédies effroyables de l’histoire de l’humanité, qu’ils constituent des crimes contre l’humanité et auraient toujours dû être considérés ainsi. En cette Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage, réaffirmons notre attachement à cette cause.


*   ***   *


À l’intention des organes d’information. Document non officiel.